LEGENDES - FOLKLORE - ÊTRES IMAGINAIRES - PEUPLES
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LEGENDES - FOLKLORE -ÊTRES IMAGINAIRES - PEUPLES
 
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 CONTES ET LEGENDES

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Yaelle
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MessageSujet: CONTES ET LEGENDES   CONTES ET LEGENDES I_icon_minitimeVen 23 Aoû - 10:18

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ISLANDE




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L'Islande est un pays d'une beauté saisissante et parfois surnaturelle, avec
lequel s'accorde parfaitement la richesse de son vaste folklore.




- La maison des poupées Alfhol
- Les elfes et la légende des gens cachés
- La légende Dimmuborgir
- Les Reynisdrangar - les Trolls de Vik
- Le coffre caché de Skogafoss
- Huldufólk ou le peuple caché
- Solveig, le fantôme
- La légende de la renarde de Galtardal
- Les Afturganga
- La légende du sorbier de Laxdalshus
- Les légendes de Noël en Islande
- La géante dans la barque de pierre
- Trunt, Trunt et les trolls de montagne
- L'école noire
- Le skoffin, le shggoboldur et le Urdarköttur
- L'ours qui lutta contre un tonneau
- Bukolla et le gamin






CONTES ET LEGENDES XR5aIb-banniere-2



SOURCE PHOTOS :  https://cultureremains.com/top-10-islande-voyages-extraordinaires/
Photo 1 : Jökulsàrlon
Photo 2 : les trolls de Vik

SOURCE DRAPEAU : https://gifsdomi.com/2013/01/31/gifs-drapeaux-islande/


Dernière édition par Yaelle le Dim 25 Aoû - 12:34, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: CONTES ET LEGENDES   CONTES ET LEGENDES I_icon_minitimeSam 24 Aoû - 20:39

Les maisons de poupée Álfhól


Vous pensez sans doute que les personnes qui construisent des petites cabanes pour leurs animaux de compagnie sont légèrement dérangées… On ose à peine vous raconter ce que certains Islandais sont capables de faire pour le bien-être des Elfes de passage. Ils leur fabriquent tout simplement de petites maisons en bois et vont parfois jusqu’à y ajouter des minis églises, au cas où l’idée viendrait à un elfe de se convertir au christianisme. Pas con ! Les Alfhol peuvent aussi être représentés par des portes dessinées sur des rochers, parce que oui, en Islande, les rochers sont habités. Enfin pas tous, le marché immobilier ne serait pas très en forme en ce moment.
http://www.topito.com/top-legende-islande


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Les elfes et la légende des gens cachés

Dans le coin le plus isolé du jardin de chaque maison islandaise, il y a trois petites maisons en bois qui se tiennent l'une à côté de l'autre. Ce sont les álfhól , les maisons des elfes.


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Maison des elfes




La légende raconte qu’un jour, Dieu tout-puissant vint trouver Adam et Eve. Ils lui firent bel accueil et lui montrèrent tout ce qu’ils possédaient dans leur maison. Ils lui montrèrent également leurs enfants, qui lui parurent tout à fait prometteurs. Il demanda à Eve s’ils n’avaient pas d’autres enfants que ceux qu’elle lui avait montrés. Elle dit que non. Mais il se trouve qu’Eve avait honte de les faire voir à Dieu, car elle n’avait pas eu le temps de les laver : aussi les avait-elle cachés. Dieu le savait, et dit : « Ce qui doit m’être caché sera caché aux hommes. » Et donc, ces enfants furent invisibles aux hommes, ils habitèrent les monts et les hauteurs, les trous et les pierres. De là viennent les elfes, mais les hommes viennent des enfants qu’Eve montra à Dieu. Les humains ne peuvent jamais voir les elfes, à moins que ceux-ci le veuillent, car eux, ils peuvent voir les hommes et se laisser voir d’eux.
(http://eulita.chez-alice.fr/temps-reves/poesie/islande2.htm)


Chaque vrai Islandais a les trois maisons de bois dans le jardin pour accueillir les trois enfants d'Eve, afin que les elfes puissent les aider et porter chance à la famille. Les elfes, en effet, contrairement aux trolls - qui sont espiègles et méchants, sont de bons amis des hommes et les aident souvent.
Tous les Islandais croient un peu à cette légende et si vous demandez à quelqu'un: "croyez-vous aux elfes?" La réponse serait: "Pourquoi pas?"

http://www.dreamingiceland.com/the-elves-and-the-legend-of-the-hidden-people.html

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La légende Dimmuborgir



CONTES ET LEGENDES AOAbIb-arche-volcanique-1
Arche volcanique
https://www.myatlas.com/destination/dimmuborgir



Que les fans de death metal se calment et arrêtent de secouer leur nuque de haut en bas inutilement. Dimmuborgir n’est pas qu’un groupe aux vocalises gutturales, c’est aussi le nom donné à une célèbre formation volcanique islandaise de la région du lac Myvatn. De loin, ces colonnes de lave ressemblent à un château sombre (la signification de Dimmuborgir en Islandais), avec ses porches et fenêtres qui se dessinent sur l’horizon. Et l’imagination ne s’arrête pas en si bon chemin puisque selon la légende locale, le lieu serait une des portes d’entrée des Enfers. Ce serait également dans le coin qu’une géante nommée Gryla aurait vécu avec son troisième mari Leppaluoi, tous deux connus pour enlever à chaque Noël les enfants qui n’avaient pas été sages.


CONTES ET LEGENDES 9OAbIb-arche-volcanique-2
Arche volcanique
https://www.myatlas.com/photo/5836-arche-volcanique

source texte : http://www.topito.com/top-legende-islande


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Les trolls de Vík

Attention, Ici, on a affaire à du bon vieux troll qui se planquerait du côté des magnifiques plages de sable noir de Vik. En regardant vers le large, vous apercevrez des formations rocheuses appelées Reynisdrangar. Ne vous fiez pas à vos sens, car ce sont en réalité des trolls changés en pierre alors qu’ils essayaient des faire échouer un 3 mâts de passage.
http://www.topito.com/top-legende-islande


CONTES ET LEGENDES 9OAbIb-vik-1
https://www.naturephotographie.com/portfolios/ete/la-plage-de-vik-en-islande/

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Les Reynisdrangar (les rochers des trolls) surveillent la côte au large de Vík : trois pitons rocheux, hérissés de pointes. La légende veut qu'un bateau se soit échoué sur la plage. Un trois-mâts gigantesque. Deux trolls essayèrent de ramener le bateau sur la plage. Mais tout à leur besogne, ils ne virent pas le soleil se lever et furent pétrifiés. Au petit matin, lorsque les aiguilles de Reynisdrangar sont lovées dans la brume, l'histoire de ces trolls prisonniers pour l'éternité semble bien plus qu'une légende.
http://www.toutelislande.fr/VillesIslandeSud.html

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Le village de Vik, au fond les rochers des Trolls
https://www.naturephotographie.com/portfolios/ete/la-plage-de-vik-en-islande/
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MessageSujet: Re: CONTES ET LEGENDES   CONTES ET LEGENDES I_icon_minitimeSam 24 Aoû - 21:10

Le coffre caché de skogafoss


Située à seulement 150 km de Reykjavic, la chute d’eau de Skogafoss est une des plus connues d’Islande. D’ailleurs, on l’aperçoit dans la sa son 3 de la série Vikings, lorsque Floki échoue sur l’île et commence à faire un bad trip. Bref, sachez que la légende raconte que derrière ce mur d’eau de 60 mètres de haut et 25 de large, se cacherait un coffre rempli d’un trésor. Un enfant aurait jadis réussi à y plonger la main. On peut même jeter un œil à son butin dans le musée folklorique de Skogar. Si vous trouvez le reste du trésor, pensez bien à le ramener au musée, vous serez mignon.
http://www.topito.com/top-legende-islande


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https://www.islande-explora.com/voyage-islande/region-sud/skogafoss/

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La légende du trésor du Viking


En fait, ce n'est pas vraiment une légende. On raconte qu'au temps des Vikings, Prasi Porolfson, un guerrier venu coloniser de nouvelles terres, aurait caché un coffre en fer rempli d'or et de pierres précieuses, butin d'anciennes campagnes menées en pays anglo-saxons. Il prit soin de placer le coffre derrière la cascade de Skogafoss. Une bonne cachette jugeait-il. Mais le vieux Viking mourut et le secret du coffre fut perdu à jamais. Un beau jour, un jeune garçon, sans doute plus curieux et plus téméraire que ses camarades, passa derrière la cascade et commençait à escalader la roche glissante. Il trouva l'emplacement du vieux coffre en fer maintenant tout rouillé. Dans un ultime effort, il ne parvint qu'à arracher une poignée qu'il rapporta comme un trophée. Il n'en parla à personne. Hélas, le débit de la rivière Skoga augmentait d'année en année et il ne put y retourner pour chercher l'or et les pierres précieuses. Aujourd'hui la fameuse poignée du coffre en fer est conservée au musée de Skogar avec un texte qui raconte cette histoire. Avec la fonte du glacier, le débit de la rivière a encore augmenté et il faudrait un homme d'une grande audace pour aller chercher le coffre renfermant le trésor du Viking ...
http://www.randoalsacevosges.com/2018/01/skokafoss-ou-la-legende-du-tresor-du-viking.html


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Skogafoss - 62 m de haut sur un rideau de 25 m de large
http://www.randoalsacevosges.com/2018/01/skokafoss-ou-la-legende-du-tresor-du-viking.html

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Huldufólk, ou le peuple caché

Les huldufolk sont le nom donné aux créatures comme les elfes, les nains, les esprits etc et forment ce que les Islandais appellent le peuple caché. Ces derniers seraient en réalité, les enfants qu’Eve refusa de montrer à Dieu, à cause de leurs différences. Dieu, à qui on ne l’a fait pas, décida, en représailles, que ces derniers resteraient invisibles à la vue des hommes. Selon un sondage réalisé en 2006, plus de 55% des habitants de l’île croient en l’existence de ces petites créatures… En plus c’est bon pour le tourisme. Cette croyance est tellement bien implantée qu’il arrive fréquemment que certaines routes soient déviées sur les conseils de médiums, afin de contourner des zones habitées par ces créatures mystiques.
http://www.topito.com/top-legende-islande

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Le Huldufólk, terme islandais signifiant littéralement en français « peuple caché », sont les créatures des légendes et croyances du folklore islandais. Il s'agit d'elfes, de trolls et de personnes invisibles qui vivent préférentiellement dans les montagnes et les rochers où ils construisent leurs villes, les Álagablettur. Un certain nombre d'Islandais croit à l'existence de ces êtres et une infime partie, qualifiés de médiums, affirme les voir et communiquer avec eux. Les lieux habités par le Huldufólk sont généralement préservés, même en pleine ville, et il arrive que le tracé des routes soit étudié pour éviter de tels endroits afin de ne pas détruire leur lieu de vie. La famille royale du Huldufólk habite le parc Hellisgerði situé en plein centre-ville de Hafnarfjörður, une ville de la banlieue de Reykjavik.
Le Huldufólk appartient aussi au folklore des îles Féroé.


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Maisons d'elfes près de la Strandakirkja dans le Sud de l'Islande.


Les créatures du Huldufólk ont l'apparence d'elfes, de trolls, de nains, de fées et divers autres esprits mais aussi de personnes humaines, parfois de gnomes. Les personnes affirmant avoir vu des créatures du Huldufólk les décrivent comme « brillantes », émanant une « lumière blanche » et « attirante ».



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Contournement d'une route à Kópavogur pour éviter un Álagablettur, ici des rochers habités par le Huldufólk.

Le lieu où elles vivent, les Álagablettur, sont principalement des formations rocheuses comme des rochers, des falaises, etc. Les lieux les plus emblématiques et les plus connus censés être leur lieu de vie sont le parc Hellisgerði à Hafnarfjörður, lieu de vie de la famille royale des elfes, Ásbyrgi, Grundarfjörður, Dimmuborgir, Dverghamrar ou encore Grímsey.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Hulduf%C3%B3lk


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Solveig, le fantôme


Le fils de l’évêque d’Holar est pasteur. Il est amoureux de Solveig et elle voudrait qu’il l’épouse, mais il s’y refuse, ne pouvant ou ne voulant pas, l’histoire ne le dit pas. Solveig le menaçait de se suicider et quand il devait s’absenter, il demandait toujours aux gens de son entourage de bien la surveiller. Un jour pourtant, alors qu’il était en voyage, elle échappe à la surveillance et se tranche la gorge. Un ouvrier la vit mais il ne put intervenir. Il dit que le diable l’avait prise. Avant de mourir, elle demanda à être enterrée dans le cimetière. Comme il s’agissait d’un suicide, l’évêque refusa et le fantôme de Solveig se mit à menacer tout le monde dans la région. Un jour, le pasteur disparut. Cela se passait au 18e siècle, mais le fantôme a continué à effrayer les gens et il y a une quinzaine d’années ils ont demandé à l’évêque la permission de prendre les os de Solveig et de les enterrer à l’intérieur du cimetière, espérant ainsi se débarrasser du fantôme. Cette fois la réponse fut positive. Il y eut donc un enterrement. Halldor Laxness, le prix Nobel de littérature islandais, y assista. C’était la 1ère fois qu’on enterrait un fantôme en Islande. En témoigne la croix située dans le cimetière de Glaumbaer qui porte la mention « ci-gît Solveig de Miklabae ». Aucune date ne figure, car on ne connait pas sa date de naissance, ni sa date de décès. Les pages ont été arrachées dans les registres de l’église. Laufey, notre guide, a demandé un jour à une dame de Glaumbaer si le fantôme avait disparu et celle-ci lui a répondu : « Non, il est toujours là, assis à la fenêtre dans la chambre bleue, mais il ne fait plus de mal à personne à présent ».
http://eulita.chez-alice.fr/temps-reves/poesie/islande2.htm

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l’histoire de la renarde de Galtardal ! »

« Au dix-huitième siècle, Margrét Bogadóttir eut une aventure avec Snæbjörn Ásgeirsson Stadfeldt. Ils étaient tous les deux étudiants à l’école de Skálholt. Elle donna naissance à une fille en 1772. Snæbjörn la demanda en mariage mais sa demande fut refusée. Blessé par ce refus, Snæbjörn maudit Margrét lui souhaitant de ne jamais être heureuse en mariage. Par la force de son chagrin il appela une renarde rouge (on dit qu’il l’a créée par incantation) afin qu’elle suive les descendants de Margrét sur neuf générations. Cette renarde serait à la fois une protection et une présence facétieuse (comme tout renard qui se respecte) qui perturberait la vie quotidienne de chacun. Snæbjörn partit ensuite poursuivre ses études au Danemark où il devint juriste et fonda une famille. Margrét se maria en 1774 à Jón Þórláksson, poète et pasteur défroqué (il avait eu deux enfants avec la même femme sans avoir eu la permission de l’épouser). Ils eurent ensemble une fille unique, Guðrún dont je suis la descendante. Margrét et Jón ne furent jamais heureux en couple et la légende dit que c’était de la faute de Margrét. Quand il put enfin reprendre sa fonction de pasteur, Jón fut muté dans le nord du pays mais Margrét ne le  suivit pas. Elle resta à Galtardal jusqu’à sa mort en 1808.
http://www.vivreenislande.fr/2014/11/contes-et-legendes-dislande-version-2014.html

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Les Afturganga ou revenants islandais
Les Afturganga sont des sortes de fantômes qui reviennent sur Terre sous forme humaine pour attirer des humains dans l’au-delà. Ces fourbes seraient difficiles à démasquer, sauf qu’ils sont incapables de prononcer le mot Dieu, qui en islandais, se dit Guo. D’ailleurs, ce n’est pas pour rien qu’un des prénoms féminins les plus populaires en Islande soit celui de Guorun (Rune de Dieu), que les revenants ne peuvent donc prononcer. Si vous tombez un jour sur un Afturganga, trois solutions : courir vite ; avoir un bon exorciste sous la main ; ou un type suffisamment balaise pour l’affronter en combat singulier.
http://www.topito.com/top-legende-islande

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LA LEGENDE DU SORBIER DE LAXDALSHUS

CONTES ET LEGENDES WmBbIb-laxdalshus


Elle date de 1795. À côté de cette maison pousse un sorbier des oiseleurs, dont la caractéristique principale est de repousser après avoir été coupé.
La légende raconte l'histoire d'un frère et d'une sœur, accusés d'inceste. Avant d'être exécutés, ils demandèrent au Seigneur d'apporter, après leur mort, une preuve de leur innocence. Leur vœu se réalisa : un sorbier poussa à l'endroit exact où leur sang fut versé. L'arbre fut alors vénéré. Après la Réforme, l'arbre fut abattu, pour lutter contre les superstitions. Mais au printemps, le sorbier renaquit sur sa souche. Il fut coupé encore, mais repoussa à nouveau. Année après année, il résista. Il est encore debout
aujourd'hui. frère et de la sœur.
HTTP://WWW.TOUTELISLANDE.FR/VILLESISLANDENORDEST.HTML
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MessageSujet: Re: CONTES ET LEGENDES   CONTES ET LEGENDES I_icon_minitimeSam 24 Aoû - 21:40

les 13 trolls de Noël


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La version du Père Noël que nous avons dans nos contrées est assez joyeuse. Difficile d’imaginer une version plus effrayante de la célébration, sauf bien sûr si l’on a été élevé au lait islandais.

Mieux vaut être sage : en effet, le folklore islandais fait intervenir 13 trolls de Noël, les Yule qui viennent hanter les villages pour faire peur aux enfants. Des sortes de père fouettards en quelques sortes. Au fil des années, les rôles des “Yule Lads” se sont toutefois bien adoucis, et ces petits bonhommes sont devenus moins malfaisants. Ils apparaissent durant les 13 nuits avant Noël, et chacun s’en va au bout de 13 nuits. Au total, ils sont donc présents du 12 décembre au 6 janvier.

“Yul”, qui signifie “Noël” en islandais, est hérité des célébrations païennes du solstice d’hiver.
http://www.le-toaster.fr/culture-g/les-13-trolls-noel-en-islande/

Dès leur plus jeune âge, les enfants connaissent l’histoire de Grýla, l’ogresse qui vit dans la montagne islandaises. C’est un horrible personnage, à moitié humaine, à moitié animale et mère de 13 enfants - les trolls de Noël. Grýla vit dans les montagnes avec son troisième mari, ses treize enfants et un chat noir. A chaque Noël, Grýla et ses enfants descendent en ville à la recherche d’enfants désobéissants pour les faire cuire dans son chaudron et les 13 trolls font un tas de bêtises. Seuls les enfants vilains peuvent être capturés et ceux qui demandent pardon doivent être relâchés.
https://aventuresenislande.wordpress.com/2014/12/05/les-yule-lads/



CONTES ET LEGENDES GDBbIb-gryla

Contrairement à leur cousin bonhomme du Pôle Nord, les Pères Noël islandais ne passent pas par la cheminée. Avant chacune des treize nuits précédant la Nativité, les petits Islandais déposent sur le rebord de la fenêtre une chaussure avec un présent différent selon le Père Noël attendu. En échange, ils espèrent des bonbons ou un petit cadeau. Mais si l'un des Pères Noël n'est pas satisfait de la conduite de l'enfant, il déposera une lettre de remontrances ou, pire encore, une pomme de terre. (https://www.20min.ch/ro/news/insolite/story/Les-13-trolls-de-No-l-terrorisent-les-petits-17482860?httpredirect)

Mais revenons à nos 13 lutins espiègles qui aiment bien jouer de vilains tours et commettre de menus larcins. Un par un, ils descendent en ville du 12 au 24 décembre puis repartent l’un après l’autre jusqu’au 6 janvier.

Les voici par ordre d’apparition :

1)Stekkjastaur,  Le grumeau des bergeries
Ainsi, le premier d’entre-eux à rendre visite aux enfants dans la nuit du 12 décembre au matin, Stekkjarstaur, prenait un malin plaisir à guetter les moutons dans leur enclos pour mieux les effrayer dans les bergeries et tenter de traire les pauvres chèvres au repos à cette époque de l’année. C’était le premier des frères, le plus grand, avec des jambes aussi raides que du bois, à tel point qu’il devait s’aider d’un bâton pour avancer… ce qui lui permettait en retour d’aller plus vite et plus loin que tous ses autres frères. Dans ce pays, chacun était donc très attentif à bien enfermer ses moutons le 11 décembre au soir afin de leur éviter une désagréable peur nocturne, jusqu’à ce qu’il ne remonte chez lui, le 25 décembre.


CONTES ET LEGENDES GDBbIb-lutin-1


2) Giljagaur, le dadais des ravines :
Le lendemain, 13 décembre, c’est son frère Giljagaur qui le suivait, se cachant dans les étables et s’introduisant dans les laiteries pour voler le lait de vache dont il était très friand !
Littéralement nommé « Grand dadais », il se faufilait au travers des nombreux ravins et fossés situés à proximité des fermes du pays et au-delà desquels certains fermiers tentèrent parfois de cacher leurs troupeaux, pour assouvir son péché mignon.
Arrivé un jour après son grand frère, il repartait également un jour après lui, le 26 décembre, laissant – enfin ! – fermiers et habitants déguster leur lait tranquillement.


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3) Stúfur, le trapu :
Le 14 décembre, Stúfur se manifestait à son tour pour profiter des festivités. Son activité favorite à lui était de se glisser dans les maisons pour voler et lécher les fonds graisseux des casseroles qui attendaient d’être grattées… avant de s’endormir en mâchouillant du chewing-gum. C’était le plus petit et le plus trapu des 13 lutins de Noël… mais il ne fallait pas se fier à son apparence, ses origines troll lui conféraient une force hors du commun ! Et il lui en fallait, car descendre de sa montagne n’était pas de tout repos pour lui : la neige à cette période lui arrivait bien souvent au-dessus de la tête et il était obligé d’utiliser un périscope pour se déplacer… sans compter les dragons qu’il devait combattre sur son passage… Bref, petit mais costaud le lutin ! Tout ça pour repartir 13 jours plus tard, le 27 décembre…

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4) Pvörusleikir, le lécheur de cuillères :
Þvörusleikir quant à lui débarquait le 15 décembre. Grand et maigre, c’était le gastronome de la bande. Afin de déguster au mieux la diversité des saveurs des plats, il se refusait à voler des bols entiers de nourriture et ne dérobait que les cuillères des cuisiniers qu’il léchait ensuite en expert averti. De ce fait, c’était le plus maigre des lutins de Noël et on lui pardonnait donc cette espièglerie. Le « lécheur de spatules », en référence à l’antique accessoire viking « þvera » – sorte de grattoir composé d’un long manche assorti d’une pointe semblable à une spatule -, fut ensuite appelé le « lécheur de cuillères »… mais les restes déposés constituant un bien faible apport nutritif, il était tout de même obligé d’en voler un grand nombre jusqu’au 28 décembre pour se nourrir… personne n’était donc surpris dans les foyers du coin si une cuillère venait à disparaître durant ces jours.



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5) Pottasleikir, le gratte-pots :
Décidément très attirés par la nourriture, le cinquième des lutins à rendre visite aux habitants de ce pays, Pottasleikir, était lui aussi à la recherche de casseroles ou de marmites qui avaient accroché dans le fond pour en gratter, lécher et déguster les morceaux restés collés.
Il en arrivait même, pour parvenir à ses fins, à user de stratagèmes filous comme frapper aux portes et se faufiler discrètement à l’intérieur des habitations une fois que les enfants avaient ouvert ! Il restait ensuite bien caché, attendant d’être seul pour se régaler…
Ce lutin-ci arrivait chaque année le 16 décembre et remontait chez lui sur sa montagne le 29 du même mois, rassasié espérait-t-on.


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6) Askasleikir, le lécheur de bol :
Dans la nuit du 17 décembre au matin, Askasleikir se joignait au petit groupe déjà sur place. Son jeu à lui consistait à se cacher sous les meubles – et en particulier les lits – pour voler les gamelles posées au sol à sa portée. Pour certains, c’était le plus rusé des 13 frères… et aussi celui qui effrayait les enfants sous les lits ! Autrefois, les hommes prenant régulièrement leurs repas au lit dans des bols posés à terre et fermés d’un couvercle pour le garder au chaud, cette technique lui permettait de se nourrir abondamment. Mais avec le temps, il n’y eu bien souvent guère plus que les gamelles des animaux domestiques pour être posées à même le sol et notre lutin devait donc s’en contenter… jusqu’au 30 décembre !

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7) Hurðaskellir, le claqueur de portes :
Le septième lutin à venir perturber les nuit des hommes se nommait Hurðaskellir. Et pour les perturber, ça, il les perturbait ! C’était le plus farceur et surtout le plus bruyant de tous. Très peu intéressé par la nourriture, rien ne le faisait plus rigoler que de faire claquer les portes mal fermées… le plus fort possible… la nuit… et si possible plusieurs fois pour que ce soit encore plus rigolo. Dès le 18 décembre donc, chacun prenait garde à bien verrouiller toutes ses portes unes par une pour éviter d’être réveillé en sursaut ! Mais tout aussi gênant qu’il puisse être, son espièglerie en faisait un parfait compagnon de jeu pour les plus jeunes qui en avaient fait un héros qu’ils prenaient un malin plaisir à imiter… bref, c’était leur préféré ! Heureusement, les maisons retrouvaient une tranquillité bien méritée le 31 décembre.


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Cool Skyrgámur, le gobeur de skyr :
Le 19 décembre, c’est Skyrgámur qui rejoignait ses frères parmi les humains. Ce n’était pas le plus intelligent des 13 frères, quoique qu’il n’était pas vraiment stupide mais qu’il manquait plutôt de suite dans les idées et oubliait du coup souvent ce qu’il avait à faire. Grand amateur de Skyr, un fromage local proche du fromage blanc, il en dévorait autant qu’il pouvait pendant sa visite – jusqu’à s’en faire éclater la panse ! – avant de rentrer chez lui le 1er janvier suivant.
Et le reste de l’année ? Notre lutin était un collectionneur, de flocons de neige en hiver et de perles de rosée en été… et il n’était pas prêt d’avoir terminé ses collections puisque celles-ci ne cessaient de disparaître mystérieusement…


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9) Bjúgnakrækir, le voleur de saucisses :
Après le huitième arrivait logiquement le 20 décembre le neuvième lutin, Bjúgnakrækir dit « le mangeur de saucisses ». Peu soucieux des calories qu’il ingurgitait, celui-ci dévorait toutes les sortes de saucisses qu’il pouvait voler ! Et dans ce pays où l’on avait autrefois l’habitude de conserver les viandes et charcuteries, fumées, sur un crochet, il n’avait que l’embarras du choix. Tout juste devait-il se montrer plus rusé que les dragons très friands également de ces mets. Mais son agilité lui permettait d’être beaucoup plus efficace que ces derniers… au grand damne des paysans locaux qui se faisaient bien du souci jusqu’au 1er janvier !



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10)Gluggagægir, le voyeur derrière les fenêtres :
Le dixième frère, Gluggagægir, était extrêmement curieux et dès son arrivée, dans la nuit du 21 décembre au matin, il passait son temps à observer l’intérieur des maisons par les fenêtres. Parfaitement inoffensif – la nourriture ne l’intéressait guère -, il pouvait néanmoins de temps en temps dérober un objet, et en particulier un jouet, qui aurait émoustillé son intérêt.
Certains considéraient néanmoins avec moins de bienveillance Gluggagægir qu’ils qualifiaient de voyeur. Quoiqu’il en soit, ses apparitions nocturnes aux fenêtres furent la source de bien des frayeurs et le départ de bien des scénarios angoissants, de sorte que tous étaient soulagé lorsque celui-ci rentrait chez lui, le 3 janvier dans la nuit.





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11) Gáttaþefur,  le renifleur :
Gáttaþefur était reconnaissable entre tous par son immense nez proéminent qui lui permettait de sentir les odeurs environnantes comme personne !
Judicieusement appelé « le renifleur », il passait de maison en maison du 22 décembre au 4 janvier en reniflant les odeurs pour découvrir celles où il pourrait trouver ses douceurs préférées : les gâteaux et biscuits de Noël ou bien encore le laufabrauð, pain traditionnel de ce pays cuisiné spécialement pendant cette période. Parce ce que si ce qu’il sentait lui plaisait, Gáttaþefur ne se faisait pas prier pour le chiper et le déguster bien entendu ! Il était donc fortement conseillé pendant le séjour de ce gourmand de cacher et surtout verrouiller les pâtisseries si l’on voulait pouvoir y goûter aussi… et à fortiori si l’on était un bon cuisinier évidemment !



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12)Ketkrókur, le crochet à viande :
Le 23 décembre, c’était au tour de Ketkrókur de s’inviter parmi les hommes. Et il était une fois de plus question de gourmandise… ce chapardeur – eh oui, lui aussi ! – excellait dans l’art de voler les morceaux de viande qui fumaient dans les cheminées.
Particulièrement astucieux – ce qui est notable, les trolls étant déjà une espèce reconnue pour son ingéniosité -, il s’installait sur les cheminées et dérobait les morceaux de viande – et d’agneaux en particulier – à l’aide d’une perche munie d’un crochet qu’il faisait passer par la cheminée… une manière de pêcher version lutin en quelques sortes. Beaucoup de repas furent perturbés par sa faute…
Heureusement comme ses frères il finissait par rentrer chez lui, dans la nuit du 5 janvier.





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13) Kertasnikir, le voleur de bougies :
Le dernier frère, Kertasníkir, descendait de sa montagne le 24 décembre pour compléter le groupe. Kertasníkir était un mendiant de bougies : l’éclat et la composition à base de graisse animale des chandelles le fascinait… même s’il ne les mangeait pas pour autant ! Mais il ne se contentait pas de voler les bougies qui lui plaisaient, on dit que c’est lui qui soufflait dessus, plongeant les foyers dans l’obscurité pour permettre aux parents de déposer les cadeaux sous le sapin. La fratrie pouvait donc sévir au grand complet pendant quelques heures avant le départ du premier arrivé… Joyeux Noël ! Puis chacun son tour remontait sur sa montagne jusqu’à ce que Kertasníkir les suive, le 6 janvier, et que tout rentre dans l’ordre… jusqu’à l’année suivante !


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Mais malgré leurs farces à répétition et leurs mauvaises manières, personne n’aurait jamais songé à les chasser. Pourquoi ? Parce que ces petits lutins malicieux étaient investis d’une mission toute particulière : au cours de leurs virées nocturnes, chacun d’entre-eux était chargé de préparer l’arrivée du Père Noël le 25 décembre ! C’est pourquoi encore aujourd’hui, toutes les nuits en accomplissant leurs péripéties, ils déposent dans les souliers que les enfants ont soigneusement déposés sur le bord des fenêtres une surprise, sucrerie ou mandarine… et gare aux enfants turbulents, ils trouveront une vieille patate à leur réveil ! »


Source texte lutins : http://www.islande-zou.fr/les-13-lutins-peres-noel-islandais/

Source des illustrations lutins : jolamjolk.is  -   http://www.photovoyage.org/islande/noel-islandais.php
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MessageSujet: Re: CONTES ET LEGENDES   CONTES ET LEGENDES I_icon_minitimeDim 25 Aoû - 12:37

La géante dans la barque de pierre

La Géante dans la barque de pierre (en islandais : Skessan á steinnökvannum) est un conte islandais traditionnel recueilli à Reykjavik par Jón Árnason (1819-1888) et figurant dans sa compilation, Íslenzkar þjóðsögur of æfintyri.

Il a été inclus par le poète et romancier écossais Andrew Lang dans son recueil The Yellow Fairy Book (1894), sous le titre The Witch in the Stone Boat. En France, le nom du conte a été repris par l'éditeur José Corti pour intituler un recueil de contes islandais sélectionnés parmi ceux d'Árnasson.


Résumé

Un roi et une reine ont un fils, Sigurður, beau, fort et adroit. Lorsqu'il est en âge de se marier, son père lui indique un roi étranger, père d'une fille charmante qui serait un bon parti, et Sigurður part à sa rencontre. Arrivé auprès du roi étranger, il lui demande la main de sa fille, qui lui est accordée à condition qu'il séjourne aussi longtemps que possible sur place, car le roi, vieux et malade, n'est plus vraiment en état de gouverner. Le jeune homme accepte, mais demande à pouvoir rentrer dans son pays lorsqu'il apprendra la mort de son propre père. Les noces sont célébrées, et bientôt de cette union naît un fils.


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Harald reçoit le royaume des mains de son père (Flateyjarbók, manuscrit islandais)

Alors que l'enfant est dans sa deuxième année, Sigurður apprend la mort de son père et embarque avec sa femme et son fils pour retourner chez lui. Au bout de quelques jours, le vent tombe et le navire demeure encalminé. Tandis que Sigurður dort, la reine, demeurée sur le pont avec son fils, voir approcher une barque, qui se révèle bientôt être de pierre et occupée par une horrible femme troll, qui monte à bord. Elle lui arrache ses vêtements et les revêt, lui enlève l'enfant et met la reine dans la barque en lui jetant un sort, pour que jamais sa course ne s'arrête avant qu'elle n'arrive chez le frère de la femme troll, dans le monde souterrain.


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La sorcière monte à bord (illustr. H.J.Ford pour The Yellow Fairy Book)



La femme troll prend la place de la reine, abusant le roi par son apparence, et lui parle durement. Sigurður, bien que surpris du changement d'attitude de sa femme, jusque-là douce et calme, ne détecte pas la supercherie, obéit à ses ordres et fait mettre la voile vers son pays, le vent s'étant remis à souffler, et le navire aborde. Cependant l'enfant ne cesse de crier et il faut lui trouver une nourrice, une femme de la cour qui parvient à l'apaiser. La vie se poursuit même si le roi trouve son épouse bien changée

Un jour, deux jeunes gens, joueurs d'échecs qui fréquentaient la cour, sont logés dans une chambre attenante à celle de la reine et l'épient par une fente du mur. Ils l'entendent déclarer : « Lorsque je bâille un peu, je suis une petite demoiselle ; lorsque je bâille davantage, je suis à moitié troll ; lorsque je bâille pleinement, je suis tout à fait troll ». Ce disant, elle bâille, se transforme en troll, et un géant à trois têtes – son frère – surgit dans la chambre, déposant une énorme assiette pleine de viande devant sa sœur qui l'avale goulûment. Puis il disparaît et la fausse reine reprend forme humaine.


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« Elle dit tristement : Deux sont passés, il n'en reste qu'un. »

Quelque temps plus tard, une très belle femme vêtue uniquement de sous-vêtements en lin blanc apparaît devant la nourrice. Elle porte une ceinture de fer reliée à une chaîne qui s'enfonce sous terre. Elle embrasse l'enfant, puis le rend à la nourrice, et redisparaît par le plancher. Elle revient le lendemain, tout se passe de la même façon, mais avant de disparaître elle dit tristement : « Deux sont passés, il n'en reste qu'un ». La nourrice, effrayée, va alors raconter l'aventure au roi. Celui-ci s'installe le lendemain dans la chambre, l'épée à la main. La dame apparaît, le roi reconnaît sa femme et tranche la chaîne, ce qui provoque un terrible grondement sous terre mais libère la reine de l'enchantement. Ils s'embrassent et la reine raconte au roi comment la femme troll l'a placée dans la barque, comment elle a traversé une sorte d'obscurité avant de se retrouver chez un troll à trois têtes qui a voulu coucher avec elle. Le troll l'avait enfermée dans une pièce en la menaçant de l'y laisser à jamais à moins qu'elle ne lui cède. Elle avait alors imaginé de lui faire croire qu'elle lui obéirait, si seulement elle pouvait voir son fils trois jours de suite, pensant que cela lui fournirait un moyen pour qu'on lui vienne en aide. Le troll avait accepté, mais lui avait attaché la chaîne à la ceinture afin qu'elle ne puisse s'échapper. Lorsque Sigurður avait tranché la chaîne, le troll, qui habitait sous la ville, était tombé dans un gouffre, et c'est son agonie qui avait provoqué le terrible grondement.

Le roi Sigurður comprend alors pourquoi sa fausse épouse était devenue si acariâtre : il la fait lapider, puis écarteler par des chevaux sauvages ; les jeunes gens racontent enfin ce qu'ils ont vu, ce qu'ils n'avaient pas osé faire plus tôt. Le roi marie la nourrice à un homme de haut rang, et le bonheur revient à la cour.
https://fr.wikipedia.org/wiki/La_G%C3%A9ante_dans_la_barque_de_pierre


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Trunt, Trunt et les Trolls de la Montagne



Il y avait une fois deux hommes qui étaient partis cueillir des lichens dans la montagne. Une nuit, ils étaient couchés tous les deux dans leur tente. L'un dormait, l'autre veillait. Celui qui veillait vit alors que celui qui dormait sortait en rampant. Il sortit également et le suivit, mais il parvint à peine à courir assez vite pour ne pas être distancé. L'homme se dirigeait vers le glacier, en haut. L'autre vit une grande géante assise sur un pic du glacier. Elle se comportait de telle sorte qu'elle tendait alternativement les bras en avant pour les ramener sur sa poitrine, et c'est ainsi qu'elle envoûtait l'homme pour l'attirer vers elle. L'homme lui courut droit dans les bras et elle s'enfuit en courant avec lui. L'année suivante, les gens étaient en train de cueillir des lichens au même endroit. L'homme qui avait été enlevé vint alors à eux, il était silencieux et tourmenté, Si bien qu'on tira à peine un mot de lui. Les gens lui demandèrent en qui il croyait et il dit qu'il croyait en Dieu. L'année d'après, il revint trouver les mêmes gens. Il avait alors tellement l'air d'un troll qu'ils en furent épouvantés. On lui demanda tout de même en qui il croyait, mais il ne répondit pas. Cette fois-là, il resta moins longtemps qu'avant. La troisième année, il vint encore trouver ces gens. Il était devenu tout à fait troll, et horrible. Quelqu'un eut quand même le courage de lui demander en qui il croyait, et il dit croire à "Trunt, trunt et les trolls de la montagne". Puis il disparut. Après cela, on ne le revit jamais et d'ailleurs, on n'osa plus aller cueillir des lichens en cet endroit pendant plusieurs années ensuite.
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L'Ecole Noire


Il y avait autrefois, loin dans le monde, une école qui s'appelait l'Ecole Noire. On y apprenait la magie et diverses sciences antiques. Cette école était ainsi faite qu'elle se trouvait dans un souterrain très solide. Il n'y avait aucune fenêtre, aussi y faisait-il toujours noir comme dans un four. Il n'y avait pas de professeurs, on apprenait tout dans des livres écrits en lettres rouge feu que l'on pouvait lire dans l'obscurité. Ceux qui apprenaient la ne pouvaient jamais aller en plein air ou voir la lumière du jour tant qu'ils y restaient, et il leur fallait rester dans cette écoles trois ou sept ans pour terminer leurs études. Chaque jour, une main grise et velue entrait par le mur et tendait à manger aux écoliers. Celui qui tenait cette école avait stipulé que le dernier à quitter l'école, chaque année, lui appartiendrait. Et comme ils savaient tous que c'était le diable qui tenait l'école, chacun de ceux qui le pouvaient voulait éviter d'en sortir le dernier.

Une fois, il y eut trois Islandais à l'Ecole Noire: Saemundur le savant, Kalfur Arnason et Halfdan Eldjarnsoon ou Einarson qui, par la suite, Fût prêtre à Fell dans le Slettuhlid. Ils devaient quitter l'école tous ensemble et Saemundur s'offrit à sortir le dernier. Les deux autres s'en réjouirent. Saemundur s'enveloppa dans un grand manteau, sans enfiler les manches et sans boutonner un bouton. Il y avait un escalier pour remonter de la maison d'école. Lorsque donc Saemundur arriva à l'escalier, le diable empoigna son manteau en disant: "Toi, tu m'appartiens." Alors, Saemundur se débarrassa de son manteau et sortit en courant. Il ne resta que le manteau entre les mains du diable. Mais la porte de fer grinça sur ses gonds et claqua Si fort sur les talons de Saemundur qu'il fut blessé aux os des talons. Alors, il dit: "La porte a claqué tout près des talons" - et c'est devenu depuis un proverbe. Voilà comment Saemundur parvint à quitter l'Ecole Noire avec ses camarades. D'autres disent que lorsque Saemundur le savant monta l'escalier et passa les portes de l'Ecole Noire, le soleil brilla sur lui et porta son ombre sur le mur. Quand, donc, le diable voulut s'emparer de Saemundur, celui-ci dit: "Je ne suis pas le dernier. Tu ne vois pas celui qui me suit?" Le diable saisit alors l'ombre qu'il prit pour un homme et Saemundur s'échappa et la porte claqua sur ses talons. Mais à partir de ce moment là, Saemundur n'eut plus jamais d'ombre parce que le diable ne la lui rendit jamais.
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Le Skoffin, le Skuggabaldur et L'Urdarköttur


Le skoffin est la créature, ou le monstre, qui provient d'un oeuf de coq. Car lorsque les coqs deviennent vieux, ils pondent un oeuf, et ces oeufs sont beaucoup plus petits que les oeufs de poule. Si l'on couve un oeuf de coq, il en sort un être si maléfique que quiconque le regarde tombe aussitôt mort, tant son regard est nocif. Il arriva une fois, quelque part, dans une église, que, dès que les gens en sortirent à la fin de l'office, ils tombèrent tous morts l'un par-dessus l'autre. Les hommes les plus avisés et les plus prudents de la paroisses en rendirent compte aussitôt, et surtout le sacristain. Il arrêta les gens qui se pressaient pour sortir et usa de l'expédient suivant: il attacha un miroir sur une longue perche, se tint à l'intérieur des portes de l'église et tendit la perche à l'extérieur de la façade, assez haut pour que, pensa-t-il, le bout de la perche portant le miroir atteigne le pignon de l'église. Puis il ordonna à tout le monde de sortir et aucun mal ne fut fait à personne. Il avait deviné la cause de cette hécatombe: le skoffin s'était placé sur le pignon de l'église et avait vu tous ceux qui sortaient, et voilà pourquoi ils étaient morts sur place. Mais lorsque le sacristain eut brandi le miroir, ce fut sa propre image que le skoffin vit, et quand cela se produit, c'est la mort immédiate de ces créatures.

Le monstre qui s'appelle skuggabaldur a les mêmes propriétés: c'est un mélange de chat et de renard, d'autres disent, de chat et de chien. Il y a encore une troisième créature qui possède cette propriété, c'est l'urdarköttur, un chat qui s'est nourri de cadavres et qui a passé trois hivers de suite sous terre, dans le cimetière. Nul être vivant, homme ou bête, ne peut supporter le regard d'aucun de ces êtres malfaisants: qui est l'objet de leur regard tombe mort. Il n'y a rien à faire pour mettre à mort ces créatures maléfiques, à moins qu'elles voient leur propre image ou qu'on les tire à bouton d'argent en faisant trois signes de croix sur le canon du fusil avant de tirer.

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MessageSujet: Re: CONTES ET LEGENDES   CONTES ET LEGENDES I_icon_minitimeDim 25 Aoû - 12:48

L'Ours qui lutta contre un Tonneau


En bas d'une montagne escarpée dans les Fjords de l'ouest, il y a une ferme. Autrefois, habitait là un riche paysan qui avait une grande remise en haut de la montagne, où il entreposait son poisson et diverses autres choses. De la ferme, un chemin montait tout droit à la montagne en passant à côté de la remise. Ce chemin était creux et avait l'allure d'un défilé , car il était bordé de grosses pierres des deux côtés, mais il était plat au fond. Le paysan s'aperçut que le soir, une fois qu'il faisait noir, un ours arrivait, qui montait tout droit le chemin de la remise. Il en avait au poisson du paysan et lui fit bientôt de grands ravages.

Il réfléchit à un moyen d'empêcher cet ours de dévorer son poisson. Il fit fabriquer un très gros tonneau qui emplissait complètement le chemin si on le faisait rouler d'en haut de la montagne. Il le fit cercler de fer, puis le fit rouler jusqu'en haut de la montagne et là, remplit de pierres et referma bien le fond. Puis il fit poser ce tonneau au sommet de la crête, là où commençait le chemin, et attendit que l'ours arrive.

Celui-ci survint au moment habituel et gravit la montagne sans se douter de rien. Arrivé presque en haut, le paysan laissa le tonneau dérouler sur lui. L'ours n'alla pas plus loin. Le tonneau descendit la pente à toute vitesse et l'ours s'évertua de toutes ses forces à l'arrêter encours de route. Il ne pouvait faire demi-tour parce qu'alors le tonneau serait aussitôt sur ses talons, et il ne pouvait pas non plus sauter par-dessus parce qu'il avait besoin de toutes ses forces pour résister contre lui et qu'il ne lui déroule pas par-dessus. De la sorte, il lutta contre le tonneau toute la nuit. Lentement et péniblement, il recula peu à peu devant lui, jusqu'à ce qu'ils arrivent tous les deux en terrain plat. L'ours était alors sur le point de périr d'épuisement. Alors, il décampa en jetant des regards furieux sur le tonneau et le paysan le poursuivit de son rire. Depuis lors, l'ours laissa sa remise en paix.
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Bukolla et le Gamin


Il y avait une fois un homme et sa femme dans leur chaumine. Ils avaient un fils mais ils ne faisaient pas grand fond sur lui. Il n'y avait qu'eux trois dans la chaumine. Le bonhomme et sa femme avaient une vache, c'était tout leur bétail. Cette vache s'appelait Bukolla.

Un jour, Bukolla vêla et ce fut la femme en personne qui l'aida. Quand la vache eut vêlé et eut repris ses états, la bonne femme rentra en courant à la ferme. Un peu plus tard, elle revint voir la vache: elle avait disparu. Le bonhomme et sa femme se mirent à sa recherche, cherchèrent partout et longtemps, mais revinrent les mains vides. Ils étaient de mauvaise humeur et ils ordonnèrent au gamin de décamper et de ne pas reparaître à leurs yeux qu'il n'ait ramené la vache, ils lui fournirent un casse-croûte et des chaussures neuves et le voilà parti. Il marcha longtemps, longtemps, jusqu'à ce qu'il s'assoie et se mette à manger.

Alors, il dit: "Meugle, maintenant, ma Bukolla, Si tu es en vie quelque part." Alors, il entendit la vache meugler loin, loin. Le gamin marcha encore longtemps, longtemps. De nouveau, il s'assit pour manger et dit: "Meugle, maintenant, ma Bukolla, Si tu es en vie quelque part." Il entendit Bukolla meugler un peu plus près que précédemment. De nouveau, il marcha longtemps, longtemps, jusqu'à ce qu'il arrive au bord d'un dangereux précipice. Là, il s'assit pour manger et dit: "Meugle maintenant, ma Bukolla, si tu es envie quelque part." Il entendit alors la vache meugler droit en dessous de lui. Il descendit dans le précipice jusqu'à ce qu'il parvienne à une très grande grotte. Il y entra et là, il trouva Bukolla attachée à la paroi. Il la détacha aussitôt et la mena dehors, puis prit le chemin de la maison avec elle.

Il avait fait un bout de chemin lorsqu'il vit une femme-troll terriblement grande qui était à ses trousses, avec une autre femme-troll plus petite. Il vit que la grande faisait de Si vastes enjambées qu'elle le rattraperait bientôt. Alors, il dit: "Qu'allons-nous faire maintenant, ma Bukolla?" Elle dit:  "Tire-moi un poil de la queue et pose-le par terre." C'est ce qu'il fit, Alors, la vache dit au poil:
 Je jette un sort et je dis:
Sois une large et impétueuse rivière
Que seuls les oiseaux volants puissent passer.



A l'instant même, le poil devint une impétueuse rivière. Quand la géante arriva à cette rivière, elle dit:  "Ce n'est pas cela qui te sauvera, gamin. Cours à la maison, ma fille , dit-elle à la géante plus petite,  et va chercher le gros taureau de mon père." ,  La fille y alla et revint avec un énorme taureau qui but aussitôt toute la rivière. Le gamin vit alors que la géante allait le rattraper sur-le-champ tant elle faisait de grandes enjambées. Il dit: "Qu'allons nous faire maintenant, ma Bukolla?"  "Tire-moi un poil de la queue et pose-le par terre,"  dit-elle. C'est ce qu'il fit. Alors, la vache dit au poil:
 Je jette un sort et je dis:
Sois un brasier
Si grand Que seuls les oiseaux volants puissent le passer.



A l'instant même, le poil devint brasier. Envoyant ce feu, la géante dit:  "Ce n'est pas cela qui te sauvera, gamin. Va chercher le gros taureau de mon père, ma fille," ,  dit-elle à la plus petite géante. Celle-ci y alla et revint avec le taureau qui urina toute l'eau de la rivière qu il avait bue et éteignit le brasier. Le gamin vit alors que la géante allait le rattraper sur-le-champ, tant elle faisait de grandes enjambées. Alors, il dit: "Qu'allons-nous faire maintenant, ma Bukolla?"  "Tire-moi un poil de la queue et pose-le par terre,"  dit-elle. Puis elle dit au poil:
 Je jette un sort et je dis:
Sois une montagne
Si haute Que seuls les oiseaux volants puissent la passer.



Le poil devint alors une montagne Si haute que le gamin ne voyait plus rien que le ciel clair. Lorsqu'elle arriva à cette montagne, la géante dit:  "Ce n'est pas cela qui te sauvera, gamin. Va-t-en chercher la grande vrille de mon père, ma fille," ,  dit-elle à la géante plus petite. La fille y alla et revint avec la vrille. Alors, la gêante fora un trou dans la montagne, mais dès qu'elle put voir, par ce trou, de l'autre côté, elle se trouva tellement pressée qu'elle s'y faufila. Mais il était trop étroit, Si bien qu'elle y resta coincée et, pour finir, devint rocher: elle y est encore aujourd'hui. Pour le gamin, il revint à la maison avec sa Bukolla, et le bonhomme et sa femme en furent remplis de joie.
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MessageSujet: Re: CONTES ET LEGENDES   CONTES ET LEGENDES I_icon_minitimeDim 25 Aoû - 12:59

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NORVEGE



CONTES ET LEGENDES 24444-banniere-norvege



- Le château de Soria Moria
- A l’est du soleil et à l’ouest de la lune
- L’étoile et le bouleau
- La fabuleuse histoire de celui qui devint un roi viking




CONTES ET LEGENDES 415478-banniere-norvege-2


SOURCE PHOTOS : https://www.madame-oreille.com/100-photo-paysages-nordiques/
SOURCE DRAPEAU :   https://www.gifsanimes.com/img-drapeau-de-la-norvege-image-animee-0007-122817.htm
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MessageSujet: Re: CONTES ET LEGENDES   CONTES ET LEGENDES I_icon_minitimeDim 25 Aoû - 13:21

Le château de Soria Moria


Le Château de Soria Moria (en norvégien : Soria Moria slott) est le titre d'un conte populaire norvégien recueilli par Peter Christen Asbjørnsen à Røyken, dans le comté de Buskerud, et qui a été publié dans Norske Folkeeventyr, le célèbre recueil de contes d'Asbjørnsen et Moe, en 1843. C'est l'un des contes merveilleux les plus connus en Norvège. Andrew Lang l'a ensuite inclus dans son recueil intitulé The Red Fairy Book.


CONTES ET LEGENDES 19082501125822443816374878
Le château de Soria Moria, par Theodor Kittelsen (1900)


C'est aussi le nom d'une série de douze illustrations de contes dues à Theodor Kittelsen, réalisées en 1900, et qui ont été utilisées dans l'édition pour enfants de 1911 portant le même nom.

Résumé du conte :

Halvor est un jeune bon à rien qui passe son temps à jouer avec les cendres du foyer. Un jour un capitaine de navire se présente et lui propose de voir le monde, et Halvor quitte ainsi ses parents. Le navire est pris dans une terrible tempête, et lorsque les vents se calment, ils abordent sur un rivage inconnu. Halvor obtient du capitaine l'autorisation d'aller se promener à terre, à condition de revenir dès que le vent se lèvera.

Le pays est beau et semble cultivé, mais on n'y rencontre pas âme qui vive. Halvor, qui a déjà oublié sa promesse de rejoindre le navire, s'engage sur un large chemin bien lisse et arrive en vue d'un vaste château baigné de lumière. Il y parvient fatigué et affamé, et visite les cuisines, richement équipées, mais désertes elles aussi. Enfin il rencontre une princesse occupée à filer, et qui manifeste une grande surprise en le voyant. Halvor obtient d'elle à manger, mais elle l'enjoint de quitter les lieux avant que le maître de céans, un troll à trois têtes, ne revienne et ne le dévore. Comme Halvor refuse de partir, elle lui indique une lourde épée suspendue au mur : d'abord il ne parvient pas même à la soulever, mais la princesse lui fait boire de l'eau de la gourde du troll, ce qui lui procure une force surhumaine.

Le troll arrive, renifle et déclare que « ça sent le chrétien ici ». Halvor, d'un coup d'épée, lui coupe immédiatement ses trois têtes, au grand enthousiasme de la princesse ; mais celle-ci se rappelle alors ses deux sœurs, prisonnières elles aussi de trolls encore plus monstrueux dans deux autres châteaux. Après avoir évacué la carcasse du troll mort, et avoir bien dormi et bien déjeuné, Halvor se met en route vers le deuxième château, lui aussi magnifique et désert. Il y trouve la seconde princesse, et le scénario se répète : après avoir tué le troll à six têtes, le héros se met le lendemain en quête du troisième château. Parvenu sur place le lendemain soir, il rencontre la troisième princesse et tue, quoique non sans mal, le troll à neuf têtes qui la retenait captive.

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Le combat contre le troll à neuf têtes. Illustration de Lancelot Speed parue dans The Red Fairy Book (1890)








Les trois princesses, libres désormais, se retrouvent au château de Soria Moria. En témoignage de reconnaissance, elles proposent à Halvor de prendre pour épouse celle d'entre-elles qui lui plaira. Halvor choisit la plus jeune, qui lui a semblé avoir un faible pour lui. Ils vivent quelque temps ensemble au château, mais Halvor sombre peu à peu dans la mélancolie : il souhaiterait revoir ses parents et son pays. Les princesses le lui accordent et lui donnent un anneau qui lui permettra de se transporter instantanément où il le souhaite ; toutefois, arrivé chez lui, il devra s'abstenir de les mentionner, faute de quoi le charme sera rompu et plus jamais ils ne se reverront.

À peine a-t-il énoncé son souhait que Halvor se retrouve chez ses parents. Ceux-ci ne le reconnaissent pas en raison de ses habits somptueux et de son allure princière, et lui suggèrent de demander l'hospitalité chez leurs voisins, eux-mêmes étant trop pauvres pour avoir rien à lui offrir ; mais Halvor insiste pour dormir sur place, au coin du feu où il avait l'habitude de rêvasser autrefois. Au cours de la conversation, les deux vieux mentionnent leur fils disparu, et finissent par reconnaître qu'ils l'ont devant eux. Pleins de joie et de fierté, ils s'en vont présenter leur visiteur à leurs voisins, dont les filles de ferme, qui autrefois se moquaient de ce bon à rien, se retrouvent fort confuses de le découvrir sous ce nouvel aspect. Mais Halvor se laisse étourdiment entraîner à évoquer les princesses et à les faire ainsi surgir devant lui.

Les princesses déclinent l'offre du banquet que les maîtres des lieux leur préparaient, et proposent à Halvor de se reposer un peu auprès d'un lac. Là, la plus jeune des princesses commence à épouiller son promis, qui s'endort entre ses bras. Elle en profite pour lui subtiliser l'anneau et le remplacer par un autre ; grâce à l'anneau magique, elle et ses sœurs rejoignent instantanément Soria Moria. À son réveil, Halvor se découvre abandonné et se lamente, puis décide de se mettre à la recherche de sa bien-aimée et dit adieu à ses parents.

En cours de route, il achète un paisible cheval à un homme de rencontre, et voyage avec l'animal à travers une immense forêt. Le deuxième soir, il tombe sur une hutte misérable ou un couple de vieux le reçoit. Il leur demande s'ils savent comment se rendre au château de Soria Moria. Ils l'ignorent, mais la vieille demande conseil à la Lune qui s'est levée, puis au Vent d'Ouest. Entretemps, elle a échangé à Halvor son cheval contre une paire de bottes de neuf lieues. Le Vent d'Ouest, qui doit précisément sécher les habits d'un prochain mariage à Soria Moria, propose à Halvor de l'emmener jusque là-bas s'il a de bonnes jambes. Ils parcourent ainsi tous deux une grande distance, puis le vent, qui dit « devoir encore arracher une forêt de sapins », le dirige vers un groupe de lavandières occupées à laver du linge pour la noce. Elles lui indiquent finalement le chemin de Soria Moria, mais il y parvient les vêtements en lambeaux, et il décide de se tenir modestement à l'écart jusqu'au banquet.

Le moment venu, tous les convives présents doivent boire à la santé de la promise. Halvor fait de même, mais il laisse tomber dans la coupe l'anneau que la princesse avait glissé à son doigt pendant son sommeil. Lorsque celle-ci découvre l'anneau, elle se lève et demande à l'assistance qui mérite le plus de l'épouser, celui qui l'a délivrée ou celui qui occupe la place du fiancé ? Tous penchent pour le héros qui l'a délivrée : Halvor s'empresse d'endosser une tenue digne, la princesse le reconnaît et se jette à son cou, et après que l'autre fiancé (le faux héros) ait été « précipité dans un soupirail », les noces sont célébrées entre Halvor et la princesse.


https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Ch%C3%A2teau_de_Soria_Moria
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MessageSujet: Re: CONTES ET LEGENDES   CONTES ET LEGENDES I_icon_minitimeDim 25 Aoû - 13:22

A l’est du soleil et à l’ouest de la lune



À l'est du soleil et à l'ouest de la lune (en norvégien : Østenfor sol og vestenfor måne, en anglais : East of the Sun and West of the Moon) est un conte populaire norvégien, recensé par Peter Christen Asbjørnsen (1812-1885) et Jørgen Moe, et qui a d'abord été publié à Christiania (Oslo) en 1841 dans leur recueil Norske Folkeeventyr (Contes populaires norvégiens).
Traduit en anglais par Sir George Dasent, il a été repris en 1849 dans un recueil intitulé Fairy Tales of all Nations et a acquis une grande popularité dans la culture anglo-américaine. C'est l'un des rares contes norvégiens ayant atteint une audience internationale.
Le conte reprend des éléments de l'histoire de L'Amour et Psyché dans les Métamorphoses d'Apulée (IIe siècle ap. J.-C. ), en y introduisant des éléments plus spécifiquement norvégiens.



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Masque de carnaval vénitien


RESUME

Un pauvre paysan a bien du mal à nourrir ses nombreux enfants. Un soir de tempête, il entend frapper à la fenêtre et se retrouve face à un grand ours blanc qui lui demande poliment sa plus jeune fille, d'une grande beauté, en mariage, lui promettant en retour la richesse. Le père consulte sa fille, qui refuse d'abord fermement avant de se laisser convaincre. La semaine suivante, l'ours revient pour l'emmener sur son dos avec son maigre baluchon, la rassurant et lui disant de s'agripper à sa fourrure.



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« Le jeudi soir suivant, l'ours blanc vint la chercher. »

Ils cheminent ainsi longtemps, jusqu'à arriver à une montagne, qui s'ouvre devant eux et laisse apparaître un magnifique château. L'ours invite la jeune femme à se restaurer et à se reposer, lui donnant une cloche d'argent qu'il lui suffira d'agiter pour obtenir tout ce qu'elle souhaite. Alors qu'elle s'est mise au lit, un homme la rejoint dans l'obscurité et se couche auprès d'elle ; il disparaîtra avant l'aube, sans qu'elle ait pu le voir, et il en sera ainsi régulièrement.

La jeune femme s'habitue à sa nouvelle vie, mais au bout d'un certain temps elle s'ennuie de ses parents et de ses frères et sœurs. L'ours lui accorde de leur rendre visite, mais à condition de ne jamais parler à sa mère en tête-à-tête, sans quoi une malédiction s'abattra sur le couple.

Ils entreprennent un long voyage qui les mène à une grande maison où la famille de la jeune femme, qui vit désormais dans l'abondance, l'accueille avec joie. Cependant sa mère réussit à s'entretenir avec elle sans témoins, et la jeune femme lui raconte comment chaque nuit un homme, qu'elle n'a jamais pu distinguer, s'introduit dans son lit et disparaît avant le lever du soleil. Sa mère déclare qu'il doit s'agir d'un troll et lui donne un chandelier qu'elle lui recommande d'allumer alors que l'homme sera endormi ; elle devra toutefois éviter de laisser tomber sur lui la moindre goutte de cire.

De retour au château, elle doit avouer à l'ours la teneur de la conversation qu'elle a eue avec sa mère, et l'ours la met à nouveau en garde contre la malédiction qui les attend tous deux si elle suit sa recommandation. Bien que l'assurant qu'elle n'en fera rien, elle ne peut s'empêcher, la nuit suivante, d'allumer la chandelle, et découvre qu'à ses côtés repose un prince d'une très grande beauté, et dont elle tombe immédiatement amoureuse : mais en se penchant pour l'embrasser, elle laisse tomber trois gouttes de cire chaude sur la chemise du prince. Celui-ci se réveille et se désespère que la malédiction se soit réalisée, lui expliquant qu'il est victime d'un sortilège qui l'oblige à se transformer chaque jour en ours blanc ; si elle avait attendu un an, l'enchantement aurait pris fin de lui-même. Désormais il doit la quitter pour retrouver la magicienne, qui vit dans un château « à l'est du soleil et à l'ouest de la lune », et y épouser une princesse dont le nez fait trois coudées de long. La jeune femme le supplie de lui dire comment elle peut l'y rejoindre, mais le prince lui répond qu'aucune route ne mène à ce pays. Le prince et le château s'évanouissent, et elle se retrouve seule au milieu d'une sombre forêt, avec son pauvre baluchon pour seul bagage.



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« elle était étendue... au milieu d'une sombre et lugubre forêt. »


Après s'être lamentée, elle entame alors une longue quête à la recherche de son prince. Elle rencontre successivement trois vieilles femmes, qui ne peuvent lui dire comment se rendre à l'est du soleil et à l'ouest de la lune, mais lui prêtent chacune un cheval jusqu'à la prochaine étape, et lui donnent un objet magique : une pomme d'or, un peigne d'or et un rouet d'or. La dernière des trois vieilles l'envoie auprès du Vent d'est, mais c'est seulement après avoir rencontré encore le Vent d'Ouest et le Vent du Sud qu'elle parvient auprès du Vent du nord, qui malgré son mauvais caractère lui propose de l'emmener sur son dos jusqu'au château magique. Ils y parviennent finalement au bout d'un long voyage, qui provoque une tempête dévastatrice et laisse le Vent du nord complètement épuisé.

Le lendemain, la jeune femme se met à jouer avec la pomme d'or devant la fenêtre du château : la princesse au long nez la hèle et lui propose d'acheter la pomme, mais l'héroïne ne demande en échange que de passer une nuit dans la chambre à coucher du prince. Ce souhait lui est accordé, mais la princesse au long nez a pris soin de droguer le prince, que l'héroïne ne parviendra pas à réveiller. Elle échange ensuite son peigne d'or et son rouet d'or aux mêmes conditions. Mais alors qu'elle s'apprête à passer sa troisième nuit dans la chambre du prince, des personnes compatissantes du château, qui ont suivi le manège, avertissent le prince : celui-ci feint alors de boire le somnifère avant l'arrivée de la jeune femme, avec laquelle il peut enfin s'entretenir. Il l'informe qu'elle est arrivée juste à temps, car le lendemain doit être le jour de ses noces avec la princesse.

Ils conviennent qu'avant la cérémonie prévue, le prince demandera à sa future femme de laver la chemise sur laquelle étaient tombées les trois gouttes de cire, promettant d'épouser la femme qui s'acquittera de cette tâche. L'épreuve semble facile, mais ni la princesse au long nez, ni sa mère la magicienne, ni les autres trolls de leur entourage, n'y parviennent. Le prince fait alors chercher la jeune femme et lui demande de laver la chemise. Celle-ci y parvient sans difficulté et le prince déclare qu'elle sera sa femme.

De rage, la magicienne éclate sur place, ainsi que la princesse au long nez et « toute la bande de trolls » qui les accompagnaient. Mariés, le prince et l'héroïne libèrent ceux qui les ont aidés et étaient enfermés dans le château. Ils emportent tout l'or et l'argent qu'ils peuvent, et s'en vont le plus loin possible du château situé à l'est du soleil et à l'ouest de la lune.

Ce conte a inspiré de nombreux illustrateurs, comme
Otto Sinding(édition norvégienne de 1879 de Norske folke- og huldre-eventyr),
Kay Nielsen (1914),


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Illustration de Kay Nielsen (édition de 1914)



https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%80_l%27est_du_soleil_et_%C3%A0_l%27ouest_de_la_lune
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MessageSujet: Re: CONTES ET LEGENDES   CONTES ET LEGENDES I_icon_minitimeDim 25 Aoû - 14:03

L’étoile et le bouleau

Je vais vous raconter l'histoire de deux enfants qui traversèrent la vie, n'ayant qu'un but dans la vie. C'était il y a environ cent cinquante ans. Une grande famine régnait en Finlande. La guerre étendait ses ravages partout. Les villes étaient incendiées, les moissons détruites. Beaucoup de malheureux émigraient.
Des membres d'une même famille furent partout dispersés ; les uns furent emmenés prisonniers par l'ennemi, les autres se cachèrent dans les forêts ou gagnèrent la Suède. Souvent la femme ignorait le sort de son mari, le frère celui de sa soeur, le père celui de ces enfants. Aussi, la paix une fois conclue, lorsque chacun rejoignit son foyer, il était rare qu'on n'eût pas à pleurer l'absence ou la mort d'un des siens.
Parmi ceux qui avaient été emmenés dans un autre pays, se trouvaient deux jeunes enfants, le frère et la soeur. Ils furent recueillis par de braves gens qui prirent d'eux le plus grand soin.
Les années passèrent. Les enfants grandirent entourés d'affection ; mais, malgré leur vie heureuse, ils ne pouvaient oublier ni leurs parents, ni leur patrie.
Lorsque les enfants apprirent que la paix était rétablie en Finlande, et que ceux qui le désiraient pouvaient y rentrer, leur éloignement leur devint si insupportable, qu'ils demandèrent la permission de retourner chez eux.

Leurs amis se mirent à rire en disant :
"Rentrer chez vous ! Enfants, vous n'y pensez pas ! Vous auriez plus de cent lieues à marcher !
Cela ne fait rien ! répondirent les enfants, pourvu que nous arrivions à la maison.
- Mais n'avez-vous pas trouvé un bon foyer chez nous ? Vous avez tout en abondance, des fruits et du laitage exquis, une jolie demeure et des amis qui vous chérissent ! Que voulez-vous de plus ?
- C'est vrai, répondirent les enfants, - mais nous voulons retourner chez nous.

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- Dans votre patrie vous trouverez une grande misère ; les forêts de sapins seront votre abri, la mousse vous servira de lit ; le froid et la neige seront votre lot, un pain grossier sera votre nourriture. Depuis longtemps vos parents et vous amis sont morts, et quand vous les chercherez, vous ne trouverez que la trace des loups qui rôdent autour des ruines de vos chaumières.
- C'est vrai, dirent les enfants, - mais nous voulons retourner chez nous.
- Mais il y a dix ans que vous êtes arrivés ici. Vous étiez tout petits ; vous n'aviez que quatre et cinq ans et vous ne pouviez vous souvenir de grand'chose. Maintenant, vous avez quatorze et quinze ans, mais vous connaissez peu la vie : vous avez oublié la maison paternelle et le chemin qui y mène. Vous avez oublié vos parents et ils vous ont oubliés.
- Oui, dirent les enfants, - mais nous voulons retourner chez nous.
- Qui vous indiquera le chemin ?
- Je me souviens qu'il y a devant notre maison un grand bouleau où les oiseaux chantent à l'aurore.
- Et moi, dit la soeur, je me souviens que, le soir, une étoile luit à travers le feuillage du bouleau."

On leur défendit de penser davantage à leur départ. Mais plus on leur défendait, plus les enfants y pensaient.
Une nuit, le jeune garçon, qui ne pouvait fermer les yeux, dit à sa soeur :
"Dors-tu ?
- Non, répondit-elle, je ne puis dormir, car je pense à la maison.
- Moi aussi, dit son frère. Faisons un paquet de nos vêtements, et partons.



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Et tous deux partirent sans bruit.
La lune brillait sur les sentiers. La nuit était splendide. Quand ils eurent marché un moment, la jeune fille dit :
"Mon frère, j'ai peur que nous nous égarions !"
Le jeune homme répondit :
"Allons toujours du côté de l'ouest, là où le soleil se couche tous les soirs pendant l'été. Notre pays est de ce côté. Quand nous verrons le bouleau devant la maison et l'étoile qui brille dans le feuillage, nous saurons que nous avons retrouvé notre foyer."

Le jeune garçon s'arma d'un solide bâton, pour le cas où ils seraient attaqués.
Cependant il ne leur arriva aucun mal.
Un jour, ils de trouvèrent à un carrefour et ils ne surent quelle route prendre.

Tout à coup, deux petits oiseaux se mirent à chanter sur la route de gauche.
"C'est par ici, dit le jeune garçon , ce sont les oiseaux qui le disent."

Ils poursuivirent leur route, guidés par les oiseaux qui voletaient devant eux de branche en branche. Ils se nourrissaient de baies sauvages ; s'abreuvaient aux sources fraîches et reposaient la nuit sur un lit de mousse ; chose merveilleuse, ni les fruits, ni le refuge pour la nuit ne leur manquèrent jamais.

A la fin, la soeur se sentit lasse et dit :
"Ne crois-tu pas que nous devrions nous mettre à la recherche du bouleau ?
- Non, dit le frère, "pas avant d'entendre parler la langue que parlaient notre père et notre mère."

Un soir, après avoir marché sans interruption toute la journée, ils furent très las. Au crépuscule, ils atteignirent une ferme isolée. Dans la cour, une petite fille était occupée à éplucher des navets.
"Voudrais-tu nous donner un de tes navets ? demandèrent les enfants.
- Bien volontiers, répondit la petite. Mais, entrez chez nous, maman y est, elle vous donnera à manger."

A ces mots, le jeune garçon battit des mains et se jeta au cou de la petite fille en l'embrassant et en pleurant de joie.
"Pourquoi es-tu si content ? lui demanda sa soeur.


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"- Comment ne le serais-je pas ? Cet enfant parle la même langue que parlaient nos parents : maintenant, nous pouvons nous mettre à la recherche du bouleau et de l'étoile."

Ils entrèrent dans la maison où ils furent bien reçus. On leur demanda d'où ils venaient. Le jeune garçon prit la parole.
"Nous venons de très loin, et nous voulons retrouver notre foyer. Mais nous ne savons qu'une chose, c'est que, devant notre maison, il y a un bouleau où les oiseaux chantent à l'aurore et où une étoile brille le soir, à travers le feuillage.
- Pauvres enfants ! fut la réponse. Il y a sur la terre des centaines de bouleaux et au ciel des milliers d'étoiles ! Comment vous serait-il possible de ne pas vous tromper !"
Les deux enfants répondirent :
"Dieu nous aidera !

Les enfants remercièrent alors ceux qui les avaient reçus et reprirent leur chemin. Cependant, à partir de ce moment, ils n'eurent plus besoin de dormir dans les bois et purent demander l'hospitalité de maison en maison ; quoique le pays fût dévasté et la misère générale, ils trouvèrent toujours du pain et un gîte, car chacun avait compassion d'eux. Mais l'étoile et le bouleau restaient introuvables. Il y avait bien des bouleaux et des étoiles devant les maisons, mais ce n'étaient jamais ceux qu'ils cherchaient.

"Ah ! soupirait la soeur, la Finlande est si grande et nous sommes si petits ! Jamais nous ne retrouverons la maison !"
Il y avait deux ans qu'ils étaient en route. C'était le soir de la Pentecôte, à la fin mai, et les arbres commençaient à se couvrir de leur première verdure. En entrant dans la cour d'une ferme où ils espéraient se reposer, ils virent un grand bouleau orné de sa parure printanière, et à travers son feuillage d'un vert tendre, brillait dans la nuit naissante l'étoile du soir. Le crépuscule était si clair qu'on ne distinguait que cette seule étoile dans tout le firmament.

"Voilà notre bouleau ! s'écria le jeune garçon, sans hésiter.
- Voilà notre étoile !" s'écria sa soeur, en même temps.
Ils se jetèrent dans les bras l'un de l'autre en répandant des larmes de joie.
"Voici l'écurie où notre père mettait ses chevaux ! dit le frère.
- Voici le puits où notre mère venait abreuver le troupeau, dit la soeur.
- Il y a deux petites croix au pied du bouleau, dit le frère. Qu'est-ce que cela peut signifier ?
- J'ai peur d'entrer dans la maison, dit la soeur. S'ils ne nous reconnaissaient pas ! Entre le premier, mon frère…
- Restons un moment derrière la porte !" dit le jeune garçon, dont le coeur battait à grands coups.

Un homme et une femme étaient assis dans une chaumière. Ils n'étaient très âgés ni l'un ni l'autre, mais les soucis et la misère avaient prématurément ridé leurs fronts.
"Pour nous, disait l'homme, il n'y a plus de consolation ; nos quatre enfants sont partis, deux dorment sous le bouleau, deux ont été emmenés en pays ennemi. Ceux-ci ne reviendront sans doute jamais."

Ils parlaient encore, lorsque les enfants entrèrent. Ils dirent qu'ils venaient de loin et qu'ils avaient faim.
"Approchez-vous, dit le père, "vous passerez la nuit avec nous et vous aurez à manger. Si nos enfants avaient vécu, ils seraient aussi grands que vous.
- Quels gentils enfants ! dit la femme. Les nôtres seraient aussi gentils qu'eux, s'ils avaient vécu !"
Et le père et la mère se mirent à pleurer. Alors les enfants, n'y tenant plus, se jetèrent au cou de leurs parents.
"Ne nous reconnaissez-vous pas ? s'écrièrent-ils ! Nous sommes vos enfants

!"



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Les parents, débordants de reconnaissance, pressèrent leurs enfants sur leur coeur. Ils se racontèrent tout ce qui leur était arrivé. Mais tout était oublié, la joie inondaient leurs coeurs.
Le père se réjouissait de retrouver son fils grand et fort. La mère caressait les cheveux noirs de sa fille et couvrait de baisers ses joues fraîches.
"Je pensais bien, dit-elle, qu'il arriverait quelque chose d'heureux aujourd'hui. Deux oiseaux inconnus sont venus ce matin chanter de joyeuses chansons dans notre bouleau.
- Je les connais, dit la petite, - ce sont les deux oiseaux qui nous ont conduits jusqu'ici, et ils se réjouissent avec nous.
- Ma sœur, dit le jeune garçon, allons saluer encore  l'étoile et le bouleau. C'est là que reposent nos petits frères. Je le comprends maintenant.
"Ces oiseaux qui nous ont guidés dans notre voyage, les oiseaux qui ont chanté dans le bouleau, ce sont leurs petites âmes blanches. Ce sont eux qui nous ont répété : "Retournez à la maison, retournez à la maison, pour consoler "notre père et notre mère". Ce sont eux qui, dans les plaines désertes, ont pris soin d'apaiser notre faim et nous ont protégés pendant  notre sommeil. Ils ont aplani toutes les difficultés devant nous, jusqu'à ce qu'ils nous aient dit :
"Voici votre bouleau et voici votre étoile."


Légende finlandais de Zacharias Topélius.


http://contesetlegendes.canalblog.com/archives/2009/08/17/14764852.html[/b][/color][/b][/color]
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MessageSujet: Re: CONTES ET LEGENDES   CONTES ET LEGENDES I_icon_minitimeDim 25 Aoû - 14:07

La fabuleuse histoire de celui qui devint un roi Viking


Nous sommes en l'an 968, dans une forêt de Norvège. Une jeune femme s'y cache avec quelques compagnons d'infortune. Elle fuit l'ennemi, elle fuit ceux qui viennent de tuer son mari. Les bêtes sauvages la guêtent. En la voyant, les gens disent qu'elle porte un enfant.

C'est si vrai, que pour le mettre au monde à l'abri des ennemis, elle doit se dissimuler dans une île au milieu d'un lac.

Pourtant cette femme n'est pas n'importe qui: elle est la reine Astrid, veuve du roi Tryggvi, tué.

L'enfant qui naît est un garçon. Il va s'appeler Olaf Tryggvason. Selon le rite Viking, sa mère l'asperge d'eau pour marquer son entrée dans le clan... mais quel début catastrophique pour lui!

La funeste décision

Astrid continue de fuir avec son bébé, se cachant dans la nature, se cachant chez son père, poussant vers l'est jusqu'en Suède où des amis l'accueillent.

Trois ans passent... la reine de Norvège déchue prend la décision d'embarquer pour la Russie où vit l'un de ses frère. Fatale erreur!.. Des bandits lui enlèvent le jeune Olaf qu'ils vendent comme esclave. Et voici l'enfant transféré en Estonie dans une famille adoptive où, petite chance quand même dans son malheur, il n'est pas maltraîté.

Six ans passent... et l'incroyable va se produire! Un riche étranger arrive de Russie avec son escorte pour inspecter cette région qui appartient à un grand prince russe. C'est le frère d'Astrid. Le petit Olaf est là, et c'est la rencontre. Et comme dans les contes, l'oncle rachète son neveu et l'emmène avec lui à Novgorod.

Un premier pas sur de la voie royale

Olaf est introduit à la cour par son oncle. Le temps passe, l'enfant devient un jeune homme. Le plein air, le sport, la chasse et le combat ont fait de lui un homme endurci, "le plus beau, le plus grand, et le plus fort des hommes" ainsi que le dit Snorri Sturluson qui a écrit sa saga. Les jaloux le détestent pour sa puissance et sa popularité, le roi lui-même commence à le regarder de travers. Aussi, quand l'envie de retrouver son pays du nord le tenaille pour y accomplir son destin tracé par la voie royale, n'hésite-t-il pas à partir. Il a 18 ans, il est prêt à en découdre.

A la façon Viking

Il s'embarque avec ses hommes sur la Baltique, cap vers l'ouest. Sa saga nous apprend comment "il fit une descente et ravagea" une île sur son chemin... à la façon Viking.

La technique est à peu près toujours la même : les Vikings jètent l'ancre non loin d'une ville riche ou d'une abbaye et attendent un moment propice pour attaquer. Ils montent des chevaux (emmenés avec eux ou raflés) qu'ils lancent au galop - les raids sont leur spécialité. C'est alors la tuerie, la mise à sac, et finalement toujours l'incendie pour protéger leur retour au bateau. Les butins proviennent des églises, des monastères ou de riches propriétaires terriens ; parfois ils font des prisonniers et ramènent si possible des bêtes.

Les scaldes parlent des "échassiers de la bataille qui survolaient les cohortes des morts ; Le loup lacérait les chairs et des vagues de sang déferlaient contre les becs des corbeaux." Et pourtant leur société n'a ni milice ni armée régulière et ils n'ont pas de mot pour désigner la guerre !

Aussi bons guerriers qu'excellents commerçants, les Vikings négocient ou pillent. Le jeune Olaf a préféré être un guerrier tout court. Avec la mise à sac de cette île, il vient de commencer 6 ans de batailles et de pillages contre les Saxons, l'épée à la main quand ce n'est pas la terrible hache à long manche, ou la lance.

Les orages de métal

Arrivé au pays des Vendes (l'actuelle Poméranie) il aide le prince de Pologne à conquérir ce territoire et épouse sa fille Geira. Veuf trois ans après, il reprend la route vers l'ouest avec une ardeur que rien n'entame. Le voici en Grande-Bretagne, cible intensive des raids Vikings. Olaf ravage le Kent, le Sussex et l'Essex où se déroule la bataille de Maldon en 991. Là, le chef saxon Byrhtnoth est tué ; sa tête est emportée et promenée partout. Comme d'habitude, les Vikings vendent aux vaincus une promesse de paix contre une forte rançon... paix vite oubliée, comme d'habitude ! Olaf porte ses attaques jusqu'à l'Irlande et l'Ecosse. Les poètes parlent de lui et des "orages du métal", de "la tempête des épieux", des "épées comme des roseaux de sang"...

La prophétie

La saga d'Olaf dit qu'il rencontra un ermite qui lui prédit qu'il sera roi un jour et qu'il conduira beaucoup de gens à la foi chrétienne. Mais avant, il aura à subir une trahison et une blessure au combat après laquelle il se fera baptiser. Les Annales anglaises, qui relatent différemment la conversion d'Olaf au christianisme, mentionne que le roi Ethelred (pourtant précédemment rançonné) fut son parrain le jour de la cérémonie. Olaf lui promit une fois de plus de ne plus jamais revenir guerroyer en Angleterre... promesse qui fut tenue.

Le combat des chefs

Le temps a passé... Olaf est devenu chrétien et marié avec Gyda, la soeur d'un roi scandinave. Il a 2 objectifs en tête : convertir la Norvège au christianisme et poursuivre sa voie royale. Mais un obstacle est planté sur cette voie: celui du comte Hakon qu'une affaire de lignage oppose à lui depuis longtemps. Olaf veut combattre ce puissant chef de la dynastie des Hladir qui contrôle une région au nord de la Norvège.

Il embarque donc pour son pays natal dont il foule enfin le sol après 27 ans d'exil. Un évêque et un prêtre l'accompagnent pour prêcher sa nouvelle foi.

C'est par un combat naval que la rencontre a lieu avec Hakon et son fils. Olaf commence par fracasser le crâne du fils. Aussitôt c'est la débandade chez l'ennemi qui se rend à Olaf et le demande pour roi. Hakon est égorgé par un esclave.

Reste à Olaf à légitimer sa couronne. Pour cela, en vertu de son lignage il se fait élire roi de Norvège en 995 par l'assemblée publique saisonnière qui élabore les lois. Mais rien ne sera simple pour lui qui (par conviction ou par stratégie politique) veut aussi convertir au christianisme ce pays de religion païenne.

Ses 5 années de règne y sont consacrées, 5 années durant lesquelles il est un roi sans capitale ni cour afin de parcourir son pays et l'évangéliser. Il n'est entouré que de sa garde, de ses conseillers et de sa famille. Pour le peuple, il n'y a pas de choix possible, c'est le baptême ou la mort ainsi que le rapporte sa saga : "[son succès] venait de ce que certains faisaient sa volonté avec joie et par amitié, et d'autres par peur... Et lorsque Olaf était fâché, il torturait fort ses ennemis en brûlant certains par le feu, en faisant mettre d'autres en pièces par des chiens déchaînés, en mutilant d'autres ou les faisant jeter du haut de rochers élevés."

La conversion religieuse de la Norvège est faite : elle a amené l'intégration du pays dans l'Europe, la royauté est désormais de droit divin, le gouvernement est centralisé et les grandes familles sont sous le pouvoir royal. Olaf 1er est le premier roi unificateur du pays.

Trop puissant

La Suède et le Danemark, alertés par tant de puissance, unissent leurs armées pour faire tomber Olaf. Elles ont rapidement le dessus en nombre. Pour la dernière bataille, Olaf fait front à bord de son bateau "Long serpent". Quand vient le moment de l'abordage, il est acculé à l'arrière du bateau, blessé. Il tente encore de se battre, encore et encore comme il l'a si souvent fait avec son épée à deux mains. "La Norvège vient de te craquer dans les mains, roi" lui crie son archer abattu. Olaf saute par-dessus bord avec son épée, son bouclier et sa cotte de mailles. Personne ne le revit plus jamais.

Là s'achève le règne très court de ce roi, ancien enfant vendu comme esclave et grand guerrier Viking.



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MessageSujet: Re: CONTES ET LEGENDES   CONTES ET LEGENDES I_icon_minitimeDim 25 Aoû - 17:05

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• L’enfant et l’ondin
• Le trésor des trolls






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MessageSujet: Re: CONTES ET LEGENDES   CONTES ET LEGENDES I_icon_minitimeDim 25 Aoû - 17:24

L'enfant et l'Ondin


Nils et Johan habitent au bord de la mer. C’est l’hiver. On raconte que l’Ondin gèle la surface de l’eau pour se protéger du froid au fond de sa retraite sous-marine. Les enfants veulent voir si la glace porte. Leur mère leur recommande de ne pas s’éloigner du bord, pas plus loin que les branches de saule.

- "L’ondin essaiera de vous vous attirer sous l’eau. Il s’ennuie depuis que ses filles sont grandes et sont parties."

Les deux garçons s'aventure sur la glace qui craque, ce qui les fait rire. Johan dépasse la limite, passe au travers de la glace. Il tombe dans les bras de l’Ondin, vieillard au regard bienveillant et à la longue barbe blanche.

- "Tu verras comme nous nous amuserons bien ensemble."

L’Ondin conduit l’enfant à travers son palais de cristal, soutenu par des colonnes de corail, jusqu’à l’ancienne salle de jeux de ses filles. Des jouets à profusion, comme Johan n’en a jamais vu. Un harnachement en algues pour mener l’Ondin comme un cheval. Un sifflet, présent de la tempête. Des bulles d’air qui montent comme des ballons d’enfant et emmènent Johan jusqu’au toit de cristal. Johan aime par-dessus tout jouer avec le dauphin. Lui et l’Ondin prennent place dans une coquille de nacre et le dauphin les mène dans la mer à une vitesse folle.

Le soir, l’Ondin se décide à ramener Johan sur la terre, un enfant ne peut passer plus d‘une journée sous l‘eau, il doit aller respirer. Ils passent la tête au travers du trou par lequel Johan est tombé.

Sur la rive, la maison de Johan. Celui-ci aurait pu y courir. Mais l’Ondin s’est attaché à l’enfant, il joue de sa harpe d’or. Johan oublie tout pour l’écouter.

Sur la rive, père et mère pleurent leur fils qu’ils ont recherché en vain. Ils ne voient que des ombres et croient que le chant de la harpe est le murmure du vent. Le père rentre, la mère s’obstine, appelle. Mais Johan ne l’entend pas, il écoute les histoires passionnants que lui conte l’Ondin.

Par trois fois, Johan croit entendre quelque chose, l’Ondin le ramène à son histoire. L’enfant prend peur de son regard maintenant glauque, se cramponne au bord. Il entend maintenant sa mère qui lui promet le baiser du soir. Johan crie, la mère s’aventure jusqu’au bord du trou où Johan est cramponné. Elle prend l’enfant dans ses bras, le ramène à la maison.

Ce soir-là, Johan a reçu beaucoup de "baisers du soir ". Par la suite, Johan n'est plus si audacieux, il ne veut plus retourner chez l’Ondin. Mais souvent son regard se dirige au-delà des saules. Il aimerait tant connaître la fin de l’histoire racontée par l’Ondin.

Jamais il ne l’a revu.



D’après Le château du soleil, in Svéa, contes suédois par Hylten, Cavalius et Hofberg. La Sixaine, 1947


http://www.contes.biz/conte-10899-L'enfant_et_l'Ondin.html
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MessageSujet: Re: CONTES ET LEGENDES   CONTES ET LEGENDES I_icon_minitimeDim 25 Aoû - 17:50

Le trésor des Trolls

Dans une petite ferme de Suède, loin là-haut dans le Nord de l’Europe, vivait une famille de lutins. L’un d’eux s’appelait Jorrik; c’était un tout jeune lutin : à peine 100 ans et pas de barbe.

La fille des fermiers allait bientôt se marier et Jorrik aurait bien voulu lui faire un cadeau car elle était très sage :
– Je vais aller voler un collier dans le trésor des Trolls. J’en ferai cadeau à Margarete pour son mariage.
– Pas question (ton autoritaire) ! dit son père. Les Trolls gardent leur trésor jour et nuit et s’ils t’attrapent, ils te mangeront. Je t’interdis bien d’aller dans la montagne, même la nuit de Noël.
– Pourquoi la nuit de Noël ? demanda Jorrik d’un air très innocent.
– Cette nuit-là, dit son père, les Trolls comptent leurs richesses et ils sont si occupés qu’ils ne s’aperçoivent de rien. Celui qui a le courage d’entrer dans leur caverne peut se servir tranquillement… mais je ne veux plus que tu penses à ce trésor des Trolls !

Pourtant, Jorrik ne pouvait s’empêcher d’y penser. La nuit de Noël arriva enfin et les lutins veillèrent très tard. Puis tout le monde alla se coucher, tout le monde… sauf Jorrik. Il sortit sans bruit et partit dans la nuit froide et noire, sans se soucier de la neige et du vent. Il marcha longtemps, traversa la forêt et finit par arriver à la montagne des Trolls. Il grimpa sur les rochers en s’accrochant aux herbes, et chercha longtemps une ouverture pour pénétrer dans la montagne.

Enfin, il aperçut une fente d’où sortait une lueur. Il était si petit qu’il n’eut pas de mal à se glisser dans la fente. Il suivit la fissure de la roche et finit par arriver dans une caverne immense.
Et c’est là qu’il vit les deux Trolls. Ils étaient bien comme son père et son grand-père les avaient décrits : énormes, très laids, avec une grande bouche et de grosses pattes poilues en guise de mains. très occupés à compter leur trésor entassé dans un grand coffre, ils ne virent pas Jorrik s’approcher.

Sans bruit, il grimpa le long du coffre, en s’accrochant aux clous et aux ferrures. Arrivé en haut, il aperçut un joli collier de perles et sauta dans le coffre pour aller le chercher. Juste à ce moment, un des Trolls s’écria :
– Ouf, c’est fini, nous avons tout compté !
Et clac ! Il referma le couvercle du coffre. Pauvre Jorrik, prisonnier dans le coffre ! Est-ce qu’il allait mourir de faim et de soif ? Heureusement, il était malin. Il s’approcha de la serrure et se mit à crier comme une petite souris :
– Couiiii ! Couiiii !
– Tiens, il y a une souris dans le coffre, dit l’un des Trolls. Moi j’aime bien les souris, même si ce n’est pas grand-chose à manger. [/color][/b] Il souleva un peu le couvercle, glissa la main et, tâtonnant, il attrapa Jorrik.
– Hé là, cria le petit lutin, en serrant bien fort le collier dans ses mains, je ne suis pas une souris !
– En effet, tu n’es pas une souris, dit le Troll, en l’examinant. – Tu es un lutin. Ravi de te rencontrer… car je n’ai encore jamais mangé un des tiens ! Et il éclata d’un rire énorme.
– Donne-le moi, je vais l’ajouter à la farce de la dinde, dit l’autre Troll, en se léchant les lèvres.
– Mais vous ne pouvez pas me manger comme ça ! J’ai beaucoup marché dans la montagne et je suis tout sale, dit Jorrik.
Alors le Troll l’emporta près de la rivière qui coulait au fond de la caverne. Il le trempa dans l’eau puis le secoua pour l’égoutter.
– Allons ! Dit Jorrik d’un air sévère. Ce n’est pas comme ça qu’il faut faire. Il faut me brosser pour bien enlever la terre.
– Pff ! dit le Troll en haussant les épaules.

Mais il posa Jorrik et alla chercher une brosse. Pendant ce temps, Jorrik regardait autour de lui en cherchant un moyen de s’échapper. Soudain, il eut une idée ! Au bord de la rivière était attachée une cruche qui servait à puiser l’eau. Il sauta dans la cruche, sans lâcher le collier, et avec son couteau coupa la ficelle qui retenait la cruche. Comme une barque, elle partit au fil du courant en emportant Jorrik. En revenant au bord de l’eau, le Troll se mit à pousser des cris à faire trembler la montagne mais il ne pouvait rien faire !

La rivière emporta Jorrik sous la montagne puis le déposa dans la vallée, à l’air libre. Il rentra chez lui en chantant car il était très fier de lui. Le matin de son mariage, Margarete trouva le joli collier sur son oreiller. Elle comprit d’où venait ce cadeau et, à la fin du repas, elle n’oublia pas de laisser sur la table un morceau de gâteau pour les lutins.

http://www.contes.biz/conte-10895-Le_tr%C3%A9sor_des_Trolls.html
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MessageSujet: Re: CONTES ET LEGENDES   CONTES ET LEGENDES I_icon_minitimeDim 25 Aoû - 18:13

Pourquoi les conifères restent toujours verts
Conte nordique




Chaque année, à l’automne, lorsque les jours deviennent plus courts le soleil bien moins chaud, de nombreux oiseaux partent pour les pays chauds afin d'y passer l'hiver. Au printemps, lorsque les températures se font plus douces, ils font le chemin à l’envers et reviennent ici, vivre un nouvel été. Les forêts qui comptent le plus d’oiseaux migrateurs sont les forêts du Grand Nord. Là-bas, les hivers sont rudes et le gel souvent terrible en sorte que les oiseaux pourraient y mourir de faim et de froid. Il y a bien longtemps, dans ces forêts du Grand Nord, vivait un jeune merle. Pendant l’été, il avait bien grandi et était devenu un merle fort et robuste qui chantait comme son père, son grand frère, ses oncles et ses cousins. La veille du grand départ vers le sud, tous les oiseaux participaient au dernier vol d'entraînement lorsqu’un grand héron heurta le jeune merle de plein fouet.

- Tu ne peux pas faire attention, abruti ! s'exclama le héron en colère. Il faut bien se dire que la colère du héron cachait le fait qu’il se savait en faute. Notre ami, le jeune merle, sonné par le coup, tomba sur le sol comme une feuille d’automne. Son aile le faisait souffrir et elle pendait bizarrement. Il avait terriblement mal.

- Ton aile est cassée, lui dirent les vieux merles, forts de leur expérience. Tu ne pourras pas nous accompagner demain, car tu te noierais à coup sûr dans la mer. Tu vas être obligé de rester et de passer l’hiver ici. Il faut te trouver un abri dans la forêt. Au printemps, nous passerons te reprendre ici.

Le jeune merle était effrayé. Il n’avait pas le choix. Il lui fallait rester et, c’est bien triste qu’il regarda, le lendemain, ses parents et ses amis s’envoler vers le ciel sans tache d’Afrique. Il les regarda longtemps jusqu’à ce qu’ils ne se distinguent plus dans le ciel. Le cœur gros et les plumes tristes, il se mit à la recherche d'un abri. Mais où trouver un coin pour passer l’hiver dans cette grande forêt ? Il avait marché longtemps lorsqu’il rencontra un vieux chêne imposant.
- Dites-moi, Monsieur le Chêne, puis-je, s'il vous plaît, construire un nid entre vos grandes branches ? Je ne peux pas m'envoler vers les régions chaudes, car je me suis cassé une aile. Ce ne sera que pour un hiver ! Me le permettez-vous s'il vous plaît ?

Le chêne baissa la tête avec indignation.
- Ça non, alors ! répondit-il d'un air outré. Il n’en est pas question ! Cherche un autre arbre. Si tu as faim cet hiver, tu mangeras tous mes glands et je deviendrai un chêne sans glands dont les autres se moqueront. Pas question que je fasse ça !

Plus triste encore, le jeune merle partit à la recherche d'un autre arbre. Il arriva bientôt près d'un magnifique bouleau dont les feuilles ondulaient doucement au vent. Il paraissait tellement accueillant, tellement beau et tellement gentil que le merle osa lui adresser la parole.
 - Dites-moi, Monsieur le Bouleau, peut-être m'autoriseriez-vous à chercher refuge entre vos branches contre le vent du nord ? Je dois trouver un abri sans quoi, je vais mourir gelé. Ce ne sera que pour un hiver. Lorsque le printemps reviendra, je chercherai un autre abri, mais mon aile est cassée et je ne peux aller nulle part ailleurs.

Le bouleau haussa les sourcils, plissa profondément le front et très en colère, il répondit en agitant ses branches et en criant :
- N'es-tu pas un peu fou ? dit-il d'un air méprisant. Garder mes propres feuilles me donne déjà suffisamment de travail. J'ai besoin de toutes mes branches. je ne peux en sacrifier une seule pour te protéger. Cherche donc quelqu'un d'autre !

Le jeune merle s'éloigna tristement.Ses pattes ne le supportaient plus tant son chagrin était devenu lourd à porter. N'y avait-il donc personne dans cette forêt qui l'aiderait à passer l'hiver ? Il perdait espoir quand soudain, au détour d’un sentier, il aperçut un joli saule aux branches flexibles.

Sûr que celui-ci allait lui accorder sa protection ! Il sentait l’espoir renaître dans son petit cœur.
- Dites-moi, Monsieur le Saule, m'autoriseriez-vous à nicher durant cet hiver entre vos branches ? Je me suis cassé une aile et je ne peux m'envoler avec les autres oiseaux vers des régions plus chaudes. Je mourrai sûrement de froid si je ne trouve pas d'abri. Me le permettez-vous ? Je vous en prie !

Il leva les yeux d'un air suppliant vers le saule. L’arbre avait le cœur bon mais il ne pouvait l’aider.
- Je suis sincèrement désolé pour toi, dit-il, après tout, je ne te connais pas. Comment pourrais-je savoir si tu ne creuseras pas des trous dans mes branches en cachette, comme une pie, ou si tu ne me mangeras pas mes feuilles ? Adresse-toi plutôt à quelqu'un d'autre. Il y aura peut-être un arbre qui acceptera de prendre un oiseau étranger sous sa protection. Je trouve cela terrible, mais je ne peux pas t'aider.

Fatigué, le merle s'éloigna bien décidé à ne plus demander protection à personne puisque de toute façon, personne ne voulait l'aider. Il erra dans les bois touffus pendant six jours et six nuits, mais tous les arbres avaient eu vent de son histoire par le chêne, le bouleau et le saule et détournaient la tête dès qu'ils le voyaient. Le septième jour, le merle arriva dans une clairière où se tenaient trois arbres les uns à côté des autres : un sapin, un pin et un genévrier.

- Où vas-tu ? demanda le grand pin, étonné. Il y a bien longtemps que tu devrais être dans un chaud pays du sud. Tu vas geler si tu ne pars très vite.
- Je sais bien, répondit tristement le merle. Je me suis cassé une aile et je n’arrive plus à voler. Je cherche désespérément un abri pour l'hiver dans cette forêt, mais personne n'a de place pour moi.

Le sapin, le pin et le genévrier se regardèrent en souriant.
 - Si tu veux, tu peux rester auprès de nous, dit le grand pin, chaleureusement. Construis ton nid entre mes branches. je suis suffisamment grand et fort pour te protéger contre tout danger.
- Mes branches sont suffisamment touffues pour arrêter le vent du nord, dit le sapin. Construis ton nid entre ses branches les plus épaisses, mais reste près de moi. De cette manière, tu ne sentiras pas le vent d'hiver.
- Quant à moi, tu pourras te nourrir de mes baies tout l'hiver, ajouta le genévrier. J'en ai suffisamment. Tu pourras t'en rassasier.

Reconnaissant, le merle construisit son nid dans les branches du pin, juste à côté du sapin, comme celui-ci le lui avait proposé. Chaque jour, il pouvait manger des baies de genévrier.
Le merle était heureux avec ses trois bons amis et, de son nid, il leur chantait chaque jour sa chanson la plus mélodieuse en guise de remerciement.

Lorsque le vent du nord arriva, un frisson parcourut la forêt. Le vent souffla d'abord toutes les feuilles du chêne et les fit tourbillonner jusqu'à ce qu'elles forment un tapis sur le sol. Il s'approcha ensuite du bouleau et lui arracha également toutes ses feuilles en riant et en mugissant. Le bouleau résista de toutes ses forces, mais le vent du nord était plus fort que lui. Après son passage, le bouleau resta là, les branches nues, à frissonner de froid. Ce fut ensuite le tour du saule. Le vent du nord tourna autour de lui comme une toupie et chassa toutes ses feuilles une à une. Il arriva ensuite près du sapin, du pin et du genévrier.

- Ah, ah ! Voilà encore quelques arbres verts, dit le vent en poussant des cris de joie.
- Stop, retentit soudain une voix forte. C'était le roi Hiver qui passait par le bois, la tignasse blanche comme neige et des stalactites pendues à ses mains. Laisse ces trois arbres tranquilles, commanda-t-il. Je n'ai pas pitié des autres, mais ces trois-là ont aidé un jeune merle qui demandait de l'aide. Comme récompense, ils pourront rester verts pour toujours.

Le vent du nord jeta un coup d'œil étonné à travers les branches du pin. Il aperçut le petit merle à l'abri dans son nid douillet et fut attendri.
− Vous avez raison ! acquiesça-t-il, ému.  je vais les laisser en paix.


Voilà pourquoi, depuis ce jour, tous les pins, sapins et genévriers restent aussi verts l'hiver que l'été.

http://www.contes.biz/conte-10896-Pourquoi_les_conif%C3%A8res_restent_toujours_verts.html
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