LEGENDES - FOLKLORE - ÊTRES IMAGINAIRES - PEUPLES
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


LEGENDES - FOLKLORE -ÊTRES IMAGINAIRES - PEUPLES
 
AccueilDernières imagesRechercherS'enregistrerConnexion
Le deal à ne pas rater :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à -50% (large sélection)
Voir le deal

 

 QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE

Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Yaelle
Admin



Messages : 1144
Date d'inscription : 14/01/2019

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitimeMar 5 Fév - 14:43

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020502445322443816108325



Quelques contes et légendes bretonnes
La légende d’Azénor
• La légende des barques sorcières
• Comorre, le barbe bleu breton
• Katell Gollet dans la gueule de l’enfer
• L’or de chat
• L’histoire du bedeau de Nevez
• La légende du diable
• Le diable courtissant les filles
• Le paradis du couchant
• Le mythe de Taliésin
• La légende du sanglier de Huelgoat
• Les pétrifiés de Bréhat
• Mona, la fille de la terre
• Le “tas de pierre” du Ménez-Hôm
• La légende du Saint au cerf
• La légende du roi Marc’h
• Les menhirs de Carnac
• Merlin et Viviane
• “Dans l’île de Brehat”
• L’appeau de Mequouye
• L’égnime du temple de Lanleff
• Les ânes de Saint Suliac
• Le mariage blanc du prince Efflam
• La légende de lieux: Pays de la Mée
• Les loups-tigres
• Les “bonnes donnes”
• Le torrent silencieux
• La légendes du dragon de l’Elorn
• Mourioche
• La Hunaydaye
• Dans les landes et tourbières de Brasparts
• La légende du Château de Trémazan
• La Marie Morgan de Vannes
• Les chats sorciers
• La femmes aux deux chiens
• Les lavandières moqueuses
• Le menhir de Bormouïs et le meunier de St Salomon
• La pierre des nains
• La fille au linceul
• Les fées de la butte aux Guenas
• Les légendes du château de Trécesson




QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020502445322443816108326
https://www.novo-monde.com/bretagne-cote-de-granit-rose-ploumanach/


Dernière édition par Yaelle le Dim 10 Fév - 3:09, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://mescoupsdecoeur.forumactif.com
Yaelle
Admin



Messages : 1144
Date d'inscription : 14/01/2019

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: Re: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitimeMar 5 Fév - 14:50

La légende d'Azénor


QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020502505422443816108330


Le château de Brest, construit sur une assise gallo-romaine, fut maintes fois renforcé au cours de l'Histoire, avant d'être achevé par Vauban.

Cette magnifique forteresse témoigne entre autres de la puisssance des comtes de Léon jusqu'au milieu du XIVe siècle.  Relique du premier château féodal, la tour Azénor rappelle la tragique histoire de la fille du comte Even. On dit en effet que c'est ici que la jeune femme aurait été injustem
ent emprisonnée.


QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020502505422443816108331
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Brest


Les faits se déroulèrent en 537. Epouse du comte Chunaire de Goëlo depuis à peine quelques mois, la jeune Azénor subissait continuellement les critiques acerbes de sa marâtre, la seconde femme de son père. Cette dernière ne manquait jamais une occasion de la calomnier et de porter le discrédit sur la nouvelle mariée. Elle fit tant et si bien qu'elle réussit à convaincre le comte de l'adultère de sa femme.

Fou de jalousie et se croyant déshonoré, il la fit ramener chez son père et emprisonner dans la tour qui porte son nom. Même de là, les gens, émus, l'entendaient prier pour ses propres bourreaux. Selon la sentence prévue, elle devait être brûlée vive pour avoir pêché. Mais, le jour en question, le feu ne voulut pas prendre. Elle fut alors placée dans un tonneau qui fut jeté à la mer. On dit alors qu'un ange l'accompagna, la protégeant contre vents et marées.


QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020502505422443816108329
Tour Azenor https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A2teau_de_Brest




Elle accosta quelques mois plus tard sur la terre d'Irlande, ayant mis au monde un beau garçon qu'elle appela Budoc. Sa belle-mère, à l'approche de la mort, finit par avouer sa forfaiture. Le comte s'en alla alors par monts et par vaux, recherchant de pays en pays celle qu'il avait injustement condamnée. Débarquant en Irlande, il remarqua un jeune enfant, le vivant portrait d'Azénor. Ce dernier le mena alors à sa mère, devenue lavandière. Puis ils rentrèrent tous trois en Bretagne.

La légende dit aussi, selon une autre version, que Budoc préféra consacrer sa vie à Dieu dans un monastère irlandais puis que, fuyant les honneurs, il gagna la Bretagne sur une auge de pierre. On raconte qu'il débarqua sur le littoral de Porspoder -L'église est d'ailleurs placée sous son patronage- puis qu'un an plus tard il exerça son patronage à Plourin.

L'inspiration divine le mena ensuite jusqu'à Dol, où il tint une charge importante auprès de l'évêque Magloire pendant une vingtaine d'années.



SOURCE :
http://www.coeurdebretagne.com/pages/contes-et-legendes/la-legende-d-azenor.html#kBtWSW9GYU0vg9J4.99
Revenir en haut Aller en bas
https://mescoupsdecoeur.forumactif.com
Yaelle
Admin



Messages : 1144
Date d'inscription : 14/01/2019

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: Re: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitimeMar 5 Fév - 14:55

La légende des barques sorcières


QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020502563022443816108337
https://www.mairie-iledesein.com/



Sur l'Ile de Sein, des Sénanes, veuves de leur état, connaissent bien la mer. En compagnie des Esprits des Eaux, elles vont aux Rondes de la Mer tenir conférences et sceller les destins. Elles possèdent tous les pouvoirs pour faire lever le vent, calmer les vagues et danser les dauphins. Elles peuvent s'entendre avec le capitaine du Bag Noz pour le faire apparaître où elles le désirent.

Elles sont les maîtresses de leur embarcation, la Barque Sorcière, ou Bag Sorser. Ce n'est pas une vraie barque ni même un canot. Elle est composée de leurs instruments de travail pour le goémon : la grande panière d'osier à fond bombé et le bâton de goémonier.
Elles entrent dans leur panier en s'accroupissant et se servent de leur bâton comme d'un gouvernail. Puis, levant leur tablier, elles appellent le vent et s'éloignent dans la Chaussée.
Elles possèdent le don de "vouer à la mer".


QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020502563022443816108338


Titikatou était l'une d'elles. Elle était sans âge, veuve, triste mais dynamique. Elle travaillait sans relâche au goémon et habitait une petite maison du bourg. Elle allait à la messe bien comme il faut, et respectait le recteur. Elle parlait à ses morts et saluait les vivants. Les gens l'aimaient bien, mais s'en méfiaient quand même un peu : c'est qu'elle était Sorser (Sorcière). Il vaut toujours être bien avec une sorcière, que de l'avoir à dos et de risquer qu'elle vous jette un sort ou qu'elle voue votre homme à la mer.

Pour se venger d'un mauvais voisin, on pouvait aller la voir. Il fallait pour cela la trouver quand elle s'en retournait chez elle, après le travail ou après la messe du soir, quand la pénombre commence à se faire complice. Il fallait lui parler bien poliment et lui demander de ses nouvelles. C'est Titikatou qui, la première, devait aborder la question de pourquoi on avait besoin de ses services. Alors, on lui racontait son malheur et de qui il venait. Titikatou hochait la tête sous la jibilinenn et ne disait rien. Vous lui remettiez trois objets appartenant à votre ennemi, que vous aviez dérobés sans qu'il ne s'en aperçoive, et vous proposiez une date pour l'exécution de votre adversaire. Puis, vous lui mettiez dans la main le prix de son service. Elle vous saluait sans dire un mot et s'en allait son chemin, pendant qu'encore tremblant, vous rentriez chez vous.

Suivant la marée, la nuit, la lune ou les étoiles, quelques rares personnes dehors de très bonne heure pouvaient la voir comme si elle se rendait au goémon, son panier planté sur son bâton. Personne n'aurait osé la suivre. Tous savaient bien qu'en réalité, elle partait retrouver les Esprits des Eaux. Effectivement, le tablier était bientôt levé et d'autres marins racontaient à voix basse l'avoir croisée sur les vagues à quelques heures de l'aurore.

Au petit jour, elle était de retour chez elle, comme si elle n'était jamais sortie dans la nuit. Titikatou reprenait sa vie quotidienne, et si elle vous croisait, elle ne parlait pas de vos confidences de la veille. Il n'y avait qu'à attendre en tremblant. Elle partait ainsi trois nuits de suite, emportant à chaque fois avec elle un effet de votre ennemi que vous lui aviez remis, et revenant les mains vides.

Vous savez que si vous avez réussi, votre ennemi allait probablement ne pas rentrer de la pêche à la date que vous aviez demandée, et qu'il y aurait bientôt une nouvelle veuve sur l'île : un accident, le Bag Noz, une lame de fond, tant de choses peuvent arriver sur un bateau. C'était cela "vouer quelqu'un à la mer": jeter une malédiction qui l'entraîne à périr, englouti par les flots

Mais si vous n'aviez pas réussi, alors il était trop tard pour tenter de sauver votre âme. Et c'est vous que l'Ankou viendrait chercher à la date proposée par vos soins. On ne jette pas des sorts impunément.


SOURCE :
http://www.coeurdebretagne.com/pages/contes-et-legendes/la-legende-des-barques-sorcieres.html#LPTgxKIcKJhve60m.99
Revenir en haut Aller en bas
https://mescoupsdecoeur.forumactif.com
Yaelle
Admin



Messages : 1144
Date d'inscription : 14/01/2019

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: Re: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitimeMar 5 Fév - 15:58

Comorre, le Barbe-bleue breton



QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020504003522443816108449
vitrail de l'abbaye de Saint-Trémeur




C'est peut-être bien en Bretagne qu'a pris naissance la fameuse histoire de Barbe-bleue au VIe siècle.

Comorre était un redoutable seigneur dont le château pourrait se situer dans la forêt de Carnoët près de Quimperlé (Finistère). On lui comptait déjà six épouses assassinées de ses propres mains lorsqu'il demanda en mariage la fille de Varoch, comte de Vannes, la douce Triphine.

Une prophétie prétendant qu'il mourrait tué par son fils, il prenait les devants en faisant passer de vie à trépas ses épouses dès qu'elles étaient enceintes. N'ayant pas osé s'opposer à ce puissant seigneur, le comte de Vannes organisa la cérémonie du mariage avec la bénédiction de saint Gildas.


La tête tranchée

Les premiers mois se déroulèrent sans nuages jusqu'au jour où Comorre surprit, au retour d'un long périple, sa jeune femme brodant de la layette. Au cours de sa fuite, elle mit au monde le petit Trémeur. Mais le terrible seigneur réussit à la rattraper et lui trancha la tête. Trémeur fut alors recueilli par saint Gildas qui, volant au secours de Triphine, la ressuscita également. On raconte que saint Gildas lança alors une pluie de pierres sur la forteresse de Comorre qui, tel un château de cartes, s'effondra sur son monstrueux seigneur.

Selon la version en cours à la chapelle Saint-Trémeur, de Bubry (Morbihan), c'est seulement une fois décapitée par Comorre et ressuscitée par saint Gildas, que Triphine donna naissance à Trémeur.

Elevé au monastère de Saint-Gildas-de-Rhuys, l'enfant se retrouva un jour face à son père qui s'empressa de le décapiter. Ce serait, par la suite, des chevaliers alliés au comte de Vannes qui auraient eu raison des jours du Tyran.

Variante au Guilvinec

On raconte ici que Comorre vécut dans le manoir de Kergoz avec son fils Trémeur et son épouse Triphine.Celle-ci, malheureuse, souffrait du comportement brutal de son mari. Une sorte de malédiction voulait qu'elle pâtit de la sorte tant que son époux n'aurait pas trouvé son maître. Trémeur décida donc de battre son père à la " soule ", un jeu de ballon. Il y parvient si bien au cours d'une partie que le terrible seigneur s'effondra de fatigue.

Néanmoins, après avoir repris suffisamment de forces, il rattrapa Trémeur et, de rage, lui trancha la tête. Pas " démonté " pour autant, ce dernier ramassa sa tête et la glissa sous son bras. C'est alors que Comorre rendit son âme au diable. On dit que Trémeur continua à jouer à la soule et que, ces jours-là, il laissait sa tête au manoir pour être plus libre de ses mouvements. Une chapelle lui fut dédiée. On peut l'y voir représenté, tenant sa tête décapitée.


http://www.coeurdebretagne.com/pages/contes-et-legendes/comorre-le-barbe-bleue-breton.html#28I5q0QHrtVPtPei.99
Revenir en haut Aller en bas
https://mescoupsdecoeur.forumactif.com
Yaelle
Admin



Messages : 1144
Date d'inscription : 14/01/2019

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: Re: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitimeMar 5 Fév - 16:04

Katell Gollet dans la gueule de l'enfer




QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020504060822443816108460




Katell Gollet (Catherine la Perdue) est une jeune femme représentée sur les calvaires de Guimiliau (ci-dessus) et de Plougastel-Daoulas dans la gueule de l’enfer. Deux légendes évoquent son triste sort.

Katell Gollet était une belle jeune fille de 16 ans qui vivait dans le château de son oncle, à la Roche- Maurice, près de Landerneau.

Sa beauté, malheureusement, n’avait d’égale que la perversité de son esprit. Le comte, voulant se décharger de cette lourde tutelle, espérait bien pourtant lui trouver un mari qui prendrait soin de la raisonner. Néanmoins, la belle préférait se livrer aux plaisirs de la danse et de la fête plutôt que de songer au mariage.



QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020504060922443816108461
http://francelegendes.doomby.com/pages/content/katell-gollet-dans-la-gueule-de-l-enfer.html



Une véritable hécatombe


Pour contrer son oncle, elle usa d’un subterfuge, lui faisant déclarer qu’elle épouserait tout homme capable de la faire danser douze heures d’affilé. Nombreux furent les jeunes gens du comté à tenter leur chance. Mais elle les épuisait tant que certains, morts de fatigue, ne voyaient pas le jour suivant.

L’hécatombe était telle que son oncle l’enferma dans une des tours du château. Mais Katell s’en échappa et se rendit au pardon de la Martyre accompagné d’un nouveau cavalier. Gavottes, plinns, jabadaos s’enchaînèrent, les deux danseurs s’en donnant à cœur joie.

• Mais le jeune homme non plus ne résista pas à l’infatigable Katell qui, prise dans le feu de la danse et de l’alcool, invoqua les puissances de l’enfer demandant de nouveaux musiciens. C’est ainsi que le diable l’entraîna dans une gigue infernale et lui fit ainsi franchir les portes du royaume des damnés.


http://www.coeurdebretagne.com/pages/contes-et-legendes/katell-gollet-dans-la-gueule-de-l-enfer.html#eQr6xJDSlGBMPvkc.99
Revenir en haut Aller en bas
https://mescoupsdecoeur.forumactif.com
Yaelle
Admin



Messages : 1144
Date d'inscription : 14/01/2019

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: Re: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitimeMar 5 Fév - 16:07

L'or de chat



QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020504104322443816108465



Au pays de Saint-Malo, il y avait naguère plus de fées dans la mer et sur les grèves qu'on ne comptait de bergères dans les landes.Un soir de lune, une troupe de fées se livraient à la danse ronde. Il arriva que douze jeunes gens étaient en fête, quand ils furent un peu chauds de boire, ils décidèrent d'aller inviter à la contredanse les belles fées de la grève.
Mais, au cours de la danse, elles s'aperçurent que les garçons avaient le souffle court et les jambes de laine, et elles entrèrent en fureur. D'un coup de leur baguette, elles changèrent les malappris en six gros matous noirs et six chattes blanches.Quand elles virent les pauvres animaux miauler de détresse, la bonté naturelle des fées de Saint-Malo leur attendrit le coeur, et elles promirent aux farauds de les rétablir dans leur forme première aussitôt qu'ils auraient filé, pour chacune d'elles, un manteau d'or et une robe d'argent tissés dans le seul mica de la grève.


La tâche n'eut pas été longue si les fées n'avaient précisé qu'ils ne pourraient filer que durant les douze coups de minuit.Les six matous et les six chattes se mirent au travail sans attendre. Lorsque toutes les fées furent habillées, elles frappèrent les chats de leur baguette et en refirent des humains. On ne dit pas si plusieurs siècles avaient passés sur leur tête. Ce qui est sûr, c'est qu'il est très rare de voir de vrais chats s'égarer sur le sable de mer.
A Saint-Malo, pourtant, "argent de chat" est le nom du mica gris. Quand ce mica s'allume d'un reflet blond, il devient "l'or de chat", dont se tissait jadis le manteau d'apparat des Dames de la Mer.



http://www.coeurdebretagne.com/pages/contes-et-legendes/l-or-de-chat.html#iwyq3zuO4s7L5PA1.99
Revenir en haut Aller en bas
https://mescoupsdecoeur.forumactif.com
Yaelle
Admin



Messages : 1144
Date d'inscription : 14/01/2019

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: Re: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitimeMar 5 Fév - 16:13

L’histoire du bedeau de Névez



QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020504160322443816108471
clocher de Nevez



Autrefois, dans les petits villages, c’était toujours le bedeau qui devait mettre les morts au cercueil.

Le bedeau du bourg de Névez, un jour qu’il venait de remplir cet office, s’en retournait à l’église, afin de tout disposer pour l’enterrement, lorsque, sur la barrière d’un champ, au bord de la route, il aperçut un homme assis, vêtu de ses hardes du dimanche.

- Bonjour, camarade Jean-Louis, dit l’homme, en levant la tête qu’il avait d’abord tenue baissée.
- Comment, s’écria le bedeau stupéfait, c’est vous qui êtes là, Joachim Lasbleiz !

C’était précisément le mort qu’il avait enfermé dans sa bière quelques minutes auparavant après lui avoir passé ses effets les plus propres.

- Oui c’est bien moi, repartit Lasbleiz. Je suis venu te guetter ici, pour t’avertir qu’il faut que tu recommene incontinent ta besogne.
- Vous n’étiez donc pas bien, tel que je vous avais mis ?
Non, tu as replié mon bras gauche sous mon corps; je ne veux pas m’en aller dans cette posture.

Ce disant, il disparut. Le bedeau rebroussa chemin aussitôt, rentra dans la maison mortuaire, et, au grand scandale de la famille, rouvrit le cercueil. Ce que Lasbleiz avait dit était vrai: le bras gauche était replié sous le corps. Le bedeau remit les choses en ordre et se dirigea de nouveau vers le bourg. Comme il passait devant la barrière, il vit que le défunt était encore là, mais debout, cette fois la tête haute

- Aurais-je commis quelques autre manquement ? se demanda le bedeau
Mais non: le mort de contenta de lui faire un signe de la main, comme pour prendre congé.
- Dieu vous donne ses joies ! dit le bedeau, en se découvrant. Et ce fut tout.



SOURCE http://www.coeurdebretagne.com/pages/contes-et-legendes/l-histoire-du-bedeau-de-nevez.html#eh48PAuH7KOq1Jj5.99
Revenir en haut Aller en bas
https://mescoupsdecoeur.forumactif.com
Yaelle
Admin



Messages : 1144
Date d'inscription : 14/01/2019

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: Re: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitimeMar 5 Fév - 16:24

La légende du diable



QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020504234122443816108476


Saint Guénolé était en charge de l'Ile de Sein qu'il appelait à l'époque Insula Seidhun. Il la protégeait des mauvais esprits des anciens dieux et des femmes de mauvaise vie qui obéissaient encore trop facilement aux injonctions des beaux parleurs envoyés par le Diable.
Il faisait l'aller-retour entre l'abbaye de Landevenec et l'île, et s'arrêtait souvent au Bec du Raz pour y contempler sa cité posée sur l'eau. Il envisageait de construire un pont entre le bec et l'île afin de permettre des voyages plus confortables et moins dangereux par mauvais temps entre Seidhun et le continent. Il l'avait promis au capitaine de l'île.
Il en était là dans ses réflexions quand un beau jeune homme s'approcha de lui. Mais à ses pieds fourchus et à sa langue mielleuse, Saint Guénolé reconnu le Diable en personne.

-Que me veux-tu, Polig ? (Petit Paul, surnom du Diable)
- Je veux aller sur l'île qui est au loin là-bas.
- Par ma crosse, tu ne passeras pas.
- J'ai ouï dire que tu envisages de construire un pont, et tu ne pourras pas m'empêcher de l'emprunter lorsqu'il sera construit.
- Alors je ne construirai pas de pont.
- Dans ce cas là, tu seras parjure car tu as donné ta parole. Tu perdras ta sainteté et tu deviendras vite mon disciple car le mensonge aura raison de toi.



Saint Guénolé se sentit acculé devant l'obligation qu'il était de construire un pont qui permettrait la venue du Diable sur l'île, entraînant la perte des âmes qui la peuplait ; et l'impossibilité de ne pas tenir son engagement vis à vis des Iliens, devenant ainsi un menteur, et donc un pêcheur aux yeux du Diable.

Mais Dieu veillait. Il entendit ses prières et eu pitié de son pasteur. Il lui offrit la possibilité de faire un merveilleux miracle. Saint Guénolé, grâce à la protection divine, jeta un pont de glace entre le Bec du Raz et Seidhun, puis il attendit le Diable qui ne tarda pas à arriver.
Le Diable, trop heureux d'avoir triomphé, et déjà alléché par toutes les âmes qu'il allait pouvoir corrompre, se précipita sur le pont. Dès les deux premiers pas, ses sabots brûlants fondirent la glace et le Diable fut précipité en bas de la falaise qui s'ouvrit devant lui, dans un lieu qui porte encore aujourd'hui le nom de Cheminée du Diable.



QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020504234122443816108475
https://www.maintenantunehistoire.fr/saint-guenole-la-legende-de-lile-de-sein/




Il jura qu'on ne l'y reprendrait plus et qu'il prendrait le bateau pour venir sur l'île. Mais les bateaux étaient en bois et ses sabots brûlaient les navires avant que ceux-ci ne puissent arriver au port. De plus, toujours possédé par la grâce divine, Saint Guénolé augmenta la force des courants pour rendre la traversée encore plus longue et permettre à la chaleur des sabots de transpercer tous les souliers ou autres godillots que pourrait mettre le Diable pour protéger les ponts des navires de ses sabots de feu afin de s'en aller pervertir l'île.

Si vous allez du côté de la Pointe du Raz de nos jours, pensez à cette légende en contemplant la Cheminée du Diable et l'Enfer de Plogoff.


SOURCE : http://www.coeurdebretagne.com/pages/contes-et-legendes/la-legende-du-diable.html#GhWSrqzUhizUp8zX.99
Revenir en haut Aller en bas
https://mescoupsdecoeur.forumactif.com
Yaelle
Admin



Messages : 1144
Date d'inscription : 14/01/2019

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: Re: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitimeMar 5 Fév - 16:31

Le diable courtisant les filles



QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020504330822443816108493




Les filles de la Robinais aimaient trop la danse. Elles se réunisaient le dimanche soir, et même plusieurs fois par semaine, tantôt chez l'une, tantôt chez l'autre, pour se divertir jusqu'à une heure assez avancée de la nuit.
Les gars, non seulement du village mais aussi de tous les environs, venaient à ses réjouissances.

Un soir, on fut bien surpris de voir arriver un beau monsieur, qui demanda la permission de prendre part à la danse. Comme il avait fait sa demande bien poliment, on ne le refusa point et même, bientôt, ce fut à qui danserait avec lui tant il était aimable.

A partir de ce jour, il assista à toutes les fêtes. On ne savait ni qui il était, ni d'où il venait ; mais il était si gai, si plein d'entrain, qu'il avait su enjôler tout le monde.
Cependant, les jeunesses qui dansaient avec lui, cessaient d'aimer le travail, ne songeaient qu'au plaisir et se faisaient belles pour plaire au monsieur.

Plusieurs d'entre elles quittèrent le pays et n'y revinrent jamais. Malgré cela, l'étranger continuait à venir au village et se montrait surtout assidu près d'une fille du nom de Jeanne. Ils valsaient un soir ensemble chez une femme lorsque celle-ci, assise dans un coin avec sa fille sur les genoux, fit la remarque que, chaque fois que le couple s'avançait, l'enfant poussait des cris lamentables. Ce fait étrange l'étonna.

Elle avait entendu dire que, lorsque le diable s'approchait d'un innocent, le pauvre petit se mettait à pleurer. Elle examina donc attentivement les jambes du monsieur, car elle savait aussi que satan peut se métamorphoser comme il veut, mais qu'il lui reste toujours un pied difforme.

Qu'on juge de son épouvante, lorsqu'elle vit au bout du pantalon du monsieur un pied fourchu. Elle le fit remarquer à plusieurs jeunes gars qui, sans mot dire, sortirent aussitôt, montèrent à cheval et s'en allèrent au galop chercher le curé.

Le prêtre arriva heureusement quelques secondes avant minuit. Il était revêtu de l'étole et avait à la main un goupillon plein d'eau bénite. Il entra aussitôt et, à la stupéfaction des danseuses, s'avança vers l'étranger qui tenait Jeanne par la main et l'aspergea d'eau bénite. Satan, car s'était lui, jeta un cri de rage et de souffrance, puis s'accula dans un coin.


- Comment voulez-vous que je le fasse disparaître ? Dit le curé ; en vent, en pluie ou en fumée.
- Pas en pluie  s'écria-t-on, nous serions noyés !
- Pas en vent non plus, ajouta la femme chez laquelle on dansait, ma maison tomberait !
- En fumée alors, répondit le prêtre. Et il aspergea d'eau bénite.

le diable qui disparut en fumée par la cheminée, en laissant une odeur de soufre derrière lui.
Trois tours de danse de plus, assure-t-on, et Jeanne était perdue.
Cette fille, qui est morte jeune, avait conservé sur le bras la marque de la griffe que le diable lui enfonça au moment où il fut aspergé par le curé.

SOURCE : http://www.coeurdebretagne.com/pages/contes-et-legendes/le-diable-courtisant-les-filles.html#i5cxSiflMhvGOa4B.99
Revenir en haut Aller en bas
https://mescoupsdecoeur.forumactif.com
Yaelle
Admin



Messages : 1144
Date d'inscription : 14/01/2019

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: Re: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitimeMar 5 Fév - 16:34

Le Paradis du couchant



QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020504380022443816108497



Quand le Breton des côtes se prépare à mourir, son âme impatiente et lassée de son corps brûle de devenir anaon et d'appareiller au large. C'est là que se trouve le Paradis sans latitude ni longitude que les Celtes trouvèrent en eux-mêmes sans sextant ni boussole.
Les Irlandais l'appelent Tir na n'Og et les Bretons Bro ar Re Yaouank, qui veut dire Terre des Jeunes, parce que le temps n'y est pas compté. Une île, terre flottante, qui ne connaît qu'une fois la même vague, ne reste qu'un instant à l'aplomb de chaque étoile. Elle est beaucoup plus loin qu'on ne saurait le dire, et pourtant il suffit d'une seule marée pour la rejoindre. On ne peut pas mourir quand la mer monte au plein. Le dernier souffle est exhalé à mer étale et le reflux embarque l'âme dans la lourde écume de sa vague en retour. Mais il faut le vent haut, le vent d'amont, pour porter en kornog. Si le vent garde l'âme dans le sillage du soleil, elle navigue sur l'île fortunée, au signal d'un grand feu qui darde nuit et jour sur la plus haute éminence.

Au rivage l'attend un cortège d'élus dans une lumière surnaturelle où toute impureté se dissipe et se fond. Tous les arbres sont verts, toutes les nourritures se résolvent dans la pomme, tous les breuvages dans l'hydromel des sources vives. C'est un pardon sans fin, sous les ombrages, et les plus beaux cantiques des fées à tresses blondes bercent les bienheureux dans leurs demeures transparentes. Voilà ce que l'on disait à Molène ......



SOURCE : http://www.coeurdebretagne.com/pages/contes-et-legendes/le-paradis-du-couchant.html#eOOq70mZlBURMSJZ.99
Revenir en haut Aller en bas
https://mescoupsdecoeur.forumactif.com
Yaelle
Admin



Messages : 1144
Date d'inscription : 14/01/2019

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: Re: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitimeMar 5 Fév - 17:05

Le mythe de taliésin



QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020505051422443816108542



Il était une fois, en pays de Pennlyn, une femme d'une grande beauté, pleine de talents et de grands savoirs sur les choses secrètes. Cette femme avait pour nom Cerridwen est était l'épouse même de Tegid Le Chauve. De leur union naquirent trois enfants, Creiwyl une enfant magnifiquement belle comme sa mère, Morvran et Afgdu l'enfant le plus laid du monde. C'est pour sa laideur que Cerridwen semble le chérir plus que les autres, c'est pour sa laideur qu'elle cherche les magies les plus fortes, les filtres les plus secrets. Cet enfant laid lui hante le cœur et son amour pour lui désire le sauver de son infortune.

A force de quête Cerridwen trouve enfin le moyen de compenser la laideur de l'enfant par la possibilité d'acquérir le savoir primordial. A cet effet elle prépare le chaudron de la connaissance et d'inspiration qui doit bouillir durant une année et un jour.. Elle sait, que trois gouttes de ce breuvage donné à l'enfant seront pour lui l'inspiration divine, celle qui illumine l'âme, promet tous les savoirs et tous les dons. Son fils alors n'aura plus à rougir de sa laideur puisque la beauté de l'âme lui sera donnée.Le temps passant à faire bouillir le breuvage la Reine met à sa surveillance un jeune homme du nom de Gwyon Bach, ainsi qu'un vieil aveugle du nom de Mordra. Ils doivent ensemble veuillez à ce qu'il y ait toujours du feu sous le chaudron et que le liquide ne déborde pas. Ainsi font-ils, car Ceridwen, tout aussi belle soit elle peut avoir de terrible colère. Une année est passée et le temps du breuvage arrive pour Afgdu.

Ce jour là Cerridwen est en quêtes d'herbes et de plantes magiques. Gwyon et Mordra discutent et discutent tant qu'ils ne voient pas le breuvage gonfler, buller de plus en plus, comme une grosse soupe enfin trop chaude qui pouffe des vapeurs. Trop tard le liquide jailli, saute, éclabousse tant et si bien que surpris Gwyon n'ayant pas eu le temps de s'écarter s'y brûla la main. La douleur est terrible, d'instinct il porte sa main à la bouche. Trois gouttes de magie le touche tout entier, pénètrent par sa bouche. La lumière, la chaleur l'envahit tout entier comme un soleil nouveau, Gwyon est ébahi, choqué : n'a t-il pas bu là les trois gouttes réservées à Afgdu ? Et Gwyon, la tête soudain remplie de savoir, sait, voit, comprend la colère de Cerridwen. : il doit fuir ! La colère de Cerridwen fut terrible, elle cria, hurla, frappa la terre de ses talons, frappait tous ceux qui passait à sa portée, elle n'épargna pas Morda. On l'entendit jusqu'au bout des pleines, en haut des montagnes, le long des rivières du royaume. Ses larmes se mélangeaient à ces cris et tous tremblaient en l'entendant.



QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020505051522443816108543
https://www.pinterest.com/pin/482800022526264796/



Ivre de rage et de chagrin la Reine parti à la recherche de Gwyon pour le châtier. Terrifié, l'enfant se cachait , entendit les cris, les menaces professées dans la colère. Alors qu'il entendait son pas plus proche, faisant appel à sa sagesse toute neuve, il se transforma en lièvre espérant courir si vite qu'elle ne pourrait le rattraper. Peine perdue Cerridwen était bien savante elle aussi des choses de magie et elle se transforma en lévrier. Ainsi elle courrait aussi vite, plus vite et l'approchait toujours plus. Prenant son élan Gwyon se change en poisson et Cerridwen devient loutre, Gwyon oiseau Cerridwen faucon. Toujours armé de son pouvoir de métamorphose Gwyon devenant grain se cache dans un tas de blé.

Cerridwen devint immédiatement poule noire et avale les grains et par là - même Gwyon.
A l'aube d'un autre jour la Reine vois la grosseur de son ventre. Alors que son mari Tegid Le Chauve est parti combattre les pirates Gaëls et établir des fortifications le long des côtes, elle comprend immédiatement ce qui lui est arrivée. Cet enfant qu'elle attend ne peut être que le jeune Gwyon, la graine qu'il était devenu et qu'elle avait avalée, et se prépare à une deuxième naissance. Keridwen, le jour venu, va seule mettre au monde l'enfant. Cet enfant est tellement beau que lorsque ses yeux croisent les siens, elle ne peut se résoudre à l'éliminer afin de le cacher aux yeux du monde, et lui construit une sorte de couffin tressé en joncs et en mousse qu'elle confie à la bienfaisance des eaux d'une rivière qui, loin de là, va mélanger ses eaux à celles de l'océan…

Neuf jours et neuf nuits durant, Gwyon fut ballotté au gré des flots mais sans jamais pleurer. Il n'éprouva ni la faim, ni la soif, car l'eau de la pluie prenait soin de le désaltérer et de tous petits poissons de sauter hors de l'eau pour rejoindre directement sa bouche. Au soir du dixième jour il arriva en vue d'une terre, celle du roi Gwyddno, connu pour posséder l'une des treize merveilles du royaume, un filet qui, chaque soir qu'il est mis à l'eau, rapportait suffisamment de poisson pour nourrir toutes les bouches du clan, et même plus.

Gwyddno avait un fils, Elfin, un des garçons les plus malheureux et infortunés qui soient, et qui, ce soir-là, avait par son père été chargé de relever le filet, afin de lui porter chance. Habitué à son infortune il ne fut pas surpris lorsqu'il releva le filet et qu'il n'y trouva que le couffin tréssé et aucun poisson. Dans ce couffin, il y vit Gwyon, et Elfin fut si ébloui par sa beauté qu'il le nomma Taliesin et repris courage et ardeur en revenant chez lui. Son père, s'il commença par se lamenter de ce qu'Elfin n'avait rien pêché pour nourrir le clan, fut lui aussi sous le charme quand il vit le bébé. Et il le fut plus encore lorsque rassasié et réchauffé, le bébé entreprit de leur conter son histoire, celle de Gwyon Bach et Keridwen, et ce, sous la forme d'un chant aux sonorités parfaites. Puis Taliesin prit la parole :" Grand merci à toi, Elfin, de m'avoir ainsi recueilli et accueilli. Entend maintenant que tu ne le regretteras pas car je suis Taliesin et si bientôt mon nom brûle parmi les innombrables étoiles du ciel, crois bien que je ne serai pas ingrat et que tu trouveras avec moi une récompense à la hauteur de ta gentillesse. "

Taliesin passa quatre années dans la maison d'Eflin, quatre années qui le virent passer d'enfant, au jeune homme qu'il est aujourd'hui au grand émerveillement des gens du roi Gwyddno. Tout ce temps, il s'appliqua à égayer son bienfaiteur qui, de timoré et voûté qu'il était, devint peu à peu un homme de compagnie agréable et de bonne conversation. Vint un jour d'automne où Elfin les quitta, ayant été invité par son oncle Maelgwin Gwynedd à séjourner sur ses terres, à Degawny. Alors qu'il se trouvait là-bas, en compagnie des hommes de son oncle, à recevoir le boire et le manger, tout en écoutant les bardes chanter la gloire de ce dernier, Elfin, à qui la boisson avait fait perdre un peu la tête, se vanta d'avoir barde plus talentueux et femme plus fidèle que quiconque à Degawny.. Son oncle, entra dans une colère rouge, le fit jeter en prison, puis envoya Rhun, son fils illégitime, un jeune homme d'une beauté à laquelle aucune femme ne résistait, avec pour mission d'aller séduire la femme d'Elfin.

Mis au courant de tout le stratagème, Taliesin, alla trouver sa protectrice pour tout lui raconter et lui proposer de la remplacer par une servante qui endosserait ses vêtements et ses bijoux. Rhun coucha donc avec la servante et, au petit matin, lui trancha le doigt qui portait l'anneau d'Eflin, avant de s'enfuir en direction de Degawny. Là, on fit sortir Elfin de prison pour lui montrer la preuve de l'infidélité de son épouse. Il répondit : " Ah !! Ce doigt est trop petit, son ongle est sale, et il porte encore les traces du pétrissage du seigle, ce ne peut être celui de ma femme !! " Maelgwin, furieux, fit remettre Elfin en prison, sous les yeux de Taliesin, car il avait suivi Rhun en secret lorsqu'il s'était enfui.

Plus tard dans la soirée, et sous la conduite d'Heinin leur chef, les trois bardes de Maelgwin se préparèrent à chanter pour apaiser le courroux de leur roi. Mais Taliesin leur avait joué un tour à sa manière, et ne sortirent de leurs bouches graisseuses que des " bleub bleub " maladroits et autres sons grotesques. Puis Taliesin s'avança, fit connaître à tous sa présence, et, pour mieux confondre les bardes de Maelgwin, se mit à chanter avec une telle force que son chant déclencha une tempête qui s'apaisa aussitôt les dernières notes retombées.

Maelgwin, reconnaissant alors qu'il surpassait tous ses bardes et probablement tous ceux du royaume, fit amener Elfin dont il fit tomber les chaînes. L'oncle et le neveu désormais réconciliés, Taliesin conseilla à Elfin de prétendre qu'en plus de la femme la plus fidèle et du barde le plus talentueux, il avait également le cheval le plus rapide, ce qu'il fit.. Trois jours plus tard, une course était organisée et Taliesin alla trouver le coureur de Elfin et le muni de 24 branches de houx brûlées en lui donnant pour instruction d'en frapper chaque cheval qu'il dépasserait avant de jeter son manteau là où le sien ferait un faux pas.

Ainsi fut fait et après qu'Elfin eut remporté la course, Taliesin l'emmena là où était tombé le manteau en lui conseillant de creuser à cet endroit précis. Il y trouva un chaudron remplit d'or et, s'étant acquitté de sa dette, lui ayant établi considération et richesse, Taliesin quitta Elfin.. C'est ainsi que Taliesin parcouru les terres du monde pour y trouver le sujet de nouvelles chansons et parfaire sa connaissance en toute chose.


SOURCE : http://www.coeurdebretagne.com/pages/contes-et-legendes/le-mythe-de-taliesin.html#mgToG56YjQfTYkQM.99
Revenir en haut Aller en bas
https://mescoupsdecoeur.forumactif.com
Yaelle
Admin



Messages : 1144
Date d'inscription : 14/01/2019

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: Re: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitimeMar 5 Fév - 17:13

la légende des sangliers de Huelgoat


QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020505123022443816108547


Un jour Saint Pierre et le bon Dieu descendirent sur terre, le premier vêtu en bûcheron, le second portant l'habit d'un laboureur. Ils arrivèrent à HUELGOAT en compagnie d'une truie prête à mettre bas. À l'entrée du pays, ils trouvèrent une maison habitée par une vieille boulangère qui n'avait pas fait fortune dans ce métier. Alors qu'elle était assise sur le pas de sa porte à attendre le client, Saint Pierre et Dieu lui dirent :

"- Voici une truie qui va mettre bas. Nous vous en faisons cadeau à une condition: Vous nous garderez la moitié des porcelets qu'elle mettra au monde.
- C'est accepté dit la femme réjouie qui n'avait jamais possédé de cochon.
- Nous serons de retour dans une semaine dirent les deux voyageurs. Prenez grand soin de notre part.


Toute heureuse, la boulangère battit une hutte pour la bête, y plaça quelques nourritures ; c'est dès le lendemain que la truie mit au monde 8 porcelets ; la femme se dit alors:


- Nos voyageurs ne peuvent pas savoir combien la truie a eu de petits, au lieu de 8 je dirai 4 ainsi ma part sera de six gorets.
Comme le four n'était pas allumé, elle y cacha 4 petits.
Au bout de 8 jours les deux voyageurs se présentèrent
- Alors, combien la truie a-t-elle eu de petits ?
- Quatre, répondit la boulangère.
- Et ceux-ci dirent Dieu et Saint Pierre en allant vers le four,
vous ne les comptez pas ?
- Pardon pour ce mensonge, s'écria la femme. Saint Pierre ouvrit alors le four et les 4 porcelets en sortirent pour détaler vers la forêt toute proche. Seulement, comme ils s'étaient roulés dans la cendre encore chaude, leur soie s'était roussie.



QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020505123022443816108548
La mare des sangliers  dans la forêt d’Huelgoat
http://www.randozone.com/fiche/13550/la-mare-aux-sangliers.html



C'est depuis cette époque, disent les gens de HUELGOAT, que cette espèce de "cochons", les sangliers, ont le poil brun. D'ailleurs, la langue bretonne n'a pas d'autre mot pour nommer le sanglier que "moc'h gwez", le cochon sauvage



SOURCE : http://www.coeurdebretagne.com/pages/contes-et-legendes/la-legende-des-sangliers-de-huelgoat.html#VJDSYuPAzFJdCXIz.99
Revenir en haut Aller en bas
https://mescoupsdecoeur.forumactif.com
Yaelle
Admin



Messages : 1144
Date d'inscription : 14/01/2019

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: Re: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitimeMar 5 Fév - 17:16

Les pétrifiés de Bréhat



QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020505191722443816108556


Les rochers du Pan nous racontent le drame du comte Mériadec de Goëllo.
Ses deux fils Gwill et Isselbert, fatigués d'attendre la mort de leur père, décidèrent de le tuer pour entrer en possession de son héritage. Mériadec eut vent du complot et put s'enfuir, mais ses fils le rejoignirent à la pointe du Pan, et accomplirent leur crime.

Mais quand ils voulurent précipiter le corps de la falaise, ils sentirent leurs membres s'appesentir. Ils devinrent de pierre, ainsi que le corps du comte, et sont restés pétrifiés sur le vide, à jamais unis par la pétrification de leur père, dont le sang a teinté à jamais tous les rochers de Bréhat.

Sur la colinne, les grandes pierres en postures humaines, que l'on dirait agenouillées, sont une curieuse adoration des bergers de l'île. En effet, un jour la fée du Pan reçut la visite d'une amie chère, une princesse des Eaux. La visiteuse était si belle que les pauvres bergers laissèrent vaguer leurs troupeaux pour se presser autour d'elle. Furent-ils trop pressants ? La fille des Eaux pria son amie de la délivrer de ses admirateurs, et la fée Pan les pétrifia comme ils étaient.

Ainsi temoigneront-ils inlassablement de la fascinante beauté des sirènes ...



SOURCE : http://www.coeurdebretagne.com/pages/contes-et-legendes/les-petrifies-de-brehat.html#JHKO1Gl6II69I9cu.99
Revenir en haut Aller en bas
https://mescoupsdecoeur.forumactif.com
Yaelle
Admin



Messages : 1144
Date d'inscription : 14/01/2019

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: Re: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitimeMar 5 Fév - 17:19

Mona, la fille de la terre




QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020505221122443816108563



Un peuple marin hante les profondeurs ouessantines : les Morgans. Ce sont des hommes et des femmes d’une grande beauté. Seule, Mona Kerbili, une jeune Ouessantine qu’on disait belle comme une Morganès, vit leur palais au plus profond de l’océan.

Le roi des Morgans, ébloui par la beauté de Mona Kerbili, saisit l’adolescente et l’emporta au fond de l’eau. Dans le palais, au milieu des richesses abyssales,Mona, resplendissait. Le vieux roi en était fou amoureux. Son fils aussi... Le vieux Morgan refusa l’alliance des deux jeunes gens. Il força son fils à se marier avec l’enfant unique d’un des grands de sa cour. La noce fut belle : on mangea, on but abondamment.

Or, le soir de la fête, le père cruel décida de mettre à mort Mona, la fille de la terre.

Vers minuit, les nouveaux mariés se retirèrent dans leur chambre nuptiale, magnifiquement ornée, et le vieux Morgan dit à Mona de les y accompagner et d’y rester, tenant à la main un cierge allumé. Quand le cierge serait consumé jusqu’à sa main, elle devait être mise à mort. La pauvre Mona dut obéir. Le vieux Morgan se tenait dans une chambre contiguë, et, de temps en temps, il demandait :

- Le cierge est-il consumé jusqu’à votre main?
- Pas encore répondait Mona.

Il répéta la question plusieurs fois. Enfin, lorsque le cierge fut presque entièrement consumé, le nouveau marié dit à sa jeune épouse :

- Prenez, pour un moment, le cierge des mains de Mona, et tenez-le, pendant qu’elle nous allumera un feu.

La jeune Morganès, qui ignorait les intentions de son beau-père, prit le cierge. Le vieux Morgan répéta au même moment sa question :

- Le cierge est-il consumé jusqu’à votre main ?
- Répondez oui, dit le jeune Morgan
- Oui, dit la Morganès.

Et aussitôt le vieux Morgan entra dans la chambre, se jeta sur celle qui tenait le cierge, sans la regarder, et lui abattit la tête, d’un coup de sabre; puis il s’en alla." Le lendemain, lorsqu’il s’aperçut de sa méprise, le roi entra dans une grande colère. Puis il s’apaisa et donna son consentement au mariage de son fils et de Mona".

Mais Mona s’ennuyait de son île bretonne. Elle obtint enfin l’autorisation de retourner dans sa famille. Elle y fit sensation. Puis le vent chassa jusqu’au moindre souvenir de ses aventures sous-marines. Jusqu’au jour où le jeune roi vint la chercher. La jeune fille se jeta dans ses bras... et on ne la vit plus, à jamais..."


SOURCE : http://www.coeurdebretagne.com/pages/contes-et-legendes/mona-la-fille-de-la-terre.html#QrDMfUmqkI5Id6fy.99
Revenir en haut Aller en bas
https://mescoupsdecoeur.forumactif.com
Yaelle
Admin



Messages : 1144
Date d'inscription : 14/01/2019

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: Re: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitimeMar 5 Fév - 17:37

Le "tas de pierre" du Ménez-Hôm



QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020505380622443816108574
le MénezHôm est une colline située sur la presqu'île de Crozon



Autrefois, il y avait en Bretagne un roi très puissant, qu'on appelait le roi Marc'h (marc'h=cheval), parce qu'il était fort comme un cheval. Samsom lui-même n'aurait pu jouter avec lui. Le roi Marc'h s'enorgueillissait de sa force; souvent, aussi, il en abusait. C'était un terrible batailleur, malheur à celui qui faisait mine de lui résister ! Quand il avait envie d'une chose, il ne se privait pas de la prendre, surtout quand cette chose était une belle fille qui lui plaisait. Il faut tout dire: le roi Marc'h avait aussi ses bons côté. Par exemple, il distribuait volontiers l'aumône. De plus, quoiqu'il ne fût pas dévot, il avait une vénération particulière pour sainte Marie du Ménez-Hôm. On prétend même que c'est lui qui fit construire la jolie chapelle qui est à mi-pente sur le versant de la montagne, et qui, depuis, est restée dédiée à cette sainte.

Quand il mourut, le bon Dieu parla de le damner. Mais sainte Marie jeta de hauts cris, et plaida si bien la cause de son fidèle serviteur, que le bon Dieu se laissa fléchir.
- Soit, dit-il, ton roi Marc'h ne sera point damné. Mais son âme devra demeurer dans la tombe, jusqu'à ce que cette tombe soit assez haute pour que, de son sommet, le roi Marc'h puisse voir le clocher de ta chapelle.
Le roi Marc'h, pour être plus proche de la sainte, son amie, avait ordonné qu'on l'enterra au Ménez-Hôm. On l'y avait enterré, en effet; seulement au lieu de creuser sa tombe dans le cimetière de la chapelle, parmi les morts du commun, on avait jugé plus convenable de lui faire une sépulture à part, sur le versant opposé de la montagne, en sorte qu'entre cette sépulture et la chapelle, il y avait un grand dos de lande. Le bon Dieu, en mettant au salut de l'âme du roi Marc'h la condition que j'ai dite, pensait satisfaire à sa justice éternelle tout en condescendant au désir de sainte Marie. Le roi Marc'h ne serait point damné, il ne serait jamais sauvé non plus.

Oui, mais les saintes ont quelquefois plus de finesse que le bon Dieu, tout Dieu qu’il est.

A quelque temps de là, un mendiant, passant près de l’endroit où avait été enterré le roi Marc’h, rencontra une belle dame qui semblait porter un objet fort lourd dans les plis de sa robe. Il lui demanda l’aumône.

- Volontiers, répondit la belle dame, mais d’abord faites comme moi. Prenez une de ces grosses pierres qui sont là, dans la lande et venez la déposer sur la tombe où je vais moi-même déposer celle que je porte.

Le mendiant obéit. La belle dame l’en récompensa, en lui glissant dans la main un louis d’or tout neuf. Vous pensez si le mendiant remercia.

- Promettez-moi, dit la belle dame, qu’à chaque fois que vous passerez en ce lieu, vous ne manquerez jamais de faire ce que vous avez fait aujourd’hui.
- Je vous le promet.
- Je souhaiterais aussi que vous fassiez la même recommandation à toutes les personnes de votre connaissance qui ont coutume de voyager dans la montagne.
- Je le ferais
- Au surplus, je puis vous le confier : c’est l’âme du roi Marc’h qui est enfermé ici. Elle sera sauvée le jour où, de ce tas de pierre que nous venons de commencer, elle pourra voir le clocher de la chapelle qui est de l’autre coté du mont. Le roi Marc’h a toujours été bon pour les gens de votre sorte. Rendez lui au moins en cailloux ce que vous avez reçu de lui en pain et en menue monnaie. Soyez assuré, d’ailleurs, que Sainte Marie vous en sera gré.

Vous l'avez deviné déjà : la belle dame n'était autre que sainte Marie elle-même.
Le mendiant s'acquitta en conscience de la commission de la sainte.
Depuis lors, il s'est écoulé plus de cent ans.



QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020505380622443816108573
http://courir.over-blog.com/2016/09/41-eme-montee-du-menez-hom.html


D'année en année, le tas de pierre grandit. Chaque passant y apporte sa pierre. Moi, quand je chemine de ce côté, j'ai soin, dès le pied de la montagne, d'emplir de cailloux mon tablier. Beaucoup de femmes font de même, pour être agréable à sainte Marie. Avant que le tas soit assez élevé, il faudra sans doute attendre bien des années et de années encore. Mais aussi le roi Marc'h sera sauvé pour l'éternité, et sainte Marie aura joué au bon Dieu un tour dont certainement il ne se fâchera point.

source :  http://www.coeurdebretagne.com
Revenir en haut Aller en bas
https://mescoupsdecoeur.forumactif.com
Yaelle
Admin



Messages : 1144
Date d'inscription : 14/01/2019

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: Re: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitimeMar 5 Fév - 20:32

La légende du Saint au cerf




QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020508330422443816108962



Le village de Lannédern groupe quelques maisons autour de son église et son ossuaire gravé de masques macabres (l'Ankou, toujours lui). Dans l'église, fermée en dehors des offices, six panneaux de pierre sculptée évoquent la légende de saint Edern, représenté chevauchant son cerf sur le calvaire qui se dresse au beau milieu du cimetière.

Saint Edern, un moine irlandais de la Légende Dorée, s'est d'abord fait connaître en terre douarneniste, où la petite vache qui constituait son seul cheptel donnait les plus beaux blés aux champs où elle vagabondait. Mais il est surtout connu pour le cerf venu se mettre sous sa protection, alors qu'il était traqué, et pour ses démêlés avec sa soeur Jenovefa.

Cette dernière s'est fixée à Loqueffret, et lui aussi, en ce lieu auquel il devait donner son nom. Chacun a construit son église et, pour délimiter leur territoire, il a été conclu que reviendrait au frère le domaine qu'il aurait parcouru entre la tombée de la nuit et le chant du Coq. Edern, chevauchant son compagnon, le cerf a parcouru une distance considérable et arrivait aux portes de Loqueffret lorsque sa soeur, voyant sa paroisse lui échapper, a fait crier un coq en le plongeant dans l'eau d'une auge.

Il en est résulté une solide brouille entre le frère et la soeur qui ont chacun maudit l'église de l'autre : celle d'Edern ne devait jamais avoir de haut clocher, et celle de Jenovefa devait voir ses cloches se fêler.



SOURCE : http://www.coeurdebretagne.com
Revenir en haut Aller en bas
https://mescoupsdecoeur.forumactif.com
Yaelle
Admin



Messages : 1144
Date d'inscription : 14/01/2019

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: Re: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitimeMar 5 Fév - 20:33

LA LEGENDE DU ROI MARC’H



Mar'ch, le roi de Poulmar'ch possédait un cheval aussi rapide que le vent , capable de traverse la mer. On l'appelait Morvac'h,

le « cheval de mer ». Un jour que le roi chassait une biche magnifique jusqu'à la mer, la flèche se retourna sur le cheval et le tua. La biche n'était autre qu'Ahès, fille de Gradlon et princesse d'Ys. Pour punir le roi d'avoir voulu la supprimer. Ahès lui toucha la tête et l'affabula des oreilles de son cheval avant de disparaître dans les flots.



QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020508330522443816108963
http://tourisme.ploudalmezeau.fr/fr/decouvrir-ploudalmezeau/histoire-et-patrimoine/histoire-de-la-commune/item/168-les-l%C3%A9gendes-bretonnes-de-ploudalm%C3%A9zeau.php


Le pauvre roi se terrait dans son château et gardait bien secrète sa malédiction. Chaque semaine , il laissait un coiffeur lui tailler oreille et crinière puis le mettait à mort. Bientôt un seul coiffeur resta sur le royaume. Il s'agissait du frère de lait du roi, Yeunig, qui possédait des ciseaux magiques : les cheveux ne repoussait pas après la coupe ! Yeunig eut la vie, il promis simplement au roi de garder le silence. Mais le barbier était bavard, tellement bavard qu'il était torturé de ne pouvoir confier le secret. Il fit un trou dans le sable et y murmura « Marc'h a les oreilles de son cheval Morvac'h .»

Le roi maria sa fille et, en se jour de fête, sortit de son palais coiffé d'un chapeau qui lui cachait les oreilles. Au moment de danser, les anches des binious vinrent à manquer. Les musiciens taillèrent trois roseaux sur la plage. Quand les sonneurs se mirent a souffler, au lieu de la musique on entendit : « Marc'h a les oreilles de son cheval Morvac'h .» Le vent souffla et décoiffa le roi qui s'enfuit pour cacher sa honte. Son pied glissa et sa tête se brisa contre un rocher. Il venait d'être poussé par une femme -sirène perchée sur un cheval aux oreilles d'homme qui hurlait : « les oreilles de Morvac'h sont celles de Mac'h et celles de Mac'h sont celles de Morvac'h »La roche que le roi avait heurtée prit la forme d'une tête d'homme avec des oreilles de cheval. Le pays de Poulmarc'h pris alors le nom de Penmarc'h, la « tête de cheval ».


http://mangouzdebretagne.skyrock.com/2014970237-La-legende-du-roi-Marc-h.html
Revenir en haut Aller en bas
https://mescoupsdecoeur.forumactif.com
Yaelle
Admin



Messages : 1144
Date d'inscription : 14/01/2019

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: Re: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitimeMar 5 Fév - 20:37

LA LEGENDE DU ROI MARC’H


Mar'ch, le roi de Poulmar'ch possédait un cheval aussi rapide que le vent , capable de traverse la mer. On l'appelait Morvac'h,

le « cheval de mer ». Un jour que le roi chassait une biche magnifique jusqu'à la mer, la flèche se retourna sur le cheval et le tua. La biche n'était autre qu'Ahès, fille de Gradlon et princesse d'Ys. Pour punir le roi d'avoir voulu la supprimer. Ahès lui toucha la tête et l'affabula des oreilles de son cheval avant de disparaître dans les flots.


QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020508330522443816108963
http://tourisme.ploudalmezeau.fr/fr/decouvrir-ploudalmezeau/histoire-et-patrimoine/histoire-de-la-commune/item/168-les-l%C3%A9gendes-bretonnes-de-ploudalm%C3%A9zeau.php


Le pauvre roi se terrait dans son château et gardait bien secrète sa malédiction. Chaque semaine , il laissait un coiffeur lui tailler oreille et crinière puis le mettait à mort. Bientôt un seul coiffeur resta sur le royaume. Il s'agissait du frère de lait du roi, Yeunig, qui possédait des ciseaux magiques : les cheveux ne repoussait pas après la coupe ! Yeunig eut la vie, il promis simplement au roi de garder le silence. Mais le barbier était bavard, tellement bavard qu'il était torturé de ne pouvoir confier le secret. Il fit un trou dans le sable et y murmura « Marc'h a les oreilles de son cheval Morvac'h .»

Le roi maria sa fille et, en se jour de fête, sortit de son palais coiffé d'un chapeau qui lui cachait les oreilles. Au moment de danser, les anches des binious vinrent à manquer. Les musiciens taillèrent trois roseaux sur la plage. Quand les sonneurs se mirent a souffler, au lieu de la musique on entendit : « Marc'h a les oreilles de son cheval Morvac'h .» Le vent souffla et décoiffa le roi qui s'enfuit pour cacher sa honte. Son pied glissa et sa tête se brisa contre un rocher. Il venait d'être poussé par une femme -sirène perchée sur un cheval aux oreilles d'homme qui hurlait : « les oreilles de Morvac'h sont celles de Mac'h et celles de Mac'h sont celles de Morvac'h »La roche que le roi avait heurtée prit la forme d'une tête d'homme avec des oreilles de cheval. Le pays de Poulmarc'h pris alors le nom de Penmarc'h, la « tête de cheval ».


http://mangouzdebretagne.skyrock.com/2014970237-La-legende-du-roi-Marc-h.html
Revenir en haut Aller en bas
https://mescoupsdecoeur.forumactif.com
Yaelle
Admin



Messages : 1144
Date d'inscription : 14/01/2019

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: Re: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitimeMar 5 Fév - 20:44

LES MENHIRS DE CARNAC



QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020508455522443816108983
http://www.ot-carnac.fr/legendes-bretagne




Le pape Cornely, chassé de Rome en 240 traversa toute la Gaule poursuivi par des païens. Arrêté par la mer, il dut faire une halte à Carnac et se retourner vers ses poursuivants et là d'un signe de croix les changea en pierre. Les alignements des menhirs sont parfois appelés « les soldats de St Cornely ».




http://mangouzdebretagne.skyrock.com/2014990889-Les-Menhirs-de-Carnac.html
Revenir en haut Aller en bas
https://mescoupsdecoeur.forumactif.com
Yaelle
Admin



Messages : 1144
Date d'inscription : 14/01/2019

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: Re: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitimeMar 5 Fév - 20:45

MERLIN ET VIVIANE



Merlin, fils du diable et d'une religieuse, était parti à la recherche du St Graal. Un jour après avoir marché pendant plusieurs heures, il s'endormi au pied d'une fontaine dans la forêt de Brocéliande.

Lorsqu'il s'éveilla, la fée Viviane se tenant près de lui. Ce fut le coup de foudre. Sa passion lui fit révéler tous les secrets de sa magie héréditaire. Viviane se servie de l'enseignement prodigué pour enfermer l'ami du roi Arthur dans un profond sommeil au cœur de la forêt de Brocéliande.



QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020508455622443816108984



http://mangouzdebretagne.skyrock.com/2014997101-Merlin-et- Viviane.html
Revenir en haut Aller en bas
https://mescoupsdecoeur.forumactif.com
Yaelle
Admin



Messages : 1144
Date d'inscription : 14/01/2019

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: Re: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitimeMar 5 Fév - 20:48

« Dans l’île de Brehat »


On a surnommé Bréhat l'île de beauté de la côte nord de Bretagne. Son climat est très doux et, à l'abri de ses rochers roses, croît une végétation luxuriante et fleurie. On songe, en la visitant, à un coin d'Acardie, à une île méditerranéenne ou, mieux, à cette île métaphorique dépeinte par J.-J. Rousseau pour symboliser le bonheur : paisible et reposante à l'intérieur autant escarpée sur ses bords.

Ceux-ci sont vraiment prestigieux de magnificence et d'effroi, surtout aux approches de la Pointe du Paon, où l'eau a excavé des failles profondes. Sur les parois divergentes de l'une d'elles, une autre roche forme voûte. Quand les vagues furieuses s'y engouffrent, leur force est telle que cette roche se soulève et retombe avec un bruit sourd de marteau dont le choc infernal résonne dans toute l'île, où son pilonnement ébranle les maisons.


QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020508455522443816108982


Le Paon, comme tous les gouffres bretons, a sa légende. Elle ne peut être que tragique : Mériadec, comte de Goëlo, avait deux fils : Gwill et Isselbert, deux bandits, opprobre de leur famille, par ailleurs aimée et respectée. Ils complotèrent un jour de tuer leur père pour s'emparer de ses biens. Celui-ci apprit le projet criminel et s'enfuit. Aidés, dit-on, par le démon Golo-Robin (feu follet), Gwill et Isselbert rejoignirent leur père au nord de l'île et l'assassinèrent lâchement. Pour s'en débarrasser et le jeter à la mer, ils chargèrent le cadavre sur leurs épaules et gravirent la falaise. Soudain, ils sentirent leurs pieds s'attacher au sol, leurs membres se pétrifier et leurs épaules fléchir sous le poids de leur victime. Changés en rochers, ils sont demeurés au dessus du gouffre, éternellement liés par le cadavre de leur père dont le sang a coulé sur eux et sur les pierres d'alentour, leur donnant cette couleur rouge qui les marque de son indélébile stigmate.

Malgré ces terribles souvenirs, les jeunes filles de Bréhat n'hésitent pas à venir consulter l'oracle qui, depuis le drame, hante le gouffre du Paon. Elles y jettent des pierres et celles-ci rebondissent d'une paroi à l'autre et indiquent, par les coups frappés, le nombre d'années qu'elles devront attendre avant de se marier.

Le nom de Bréhat est de ceux qui fixent l'attention dès les premières pages de l'histoire de Bretagne. L'île de Lavrec, qui ne se sépare de Bréhat qu'à la marée montante, abrita dans son monastère, aux ruines encore visibles, les plus ancien des anachorètes bretons : Budoc, venu là vers 470 et qui fut le maître du fils de Fracan, Gwénolé, fondateur de Landévenec et ministre du roi Gradlon. En arrivant en d'Irlande, Budoc s'était établi dans une villa gallo-romaine que ses habitants avaient dû abandonner lors des invasions saxonnes au début du Vème siècle. On dit qu'après le passage des barbares, l'île s'était peuplée de bêtes venimeuses. Budoc les avait chassées, si bien que, depuis lors, pour se guérir de la morsure des vipères, il suffit de frotter la blessure avec de la terre de Lavrec.


Dans l'île voisine de Saint-Maudez, il y eut également, à ces époques lointaines, un monastère, celui du saint personnage qui a donné son nom à l'île elle-même. Quand il voulut évangéliser les Bréhatins, ceux-ci lui firent plutôt mauvais accueil; ils lui fermèrent au nez les portes de leurs maisons et de leurs étables. Maudez en était réduit à dormir dans un creux du rocher. Les bréhatins appelèrent le diable à la rescousse pour qu'il les délivrât du saint. Belzébuth eut avec lui une entrevue et lui dit au cours de la conversation :


- Si tu rejoins ton île dans une auge de pierre, je croirai que ton Dieu est puissant...


Saint Maudez, après avoir prié, souleva l'auge de même qu'un fêtu de paille, la porta jusqu'à la pointe de Berlau et, l'ayant mise à flot, s'y embarqua pour rentrer chez lui.

Le diable s'enfuit et les Bréhatins ne repoussèrent plus Maudez.
Rappelons en terminant que d'irréfutables documents établissent que les ancêtres des Bréhatins ont pêché à Terre-Neuve, dans le détroit de Belle-Ile et sur les rivages du Labrador, bien avant que n'y alla Christophe Colomb.

Dans une transaction intervenue en 1525 entre les moines de Beauport et des pêcheurs de Bréhat, il est en effet stipulé que ceux-ci devront la dîme sur tout poisson pris aussi bien en Islande qu'à Terre-Neuve, où ils ont coutume d'aller depuis "quarante, cinquante ou soixante ans".

En 1484, le corsaire Coatantem, d'origine bréhatine, à la suite d'une affaire où il avait fait prisonnier des marins de Bristol, quittait la Bretagne pour s'établir à Lisbonne. Il s'y rencontrait avec Christophe Colomb, lui révélait l'existence du Nouveau-Monde et lui en indiquait la route.




http://mangouzdebretagne.skyrock.com/2014622515-Dans-l-Ile-de-Brehat.html
Revenir en haut Aller en bas
https://mescoupsdecoeur.forumactif.com
Yaelle
Admin



Messages : 1144
Date d'inscription : 14/01/2019

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: Re: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitimeMar 5 Fév - 20:49

L’appeau de Méquouye



En l'an de grâce 1183, vivait au bord de la rivière de Pont l'Abbé, un baron dont la principale occupation était la chasse aux oiseaux. Faisant, perdrix, bécasses ... étaient sa seule préoccupation. Leur chasse lui procurait la plus grande des satisfactions. Un jour de printemps, il eut ouï dire que dans le pays de Cap Caval, un oiseleur de grand talent fabriquait des appeaux d'une telle qualité que les oiseaux de toutes espèces s'y laissaient prendre à chaque appel.

Il pria son fidèle écuyer de s'en aller quérir ce prodige.

Le lendemain, son serviteur revint accompagné du maître. Quel est ton nom demanda-t'il ? Méquouye répondit l'oiseleur.

Ton pouvoir sur les oiseaux, d'où le tiens-tu ? Je le tiens de la qualité de mon travail, de ma passion, répondit-il.
Montre-moi !

L'oiseleur sorti son appeau et en quelques secondes, canards, faisant, perdreaux, se précipitaient à ses pieds.
Ola, l'oiseleur s'écria le Baron, veux tu me vendre cet instrument aux si grands pouvoirs ?
D'accord répondit l'oiseleur mais ça t'en coûtera la moitié de ta fortune !

Le Baron marri de cette offre à laquelle il ne s'attendait pas, réfléchit par trois fois mais devant un tel instrument, sachant qu'aucun oiseau ne pourrait dès lors lui résister, accepta. Et lui fit verser la moitié de ses biens.
La nouvelle se répandit vite dans la contrée, une telle fortune pour un appeau !

De cette transaction mémorable en pays Bigouden, lorsque quelque chose coûte très cher, est née l'expression: " ça coûte l'appeau de Mequouye !"



http://mangouzdebretagne.skyrock.com/2014722207-L-appeau-de-Mequouye.html
Revenir en haut Aller en bas
https://mescoupsdecoeur.forumactif.com
Yaelle
Admin



Messages : 1144
Date d'inscription : 14/01/2019

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: Re: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitimeMar 5 Fév - 21:07

L’énigme du temple de Lanleff




QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020508584222443816109004[/URL]
http://photos.piganl.net/2009/bretagne_lanleff/bretagne_lanleff.php

Avec sa construction en rotonde, le temple de Lanleff intrigue depuis des siècles. Pas étonnant dès lors que s'y attache le légendaire.

Certains voyaient à Lanleff un temple gallo-romain, d'autres un baptistère mérovingien. Quant aux romantiques, ils n'ont pas hésité à qualifier le bâtiment de sanctuaire d'origine celtique : les Celtes ont toujours affiché un profond respect pour le symbolisme du cercle.

Aujourd'hui, tous les chercheurs se rejoignent pour dater la construction de la curieuse église au XIe siècle. L'édifice est de style roman, et son magnifique granit rose lui confère une austérité toute monastique. Quant à son inspiration en cercle, elle serait plus d'origine palestinienne (à l'imitation du Saint-Sépulcre de Jérusalem) que celtique.

Un troc avec le diable

Une légende est liée au temple de Lanleff. Une pauvre et affreuse femme fit un troc avec le diable : son enfant en échange de pièces d'or. Lucifer conclut l'affaire et déposa une poignée de pièces sur la margelle de la fontaine, sise près du temple. Puis il saisit l'enfant et l'emporta. Quant la mère indigne voulut récupérer son butin, elle se brûla gravement : les pièces sortaient tout juste des flammes de l'enfer. Dans un cri de douleur, elle lâcha l'or si convoité et les pièces s'incrustèrent à tout jamais dans le granit de la margelle. Si vous passez par Lanleff, rendez-vous à la fontaine. Vous mouillerez la margelle et 14 pièces apparaîtront.

Mais réfléchissez bien avant de les saisir et de les empocher...



http://mangouzdebretagne.skyrock.com/2014725969-L-enigme-du-temple-de-Lanleff.html
Revenir en haut Aller en bas
https://mescoupsdecoeur.forumactif.com
Yaelle
Admin



Messages : 1144
Date d'inscription : 14/01/2019

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: Re: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitimeMar 5 Fév - 21:10

Les ânes de Saint Suliac


Quand, en vedette, on remonte la Rance dans la direction de Dinan, on aperçoit, sur la rive droite du fleuve le port et le village de Saint-Suliac que domine la haute tour quadrangulaire d'une église, dont certaines parties datent du xiii« siècle.



QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020508584222443816109005[/URL]
https://www.ouest-france.fr/bretagne/le-village-de-saint-suliac-veut-rester-le-plus-beau-2738709



Suliac, fondateur du monastère autour duquel s'est depuis développé le bourg qui porte son nom, était le fils de Bramail, roi du Pays de Galles. Il avait trois frères. Redoutant les honneurs et les charges du pouvoir, il décida d'entrer dans les ordres et suivit un abbé nommé Guimarch. Quand il apprit la décision de son fils, le père de Suliac entra dans une grande colère et dépêcha, avec mission de tuer Guimarch, trente hommes d'armes. Ceux-ci, à la demande de Suliac, épargnèrent l'abbé et finalement le roi Bramail s'inclina devant les désirs de son fils.

Plus tard, Suliac devint à son tour abbé. L'un de ses frères qui avait succédé à son père étant mort, sa femme Hajarné perdit le pouvoir. Elle l'aurait conservé si Suliac avait consenti, pour l'épouser, à quitter les ordres. Il repoussa avec indignation une semblable proposition. Hajarné jura de se venger. Pour lui échapper, Suliac s'embarqua et vint aborder à l'embouchure de la Rance. Il remonta la rivière jusqu'au premier isthme qu'il rencontra et qui sépare l'anse Beauchet de l'étang fluvial dit la plaine de Saint-Suliac. Le seigneur du pays l'accueillit avec joie et lui donna, en tous biens, la presqu'ile de Montgarrot. Suliac et ses moines cultivèrent le pays, y semèrent du blé et y plantèrent de la vigne.


QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020508584122443816109003
http://www.villagesweb.com/baladesCC/business/saint-suliac--146



La Rance, à cette époque, n'était pas aussi large qu'elle l'est aujourd'hui. On la traversait facilement à gué, au moment de la marée basse. En face du monastère de saint Suliac, sur la rive gauche, se trouvait le village de Rigourden, où les habitants faisaient l'élevage des ânes. Or, ces derniers avaient pris l'habitude, la nuit, de venir manger les récoltes du monastère. Suliac, à plusieurs reprises, adressa aux nocturnes visiteurs de justes remontrances. Ils n'en tinrent aucun compte. Ils se risquèrent même à franchir les enclos qui protégeaient les vignes de Montgarrot. Suliac, pour les punir, les rendit immobiles et leur retourna la tête. Quand les propriétaires de Rigourden virent que leurs ânes ne revenaient pas, ils se rendirent au monastère. On juge leur effarement d'apercevoir les baudets incapables « de se mouvoir ni de remuer non plus que s'ils eussent esté de marbre ou de bronze ».

Mais Suliac n'était pas vindicatif. Il consentit à rendre aux animaux la liberté de leurs mouvements, à condition qu'ils ne traverseraient plus jamais la rivière. D'ailleurs, pour les en empêcher, il élargit la Rance et lui donna l'étendue qu'elle a maintenant devant Saint-Suliac.





http://mangouzdebretagne.skyrock.com/2014742567-Les-anes-de-Saint-Suliac.html
Revenir en haut Aller en bas
https://mescoupsdecoeur.forumactif.com
Yaelle
Admin



Messages : 1144
Date d'inscription : 14/01/2019

QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: Re: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitimeMar 5 Fév - 21:25

Le mariage blanc du prince Efflam



QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE 19020509231422443816109037
Représentation en statue de granite à la Vallée des Saints.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Efflamm



Le roi d'Hibernie et le roi de la Grande-Bretagne étaient en guerre depuis de longues années. Il advint que tous deux simultanément demandèrent une suspension d'armes. La raison de cette demande était la même pour chacun. Le roi d'Hibernie voulait célébrer en toute quiétude le baptême de son fils Efflam ; le roi de Grande-Bretagne celui de sa fille Enora. Cette circonstance rapprocha les deux rois. Ils décidèrent de faire la paix et stipulèrent dans le traité qu'ils signèrent que, dès qu'ils en auraient l'âge, Efflam et Enora se marieraient.

Efflam fut élevé pieusement et ne crut pas, tout d'abord, que l'engagement politique pris par son père pouvait l'obliger au mariage. Il résolut avec quelques amis d'aller fonder un monastère en Armorique, et, pour assurer la traversée de la mer, il fréta un navire qui devait hisser ses voiles au premier vent propice.
Son père, pressé par le roi de Grande-Bretagne, l'avertit un jour de se tenir prêt à consacrer l'alliance projetée. Efflam se trouva fort embarrassé, mais comprenant que la paix du royaume dépendait de sa décision, il prit le parti d'obéir au roi d'Hibernie.

Le mariage s'accomplit aussitôt. Il fut l'occasion de magnifiques cérémonies et de fêtes brillantes, auxquelles prirent part tous les seigneurs des deux pays. Efflam, seul, ne participa pas à l'allégresse générale. Il gardait sa résolution d'abandonner la cour et de vivre solitaire. Il invita donc ses compagnons à armer son navire et à l'attendre pour une fuite, qu'il assura de date prochaine.

Le soir des noces, retiré dans son appartement avec sa jeune épouse, il lui demanda de prononcer avec lui le voeu de virginité. Par amour, elle accepta cette proposition. Tous deux se promirent de garder ensemble une continence perpétuelle et de vivre comme frère et soeur.

Ayant obtenu ce premier engagement d'Enora, le prince lui fit alors part du dessein qu'il avait formé d'aller vivre dans la solitude. Cette fois, Enora s'attrista. Elle montra tant de chagrin que son mari se repentit de lui avoir confié son secret. Enora, brisée de fatigue et d'émotion, s'endormit. Efflam en profita pour sortir secrètement de la chambre, quitter le palais et courir au port retrouver ses amis.

Le navire était paré et la brise favorable. Efflam s'embarqua, donna l'ordre de lever l'ancre et de mettre à la voile. Il était déjà en pleine mer quand on s'aperçut de son évasion.

La traversée fut bonne. Le prince et ses compagnons abordèrent non loin du Grand Rocher, qu'on appelle en breton Roc Hurglas (le long vert), et qui s'avance comme un redan fortifié au milieu de la Grève, laquelle s'étend entre Saint-Michel-en-Grève et Saint-Efflam, sur le territoire de la commune de Plestin.

Une immense forêt couvrait la côte à cette époque. Le gardien était un dragon, contre lequel le roi Arthur et ses compagnons avaient, sans succès, lutté plusieurs fois. Dès que le monstre aperçut Efflam, il se retira dans sa caverne à reculons. Le prince marcha vers lui et lui intima l'ordre de se précipiter immédiatement dans la mer. Le dragon obéit et se noya.

Efflam et ses compagnons remontèrent jusqu'à sa source le cours d'un petit ruisseau. Ils ne tardèrent pas à découvrir un oratoire abandonné qui devint le logement d'Efflam. Les autres se construisirent des cellules aux alentours. Tous vécurent ainsi dans le jeûne et les mortifications.

Enora, désireuse de retrouver son mari et de vivre avec lui dans la solitude, résolut de passer à son tour en Armorique. Elle s'embarqua sur un vaisseau saxon, fait de claies d'osier, revêtues de cuir de boeuf. Après trois jours de navigation, son navire s'échoua, à marée basse, à l'embouchure de la rivière le Léguer, dans une pêcherie qui appartenait au seigneur du pays. Un pêcheur la rencontra et lui marqua son étonnement, car elle était vêtue richement et d'une grande beauté. Enora lui demanda s'il ne connaissait pas un jeune seigneur, nomme Efflam et qui devait, dans un oratoire, habiter le pays depuis peu. Et le pêcheur lui répondit que celui qu'elle cherchait n'était pas très éloigné d'elle. Il lui montra le chemin qui conduisait à sa retraite. Elle le remercia et marcha dans la direction qui lui était indiquée.

Enora avait prié le pêcheur de ne parler de son arrivée à qui que ce fût. Cet homme, cependant, crut devoir confier son secret à son maître. Il lui dit aussi la jeunesse et le charme de la dame rencontrée par lui. Le seigneur était quelque peu déréglé dans ses moeurs. Il monta à cheval, s'élança à la poursuite de la princesse. Ses efforts furent inutiles. Plus il poussait son cheval, moins il avançait. Ce ne fut qu'à la porte de l'ermitage d'Efflam qu'il rejoignit la jeune femme. Il allongea le bras pour la retenir. Avant qu'il l'eût touchée, son bras se paralysa et demeura étendu. Il appuya son autre main contre la muraille de l'ermitage. Elle y resta collée et il ne l'en put retirer.

Au bruit des appels, Efflam parut. Il délivra et guérit l'imprudent qui, en reconnaissance et en expiation, donna au solitaire et à ses compagnons les terres qui leur étaient nécessaires pour y établir leur monastère.
Efflam reçut Enora fort civilement. Cependant, toujours vainqueur du désir charnel, il lui fit construire un ermitage à une certaine distance du sien et il ne consentit à recevoir ses visites qu'à l'expresse condition qu'elle porta toujours un voile sur le visage et ne lui parlât que pour lui demander des instructions spirituelles.
Cependant, on assure dans le pays de Plestin que, les jours de grandes fêtes, Efflam et Enora se réunissaient et dormaient l'un près de l'autre, sans se toucher, se trouvant suffisamment heureux de pouvoir, durant quelques heures, vivre ensemble dans une douce et chaste intimité.

Après quelques années de cette existence, Enora décida plusieurs jeunes vierges à suivre son exemple et, en leur compagnie, elle se retira dans un monastère qu'elle édifia.

L'ermite, qui avait construit l'oratoire découvert par Efflam au moment de son arrivée en Armorique, revint un jour de Rome où il était allé en pèlerinage. Il se nommait Gestin. Efflam, aussitôt, voulut lui rendre sa cellule. L'ermite refusa de la reprendre. La charité et l'esprit de sacrifice souleva entre les deux bommes, relativement à la possession des lieux, une contestation bien différente de celles que l'intérêt des individus allume ordinairement en pareil cas. Finalement, Gestin se rendit dans la forêt voisine pour y établir une autre demeure...
Efflam mourut en l'an 512 et ses compagnons l'inhumèrent dans son oratoire.


http://mangouzdebretagne.skyrock.com/2014749365-Le-mariage-blanc-du-Prince-Efflam.html
Revenir en haut Aller en bas
https://mescoupsdecoeur.forumactif.com
Contenu sponsorisé





QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE Empty
MessageSujet: Re: QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE   QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
QUELQUES CONTES ET LEGENDES DE BRETAGNE
Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant
 Sujets similaires
-
» CONTES ET LEGENDES
» CONTES ET LEGENDES
» CONTES ET LEGENDES
» CONTES ET LEGENDES
» CONTES ET LEGENDES DE DIFFERENTES REGIONS

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
LEGENDES - FOLKLORE - ÊTRES IMAGINAIRES - PEUPLES :: BRETAGNE-
Sauter vers: