LES ILES ANGLO-NORMANDES

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Baie de Port Grat (Guernessey)
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LES ARRAGOUSSETS – Îles anglo-normandes





Les Arragoussets sont des nains des îles anglo-normandes, notamment Guernesey. Originaires d’une caverne de la côte ouest appelée le Creux des Fées, ils envahirent et dévastèrent l’île avant de s’y établir.




Un jour, un homme nommé Jean Letocq, s’étant levé plus matinal  qu’à l’accoutumée, pour se rendre à sa bergerie, vit des troupes inombrables de petites gens, armées de toutes pièces, qui sortaient du creux des Fées; ils se répandirent bientôt, malgré la résistance qu’on leur fit, dans toute l’île, tuant tous les hommes, et prenant possession de leurs femmes et de leurs demeures.

Deux personnes du sexe masculin échappèrent à ce carnage, un homme et un jeune garçon de la paroisse de Saint-André, qui réussirent à se cacher dans un four. Pendant bien des années, les envahisseurs, qui appartenaient évidemment à la race des Fées, vécurent tranquillement avec les femmes qu’ils s’étaient appropriées, se conduisant en bons pères de famille et engendrant fils et filles. C’est à ce mélange de races que l’on attribue la petite taille et l’intelligence supérieure de quelques familles.

Pour une raison inconnue, les Arragoussets quittèrent un jour  leurs femmes, leurs enfants et leurs maisons, pour se réfugier dans l’invisibilité. Mais parfois, ils reviennent, la nuit, visiter leurs anciennes demeures pour rendre de menus services ménagers.


NB : Victor Hugo, dans les “Travailleurs de la mer”, parle de “Sarragousets” :
“La nuit, quand il tonne, si l’on voit des hommes voler dans le rouge des nuées et dans le tremblement de l’air, ce sont les sarregousets. Une femme, qui demeure à Grand-Mielles, les connait. Un soir qu’il y avait des sarragousets dans un carrefour, cette femme cria à un charretier qui ne savait quelle route prendre : “demandez-leur votre chemin, c’est des gens bienfaisant, c’est des gens civils à deviser au monde”. Il y a gros à parier que cette femme est une sorcière”.



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LE FANTÔME DE WATERWORKS VALLEY

Une fois par an, sur le coup de minuit, une charrette fantôme tirée par un cheval descend, en grondant comme roulement de tonnerre, la toure exposée à tous les vents de Waterworks Valley. Le charretier a accroché des rubans blancs à sa cravache et à l’arrière de la charrette, assise, se trouve une jeune fille en robe nuptiale. Si vous êtes assez malchanceux pour croiser cet attelage fantomatique, vous serez terrifié en découvrant que la jeune mariée n’a pas de visage.

La légende nous dit que cette pauvre jeune fille, abandonnée par son promis, rentra chez elle pour y commettre l’irréparable. Elle est donc condamnée à refaire tous les ans le même trajet.
- Légendes et folklore de Jersey et Guernesey J-L Laurin pour la traduction, 2002.


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LA BÊTE DE LA GRANDE CHARRIERE (Guernesey)









Il y a quelques années, les habitants de la paroisse de St. Clément étaient terrifiées par des mugissements apparentés à ceux d’un puissant taureau à chaque fois que la côte etait soumise à une exceptionnelle marée basse. Les cris de la bête étaient si puissants qu’on pouvait les entrendre sur tout le littoral de la baie.

La résolution de ce mystère est purement due au hasard. Un jour, un groupe de pêcheurs qui suivait la marée lors de son reflux découvrit que le mugissement n’était en fait rien d’autre que le bruit de l’eau siphonnée par une crevasse entre les rochers. Ils bouchèrent l’orifice et on n’entendit plus jamais la bête hurler.



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LES CRAPAUDS DE JERSEY






Les gens de Jersey sont parfois surnommés les “crapauds” par les habitant de notre île soeur, Guerneseay. D’où leur vient cette désignation si peu flatteuse?

Voici ce qu’en dit la légende :

Lorsque Saint Patrick arriva à Jersey, il fut accueilli avec des pierres et des insultes. Lorsqu’il se rendit sur notre  petite île soeur de Guernesey, par contre, les gens lui réservèrent un accueil très chaleureux. Il se plut énormément à Guernesey et décida de la revendiquer. Saint George résidait également à Guernesey à cette époque et lui également avait décidé de revendiquer l’île. Plutôt que de débattre, les saints dans leur sagesse décidèrent qu’aucun des deux ne l’aurait, mais avant de la quitter ils voulurent accorder des cadeaux à leurs hôtes si hospitaliers.

Saint George se tenait près d’un petit ruisseau: il en bénit ses eaux leur donnant ainsi le pouvoir de guérison.

Saint Patrick rassembla toutes les créatures mauvaises de Guernesey et se rendit aussitôt à Jersey où il les débarqua toutes. Depuis lors Guerneseay est délivré de toute cette faune hostile et Jersey a plus que sa part de serpents et de crapauds.






[color=#f6e3ce]“Je pense que si nous avons été si grossier envers un Saint, nous méritons bien notre surnom si peu flatteur. La rivalité n’est pourtant pas éteinte entre Jersey et Guernesey. Nous avons tendance à retourner le compliment en surnommant les habitants de Guernesey les “ânes”[/color, en référence m’a-t-on dit à leur paresse innée.


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LE TUEUR DE DRAGON (Jersey – Guernesey)




Il y a fort longtemps, un féroce dragon vivait dans les marécages de St. Lawrence, harcelant la population de Jersey. Mis au courant des épreuves que subissaient ces gens, le seigneuru de Hambye en Normandie décida de tuer le monstre et de libérer les insulaires de ce terribles fléau.

Le courageux seigneur vînt à Jersey et y accomplit sa tâche. Mais la nuit suivante, profitant de son sommeil, son machiavélique écuyer le tua et repartit en France emmenant avec lui la tête du dragon. Il raconta alors à la dame de Hambye que le dernier voeu de son maitre avant de mourir avait été qu’il l’épousât. L’écuyer fut accueilli en héros et son plan fonctionna. Mais sa conscience coupable finit par le trahir: une nuit, il parla pendant son sommeil. Il fut jgé et condamnée à mort.

La dame de Hambye ordonna qu’on édifie un énorme monticule à l’endroit où son mari avait trouvé la mort. Cet endroit par la suite prit le nom de “La Hougue Bie”; “Hougue” étant probablement un dérivé du vieux norvégien “Haur” (signifiant monticule), quant à “Bie” peut-être est-ce le diminutif de “Hambye”
- Légendes et folkore de Jersey et Guernesey
http:// www;jayenejersey.com/legsnfolklr.htm. – un choix et une traduction de Jean Louis Laurain (2002) J_L Laurin pour la traduction.2002


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LE SAUT DE GEOFFROY







Entre Gorey Castle et Anne Port Bay se trouve un promontoire rocheux portant le nom de “Geoffroy’s Leap”.





Geoffroy etait un meurtrier condamné à mort. Sa sentence consistait à être précipité dans la mer du haut de ce promontoire. Une nombreuse populace s’était réunie pour assister à l’horrible supplicie, mais la chance sourit à Geoffroy.

Il trouva le moyen de survivre à ce saut et de revenir à la nage sur le rivage. La foule alors réagit : une partie estima que la sentence n’avait pas été exécutée et exigea que le saut soit recommencé : l’autre partie par contre, pensait que puisqu’il avait survécut, justice avait été rendue et qu’on devait lui laisser la vie sauve.

Geoffroy trancha le débat en proposant d’effectuer le saut une seconde fois. Il ne fut pas si chanceux car il n’y survécut pas.


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LE CHIEN DE BOULEY (Jersey)







Sur la côte nord de l’île se trouve la Baie de Bouley. Une baie calme et rocheuse surplombée de falaises et uniquement accessible par un sentier venteux. C’est l’endroit ou se situe l’une des légendes les plus répendue de Jersey : “le chien de bouley”.

On racontait qu’un gigantesque chien noir avec d’énormes yeux étincelants hantait l’endroit. La crainte de cette monstrueuse créature tenait éloignés les indigènes la nuit tombée.






L’explication la plus vraisemblable de cette légende est qu’il s’agissait en fait pas le moins du monde d’un chien, mais d’un homme revêtu d’un costume terrifiant.

Nombreuses petites baies tout autour de l’île se prêtaient parfaitement à la contrebande. La baie de Boyley Bay ne dérogeant pas à cette règle aurait pu être l’une des plaques tournantes de cette contrebande, et quel moyeyn aurait mieux permis de tenir les indiscrets à l’écart que de soumettre à leur vue un suppôt de Satan comme par exemple un féroce chien noir?


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