LEGENDES - FOLKLORE - ÊTRES IMAGINAIRES - PEUPLES
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 CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS

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Yaelle
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MessageSujet: CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS   CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS I_icon_minitimeDim 24 Fév - 22:24

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► Créatures et animaux du folklore français

La biche blanche
• La chèvre d’or
• Dahu
• Cheval Mallet
• Garache
• Grand’Goule
• Drac (démon)
• Ganipote
• Graoully
• Tarasque
• Voirloup
• Vouivre
• Wyverne
• La bête du Gevaudan
• Malebête
• Coulobre
• Tac
• Lou Drapé
• Lébérou
• Tantie Arie (fée)
• Tiffenotte (fée)
• Chasse fantastique



  ► Contes et légendes de différentes régions

Normandie
• Picardie
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• Champagne-Ardenne
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• Languedoc-Roussillon
• Limousin
• Région Rhône-Alpes





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Source bannière et image :
Les marais de Vigueirat - Camargue
http://magazine.trivago.fr/decouvrir-30-plus-beaux-endroits-france/


Dernière édition par Yaelle le Jeu 15 Aoû - 16:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS   CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS I_icon_minitimeMar 12 Mar - 16:44

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Le folklore français englobe les fables, les croyances populaires, les contes de fées, les légendes gauloises, franques, normandes, bretonnes, occitane et celles de tous les autres peuples vivant en France.






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TEXTE : https://fr.wikipedia.org/wiki/Folklore_fran%C3%A7ais

IMAGE  1: http://e-dition.net/outrepart/europe/france/
IMAGE 2 : https://blog.locatour.com/mythes-legendes-france/
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MessageSujet: Re: CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS   CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS I_icon_minitimeMar 12 Mar - 16:57

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►  Créatures et animaux du folklore français

• La biche blanche
• La chèvre d’or
• Dahu
• Cheval Mallet
• Garache
• Grand’Goule
• Drac (démon)
• Ganipote
• Graoully
• Tarasque
• Voirloup
• Vouivre
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• La bête du Gevaudan
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• Coulobre
• Tac
• Lou Drapé
• Lébérou
• Tantie Arie (fée)
• Tiffenotte (fée)
• Chasse fantastique





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Source bannière et image :
Le canal du midi
https://www.linternaute.com/sortir/nature/1070528-les-100-plus-beaux-paysages-de-france/
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MessageSujet: Re: CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS   CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS I_icon_minitimeMar 12 Mar - 17:23

BICHE  BLANCHE




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http://maguy69.centerblog.net/15565-biche-blanche



La biche blanche est un animal fabuleur présent dans de nombreux contes et légendes médiévaux.


** Description


La biche blanche apparait généralement comme un animal fantastique surgi de l’au-delà pour égarer les chasseurs. Elle est parfois métamophe (être ayant la capacité de changer son apparence physique)  et peut se changer en superbe femme. Certaines femmes se métamorphosent la nuit ou le jour venu en blanche biche, à la suite d’une malédiction. Elle sert aussi de nourrice à de jeunes enfants, ou alors elle attend qu’un chevalier lui donne un baiser d’amour sincère pour prendre forme humaine.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Biche_blanche



CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS 8d5b1f9c


CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS 19031205014622443816155735




La Blanche Biche est en lien direct avec le monde féérique et la magie. Cet animal est fréquemment cité dans la littérature du moyen-âge. Cette biche est blanche, aux pattes fines, aux sabots dorés et aux grands cils.  Les récits sont variés et son portait n’est pas toujours identique.


 
La Blanche Biche est une fée :

Certaines fées se métamorphosent en Blanche Biche pour attirer un chasseur, vers sa demeure : Ou il ne pourra en réchapper ou parfois pour le diriger vers sa destinée et pour l’aider.Enfin, dans quelques récits, la blanche biche donne le sein à des nourrissons abandonnés.
 
La Blanche Biche est une femme maudite :

Certaines femmes se métamorphosent la nuit ou le jour venu en Blanche Biche, suite à une malédiction. Certaines histoires disent que le charme est rompu quand le chasseur donne un baiser à la blanche biche... En Ardennes, il existe un conte terrifiant et étrange, parlant d’une charmuzelle : une biche garou.



CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS 19031205014622443816155733


La charmuzelle apparaît nue face aux bûcherons ou aux voyageurs. Elle s’offre à eux. Pendant l’étreinte, elle se transforme en un monstre et les dévore sans qu’ils ne puissent s’enfuir. Un Seigneur du nom de Renaud, décida de mettre fin à ces attaques, pour protéger son fils que sa tendre venait de mettre au monde. Pendant plusieurs jours, il traqua la bête. Puis il comprit, qu’il ne la trouverait que la nuit. Malgré les supplices de sa femme, il partit  donc traquer la bête la nuit et seul. Dans une prairie, il découvrit alors la bête, il l’attaqua. Celle-ci n’eut aucune résistance et s’enfuit avec un bras blessé. Il suivit les traces de sang, pour donner le coup fatal à la bête. Mais quelle ne fût pas sa surprise quand ses pas le menèrent jusque dans la chambre conjugale, où sur leur lit gisait sa femme morte ... avec un bras coupé !
http://yvonne92110.centerblog.net/11262-une-legende-qui-invite-a-reflechir-la-blanche-biche
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MessageSujet: Re: CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS   CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS I_icon_minitimeVen 15 Mar - 22:50

La chèvre d’Or


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http://mystere-et-insolite.lo.gs/chevre-d-or-a48820144



La chèvre d’or est un animal fabuleux qui possède un pelage, des cornes et sabots d’or. Gardienne de trésors légendaires, son mythe est lié à l’occupation sarrasine, partielle ou temporaire, de la Provence au cours de haut Moyen Age.



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La chèvre d’or, illustration de Paul Arène



Les Maures en Provence

Les raids sarrasins en Provence se sont étalés de 730 à 973. Ils commencèrent avant la bataille de Poitiers pour se poursuivre ensuite à intervalles plus ou moins réguliers. Confondant ces événements avec ceux qui se déroulèrent deux ans plus tard, Rodrigue de Tolède, dans son « Histoire des Arabes », en donne une version toute personnelle « L’an des Arabes CXIV, ‘Abd el-Rhamân al-Rhâfiqi jaloux d’obtenir la palme de la victoire, voyant sa terre couverte d’une nombreuse population, passe les détroits, franchit les montagnes et pénètre dans le Rhône. Son armée innombrable ayant assiégé Arles, les Francs eurent petite fortune. Mis en fuite par la poursuite des vainqueurs, le Rhône engloutit leurs cadavres qu’il laissa à découvert sur ses rives. Leurs tombeaux se voient encore aujourd’hui dans le cimetière d’Arles

[…]


Mais l'accumulation de leurs pillages avait marqué la mémoire collective. Tout n’est pas parti en Espagne. On commença à murmurer qu’une partie de leur trésor était resté au Val d’Enfer. « Chargé d’un immense butin, Abdéraman voulut cacher en un lieu sûr dans une des nombreuses grottes des Alpilles, le plus précieux de son trésor. Donc, au milieu de la nuit, accompagnés  de quelques serviteurs fidèles, il se dirigea vers une des grottes qui se trouvent dans le vallon des Baux. Là, à une profondeur jusqu’à nos jours inconnue, le chef maure, pensant revenir bientôt, cacha tout un monceau d’or et de pierreries ». Et il chargea une chèvre d’or de garder son butin.


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Les grottes du Val d’enfer aux Baux-de-Provence



La chèvre gardienne de trèsors


Homonymie aidant, on retrouve sa présence dans le massif de l'Esterel, proche de celui des Maures, où elle est gardienne des trésors laissés sur place par les Sarrasins du Fraxinet. Dans ce secteur de la Provence orientale la légende la rattache à la fée Estérelle. Alphonse Daudet, dans son conte Les étoiles, les évoque l’une et l’autre : « Et ta bonne amie, berger, est-ce qu’elle monte te voir quelques fois ? ça doit être bien sûr la chèvre d’or ou cette fée Estérelle qui ne court qu’à la pointe des montagnes ».

Paul Arène qui, comme le révèle Charles Maurras, dans sa préface à La Chèvre d’or, fut coauteur des « Lettres de mon moulin » et des « Contes du lundi », situe lui aussi la Cabro d’or en Provence orientale. Elle s’est installée dans les garrigues du village de Puget-Maure, dont tous les habitants, curé compris, sont descendants des Sarrasins.


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La chapelle de Puget-Maure, repaire de la Chèvre d’Or



Mais la légende la situe le plus souvent dans les Alpilles. Frédéric Mistral lui fait hanter le Val d’Enfer dans Mireio. Cette vallée des Baux-de-Provence est son repaire préféré où veillant de jour et sortant de nuit, elle garde le trésor d’Abd-el-Rhamân, que les Provençaux appellent familièrement Abdelraman. Tous savent qu’il se trouve caché au pied de Baumanière où elle broute la « mousse roucassière ». Frédéric Mistral indique : « Vole la Cabro d’or, la cabro que degun de mourtau ni la pais ni la mousi. Que sous lou ro de Bau-Maniere lipo la moufo roucassiero ».


Dans le var, à Lançon Provence un oppidum porte le nom Cabredor, de l'époque de Constantin. Au sein du fort en ruine, on trouve le Puits de la Chèvre d’Or, encore mal examiné a notre époque.

On la retrouve à Saint-Rémy-de-Provence où elle campe au sommet du mausolée des Antiques. Il est à souligner que celui-ci a pendant fort longtemps été pris pour le minaret d’une mosquée. Là aussi elle est gardienne du trésor d’Abdelraman.


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Mausolée des Antiques à Saint-Rémy


Il lui arrive de passer le Rhône et d’aller camper sur la rive droite du fleuve. Elle s’installe alors sur un oppidum, le Camp de César, situé sur la commune de Laudun. Là, elle veille sur le trésor qu’y laissa Hannibal « roi des Sarrasins d’Afrique ».

Ce même trésor lui fait aussi hanter le piémont du Ventoux. Son antre se situe au-dessus de Malaucène, au lieu-dit « Les Aréniers », près de la source du Groseau. De gigantesques lingots d’or sont cachés derrière la Porte Saint-Jean qui ne s’ouvre que la nuit de Noël. Les audacieux peuvent s’en saisir au cours de la messe de minuit puisque la porte s’ouvre entre le début de l’Épître et la fin de l’Évangile.


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Porte Saint-Jean à Malaucène, antre de la chèvre d’or



Jason, le conquérant de la Toison d'or, passe pour être enterré au Puy-Sainte-Réparade dans la crypte de la chapelle castrale.
Un autre lien avec ce héros grec sont les colchiques qui poussent à l'automne sous le piétinement des sabots de la chèvre d'or. Ces fleurs passent pour être originaires de la Colchide où justement Jason s’en fut conquérir la Toison d’or.
Elles éclosent singulièrement le soir de l’équinoxe d’automne, alors qu’apparaît à l’horizon la constellation du Bélier « qui se lève pour saluer la Cabro qui n’est autre que la marèdre du Bélier de la Toison d’or ».
Et Jean-Paul Clébert d'avertir : « Craignez la Chèvre d’or, mais ne la fuyez pas : elle seule détient les clefs des innombrables trésors de Provence ».

https://fr.wikipedia.org/wiki/Ch%C3%A8vre_d%27or


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légendes


VAR

-          à Tanneron, un homme délivra une cabre d’or prisonnière des buissons. En remerciement, elle le conduisit au Bau Redoun : un rocher qui pivota alors sur lui-même, afin de leur offrir l’entrée d’une grotte contenant des arbres en or et diverses pierres précieuses. L’homme piocha abondamment dans ce fabuleux trésor. Il partit à Toulon puis revint vieilli et diminué. Dès lors il recommanda aux gens tentés par cette grotte magique de ne pas convoiter les richesses illusoires de l’or, mais de préférer une vie sobre et calme.

-         A Draguignan existe la « butte de la chèvre d’or » sur la colline du Seyran. Un homme y trouva un trésor enfoui sous un rocher. Sa découverte fut rapidement attribuée à la chèvre d’or qui lui aurait indiqué l’emplacement de ce trésor. (A ce même endroit aurait trôné  un autre temple antique de la chèvre d’or)

-          A Lorgues, un temple antique dédié à la chèvre d’or aurait jadis culminé sur  la « colline de la chèvre d’or »...





[color:46b4=#oofa9a]VAUCLUSE



- le mont Ventoux, célèbre étape de l’actuel « tour de France », porterait les marques du culte archaïque d’un taureau  possédant, comme la « cabre », des cornes en or…..

Après ces nombreuses histoires de « cabre d’or », voici maintenant celle qui me paraît la plus détaillée. (je décline toute responsabilité en cas de cauchemar post lecture de ce conte)




LE CONTE d’ABD AL-RHAMAN ET LA CHEVRE D’OR


Il est raconté qu’au moment de quitter la Provence après y avoir résidé environ deux siècles , vers l’an 980, les Maures voulurent emporter avec eux leur or. L’un d’eux , Abd Al-Rhaman, voulut préserver son trésor d’une autre manière : le laisser sur place, mais en le cachant dans un lieu difficile d’accès.

Après avoir été vaincu par ses adversaires près de Saint Rémy de Provence (dans la ville imaginaire de Fretta), Abd Al-Rhaman fuyait dans les Alpilles, en quête d’une cachette idéale pour ses richesses. Il chevauchait accompagné de son serviteur et arriva vers minuit au Val d’Enfer. Là il vit une grotte : le « Trou des Fées ». Son serviteur l’avertit que les gens du coin conseillaient d’être méfiant concernant cette grotte : elle mènerait loin dans les entrailles de la terre et nul n’en serait revenu.

Ces racontars de village ne suffirent pas à décourager Abd Al-Rhaman, descendu de son cheval, qui regardait désormais un troupeau de chèvres situées non loin. Il en choisit une qui lui ouvrirait la voie dans la grotte. Guidé par la « cabre » , Abd Al-Rhaman s’enfonça dans les profondeurs de cet obscur dédale.

Il subit d’abord l’assaut d’une horde de chauves-souris qui furent bientôt vaincues par le cimeterre du courageux Abd Al-Rhaman.

Il arriva ensuite dans l’antre d’une « masco » : une sorcière d’allure éthérée, entourée d’images de squelettes, loups, serpents et araignées.

« Approche mon garçon » lui dit la sorcière.
Puis, après avoir chassé ses mascottes sur demande du guerrier, la magicienne poursuivit :
« Que cherches tu ici ?
« je me suis perdu dans ce labyrinthe et je veux en sortir » , lui répondit notre héros
« tu ne sais pas que personne ne peut revenir en arrière ? Tu dois maintenant braver les dangers et sortilèges qui seront sur ta route, mais traverse d’abord ce voile qui m’enveloppe, à tes risques et périls.. »

La magicienne avait les doigts palmés et lui montra le chemin : une cavité béante gardée par 7 chats. Le passage donnait sur un gouffre qui fit hurler d’effroi Abd Al-Rhaman, la sorcière le conduisit alors dans son laboratoire, où étaient entreposées des dizaines de fioles diverses.

Elle donna trois de ces fioles à Abd Al-Rhaman, et lui dit :
« ton sabre et ton courage ne te serviront à rien contre les forces des ténèbres ! Fie-toi à l’instinct de ta chèvre et utilise les trois flacons à bon escient. Bonne chance ! »

Abd Al-Rhaman suivit ensuite la chèvre dans une longue galerie, puis tomba nez-à nez avec une mandragore de très grande taille.
Les lianes de la plante saisirent notre héros et le plaquèrent contre sa tige parsemée de nombreuses ventouses. Abd Al-Rhaman sortit alors une des 3 fioles et en jeta le contenu sur la plante carnivore qui se flétrit aussitôt.

Abd Al-Rhaman, et la chèvre empruntèrent ensuite un très long escalier qu’ils dévalèrent avant d’atterrir dans une cave occupée par des fantômes. Le  héros Sarasin jeta alors le contenu de la deuxième fiole sur ces spectres qui disparurent en fumée.
Après bien des couloirs et bifurcations, l’homme et la chèvre finirent par apercevoir un faisceau lumineux. « C’est le soleil , la sortie est proche ! » lança Abd Al-Rhaman. Animé par un soudain enthousiasme, le guerrier se hâtait dans cette direction, tandis que la chèvre, prudente, restait immobile. Dans une salle attenante non séparée se trouvaient de gros rochers. Abd Al-Rhaman, y posa ses richesses et autres pierres précieuses. Une fois sa besogne achevée, il se retourna quand soudain un vampire bondit sur lui, tous crocs dehors.
La dernière fiole n’était pas à portée de main du sarrasin, il lutta avec son cimeterre. Le combat fut long et acharné. Puis la chèvre entendit le vampire pousser un hurlement terrible qui ébranla les parois.

La chèvre profita de ce déluge de pierre et de poussière pour s’échapper.
Elle fut la seule survivante de cette bataille effroyable : une fois le silence revenu, elle comprit aussitôt qu’ Abd Al-Rhaman venait de mourir. La cabre se tenait désormais dehors, maculée de poussière d’or….

Le conte suggère que l’esprit d’Abd Al-Rhaman, une fois dehors , remonta sur son cheval, alla en Espagne et fit le récit de cette aventure.

Il est dit en Provence que si on croise une chèvre de couleur dorée, cela peut être dangereux  de la suivre: il y a grand risque de finir mort de fatigue, de faim et d’effroi dans une caverne aux pieds d’un immense trésor….

(fin du conte)
http://www.benoitreveur.info/article-la-chevre-d-or-55804463.html
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MessageSujet: Re: CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS   CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS I_icon_minitimeMar 19 Mar - 12:34

DAHU



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https://www.dahuwakefamily.com/quest-ce-que-le-dahu



Le dahu (parfois orthographié dahut) est un animal sauvage imaginaire vivant dans les zones montagneuses, environnement qui a influé sur son évolution physique au fil des générations.

Le dahu est également connu sous les noms de dairi dans le Jura, darou dans les Vosges, darhut en Bourgogne, tamarou dans l'Aubrac et l'Aveyron, tamarroen Catalogne et Andorre, ou encore rülbi (prononcer ruèlbi) dans le Haut-Valais. Son aspect caractéristique réside dans le fait qu'il a deux pattes latérales plus courtes que les deux autres, afin de bien se tenir dans les pentes montagneuses.

L'existence du dahu est généralement évoquée en milieu rural et par plaisanterie auprès de personnes particulièrement naïves et de citadins peu au fait, par exemple, de la faune montagnarde (comme dans les Pyrénées ou les Alpes), ou simplement forestière, comme en Bourgogne. De fait, un peu partout en France, en Suisse et en Vallée d'Aoste, des récits variables, de tradition orale, fournissent une description de ce qui se rapporte à cet animal et au rituel « initiatique » de sa chasse, tel que transmis dans certaines communautés villageoises.



CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS 19031912260422443816165119
Représentation d’un dahu dans son habitat
Naturel, le flanc d’une montagne



Légende


Cet animal aurait comme principale caractéristique le fait que deux de ses quatre pattes seraient plus courtes que les autres : la différence s'observerait non pas entre les pattes antérieures et les pattes postérieures (comme chez le kangourou, l'écureuil ou le lièvre), mais entre celles de gauche et celles de droite.

L'explication de cette différence de longueur tiendrait à ce que l'animal ne vivrait que sur des pentes. Sa morphologie spéciale, résultat de l'évolution, faciliterait ses déplacements à flanc de colline ou de montagne, mais l'obligerait cependant à se déplacer toujours dans la même direction et sur un même côté, sans pouvoir faire demi-tour.

La description imaginaire offre parfois des détails « logiques » sur les deux sous-espèces supposées de l'animal :

• le dahu possédant des pattes gauches plus courtes se rencontrerait sur le versant droit, tandis que le dahu dont les pattes seraient plus courtes du côté droit fréquenterait et brouterait le versant gauche.
• les deux espèces ne s'hybrideraient que très rarement dans la nature (ce qui « se comprend » sans peine lorsque l'on visualise leur parcours opposé : ne pouvant se trouver que tête à tête ou cul à cul, toute tentative de reproduction serait impossible ou pour le moins très périlleuse).
Dans une autre version tout aussi fantaisiste, les deux sous-espèces sont nommées dextrogyre et lévogyre d'après le sens obligé de leurs pérégrinations autour de la montagne ; il existe des développements sur les stratégies de l'animal lorsqu'il tombe nez à nez avec un représentant de l'autre sous-espèce ou lorsqu'un mâle cherche à rejoindre une femelle. D'autre part, en région volcanique, le dahu dextrogyre arrivant au sommet du cratère en tournant à droite deviendra lévogyre en pénétrant dans le cratère précautionneusement, anisométrie des pattes obligeant.
La princesse Dahut de Bretagne, au nom homonyme de celui de l'animal, est parfois liée à celui-ci dans le folklore moderne, comme en témoigne la légende suivante : elle donna un jour les clefs des écluses de sa ville, Ys, au Diable. En pénitence, Dieu la transforma en un animal à la forme bizarre et poilue et aux pattes plus longues d'un côté que de l'autre.


La chasse au Dahu

Les traditions locales rapportent que cette chasse se pratique en battue, dans une forêt si possible épaisse et sombre, et même de nuit. Pour chasser le dahu, il faut un sac et des bâtons. En tapant régulièrement du bâton contre les arbres, les chasseurs effaroucheraient l'animal et parviendraient à lui faire perdre l'équilibre. C'est alors qu'interviendrait le « niais du village », posté en contrebas avec le sac ouvert, et investi (par les « initiés » meilleurs connaisseurs du terrain ou meilleurs marcheurs) de la mission très valorisante de capturer l'animal.

Le groupe de « rabatteurs », censé diriger l'animal vers le porteur du sac, s'éclipse en fait en abandonnant le naïf de service. Celui-ci, après s'être inquiété de ne plus entendre ses compagnons et s'être convaincu de l'inutilité de prolonger plus longtemps son attente solitaire, n'a plus qu'à rentrer seul en cherchant son chemin dans un environnement qu'il maîtrise mal.

Une méthode alternative, présentée comme beaucoup plus simple car ne nécessitant pas d'accessoires, serait la suivante : il suffit de se tenir derrière le dahu et de l'appeler. Comme c'est un animal de nature sociable, il se réjouit que quelqu'un s'intéresse à lui, et se retourne. Il perd alors l'équilibre et l'on peut ainsi facilement l'attraper. Le « bêta » est donc initié par les « rieurs » à imiter l'appel ou le sifflement du dahu. Cet « apprentissage » terminé, ce sont les modulations de sa voix ou de son sifflet, perdant de l'assurance au fur et à mesure de la chasse, qui divertissent ses compagnons.

Il existe dans le Jura suisse une autre méthode de chasse : il suffit de repérer l'endroit où le dahu a l'habitude de venir boire et d'attendre son passage en se munissant d'un sac de jute. Lorsque le dahu vient, on le capture en le mettant dans le sac d'un mouvement vif.

Mais comme le dahu a un odorat particulièrement développé, on peut le tromper en se déchaussant et en se tenant les pieds dans l'eau ; pour camoufler l'odeur des mains, il faut également les mettre sous l'eau. Cette chasse au dahu a lieu uniquement de nuit et les mois de novembre à février sont les plus indiqués.

On recommande aussi de disposer du poivre sur de grosses pierres plates : quand le dahu, en broutant, viendrait à renifler le poivre, ceci le ferait éternuer et s'assommer lui-même contre la pierre. (Une variante de cette « méthode » est connue dans certaines régions pour être censée capturer certains oiseaux ou petits rongeurs comme les souris).


La chasse au bitard ou à la bitarde


En Picardie (où sont implantés des villages ne disposant parfois sur leur territoire que de quelques talus à défaut de vraies collines et de versants montagneux), la variante régionale de la chasse au dahu était pratiquée sous le nom de chasse à la bitarde (en langue picarde « el cache à l'bitarde »), dans certaines communautés villageoises jusque dans les années 1970.

L'animal imaginaire ainsi chassé serait un oiseau (à rapprocher de la bécasse ?). Il était bien souvent recommandé au « naïf de service », victime de la plaisanterie, de s'appliquer à siffler ou hululer longuement pour attirer l'oiseau.

Il est rapporté qu'en 1934 un valet de ferme de quinze ans, invité à participer à une chasse au bitard dans un village de Vendée et ayant compris sur le tard le tour qu'on lui avait joué, se vengea en saccageant les jardins de toutes les fermes où travaillaient les domestiques qui s'étaient ainsi moqués de lui.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Dahu
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MessageSujet: Re: CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS   CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS I_icon_minitimeMar 19 Mar - 13:26

CHEVAL MALLET



CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS 19031901083622443816165183
Tableau de Jacques de Larocque-Latour
http://saintbenoistsurmer.blogspot.be/2009/08/legendes-de-saint-benoist-sur-mer.html



Le Cheval Mallet ou cheval Malet est un cheval fabuleux et maléfique mentionné dans le folklore français de la Vendée , du Poitou, plus généralement dans le pays de Retz, près du lac de Grand-Lieu. Cet animal est réputé apparaître le soir ou au milieu de la nuit sous la forme d'un magnifique cheval blanc ou noir, proprement sellé et bridé, et tenter les voyageurs épuisés par un long voyage de monter sur son dos. Plusieurs légendes très semblables circulent à propos des imprudents qui chevauchent cette monture. Ils n'en reviennent jamais à moins de posséder sur eux la rançon du voyage, ou un charme de protection tel qu'une médaille de saint Benoît. Le cheval Mallet est vu comme un instrument du Diable, voire une forme de Satan lui-même. Peut-être issu de Sleipnir et de la chasse sauvage, sa légende est très semblable à celle d'autres chevaux fabuleux tels que lou drapé ou la blanque jument.




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Le Cheval Mallet, d’après un montage sous
Le logiciel GIMP, en 2009



Description


Le cheval Mallet se présente comme un magnifique cheval, généralement blanc, plus rarement noir (il serait blanc comme le brouillard en Vendée et noir en Saintonge). Il est parfois décrit comme un cheval-fantôme, toujours mauvais ou maudit, qui apparaît soigneusement sellé et bridé, parfois le soir, et le plus souvent au milieu de la nuit, face à un voyageur fatigué par une longue route. Il représente alors une tentation pour celui-ci. Si le voyageur enfourche cette monture, sa chevauchée se termine au matin par sa mort, le cavalier est jeté à terre, et meurt généralement sur le coup. Il peut être piétiné à mort par sa monture, jeté dans un précipice ou dans une fontaine, voire dans tout type de point d'eau. Des traces de sabot « à la forme étrange » peuvent être retrouvées à côté du corps.

Selon Claude Seignolle et Édouard Brasey, les yeux du cheval Mallet émettrent une lueur qui éclaire son chemin lorsqu'il galope. Il n'y aurait qu'un moyen d'arrêter cet animal, « c'est d'avoir sur soi la rançon du voyage ».

Jeter six pièces de monnaie marquées d'une croix devant lui pourrait le stopper, tout comme effectuer un signe de croix, et utiliser de l'eau bénite ou un sou marqué. Une médaille de saint Benoît (dite « croix des sorciers ») serait la seule protection efficace qui permette d'en prendre le contrôle pendant une nuit.

Cet animal fantastique et maléfique des légendes « faisait trembler de peur les petits-enfants quand les vieilles femmes l'évoquaient ».


Mentions


C'est surtout dans l'ancienne région du Poitou, qui englobait les actuels départements de la Vienne, de la Vendée (où il était très connu) et des Deux-Sèvres, et où s'étend le marais poitevin, que le cheval Mallet est mentionné. De nombreuses légendes y font en particulier référence autour du lac de Grand-Lieu. Il serait également connu dans la Manche, par la légende du moine de Saire. Des légendes locales liées au cheval Mallet auraient, logiquement, dû être présentes dans le département des Deux-Sèvres, mais il n'en reste aucune survivance.

Le Glossaire du Poitou, de la Saintonge et de l'Aunis mentionne en 1868 le « Cheval Malet » comme « un être fantastique et malfaisant. Il est blanc et magnifiquement harnaché. Lorsqu'il aperçoit un voyageur fatigué, il s'en approche avec beaucoup de douceur, se laisse caresser ; mais dès que le trop confiant voyageur l'a monté, il l'emporte à fond de train vers une mare où il le noie. Cependant, si le malheureux écuyer a pris de l'eau bénite à son réveil, ou s'il a la présence d'esprit de faire un signe de croix, il en est quitte pour un bain froid. Alors le cheval Malet, qui n'est autre qu'un loup-garou s'enfuit en poussant d'affreux hennissements qui retentissent jusque dans les profondeurs des bois. »


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Selon Claude Seignolle, le cheval Mallet disparait la nuit,
sous la forme d’un beau cheval noir sellé et bridé



Claude Seignolle consigna la légende poitevine du cheval Mallet dans ses Contes, récits et légendes des pays de France au milieu du XXe siècle. Il y décrivit l'animal comme « un coursier magnifique, au poil noir lustré, qui parcourt, les nuits sombres, couvert d'un harnachement splendide, les chemins creux du sol poitevin ». Lorsque cet animal croise un voyageur isolé, il se penche vers lui et se fait doux et caressant, afin de tenter ce dernier, généralement fatigué, de monter en selle. Lorsque le voyageur est sur le dos de l'animal, « s'applaudissant du retour facile, ayant en son esprit charmé la vision de sa famille rassemblée qui l'attend », celui-ci se met à galoper « comme un ouragan qui se déchaîne », à une vitesse inimaginable, telle que ses pieds ne toucheraient plus la terre. Claude Seignolle précise aussi que « ses naseaux vomissent la fumée » et que « ses yeux éclairent l'horizon ». Aucun obstacle ne peut arrêter le cheval Mallet, il franchirait facilement les rivières et serait si rapide que son passage produirait une bourrasque qui « incline jusqu'à terre les arbres géants que la tempête ne dérange pas de leur solennelle immobilité ». Le cavalier qui voudrait l'arrêter demeure impuissant et voit « les villes et les bourgs défiler aussi promptement que dans un rêve », à tel point qu'il parcourrait l'univers entier de cette façon durant la nuit, sans que sa monture ne se fatigue. Lorsque le matin approche, le cheval se débarrasse de son cavalier en le jetant à terre où il se brise les reins et le cou.

Claude Seignolle cite la morale de la légende comme telle : « Ne voyagez pas sur un cheval inconnu. Ayez toujours dans votre poche la rançon du voyage ».

Plusieurs ouvrages évoquent rapidement le cheval Mallet comme un cheval noir légendaire de Poitou-Charentes, avec les yeux brillants comme deux braises, qui se promène harnaché la nuit , parfois uniquement durant les nuits sans lune.


***** autour du lac de Grand-Lieu


La légende connaît quelques variantes locales et semble étendue à toute la région du lac de Grand-Lieu — autour duquel le cheval était censé se promener — dans tout le pays de Retz où ce cheval de couleur blanche qui semble ordinaire est rencontré au hasard de la route, généralement par des paysans et des voyageurs qui reviennent d'une longue veillée, et les tente en leur proposant de monter en selle, ou les y oblige. Lorsqu'ils sont sur son dos, le cheval Mallet part dans une course folle, « rapide comme l'éclair, il n'est arrêté ni par les océans ni par les continents ». La chevauchée se termine toujours par la mort du cavalier.



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Vue aérienne du Lac de Grand-Lieu, autour duquel
le cheval Mallet était censé se promener


Les marais autour du lac de Grand-Lieu étaient réputés fournir d'excellents chevaux pour l'agriculture et l'armée, et être souvent fréquentés, la nuit, par les dames blanches qui tenaient des chandelles de cire allumées dont elles faisaient tomber des gouttes sur le toupet et le crin des chevaux, qu'elles peignaient et qu'elles tressaient ensuite fort proprement. Quelquefois, elles pénétraient même dans les écuries pour accomplir le même devoir.


***** A Saint-Benoist-sur-Mer


À Saint-Benoist-sur-Mer, dans le sud de la Vendée, lorsque la nuit tombait sur le village, un cheval extraordinaire au pelage blanc et rutilant, sellé et bridé, apparaissait pour tenter les voyageurs nocturnes. Quiconque le montait se faisait aussitôt emporter au royaume des morts. La seule manière de s’en protéger consistait à porter une médaille de saint Benoît autour du cou, qui portait aussi le nom de « croix des Sorciers » et était réputée efficace contre les sorciers et démons, tout particulièrement contre le cheval Mallet puisqu'elle permettait à certains malins de dominer la bête pendant une nuit, les lettres (V. R. S. N. S. M. V. S. V. Q. L. I. V. B) qui figurent autour de la médaille et protègent des périls, sont censées signifier ceci :

« Vade retro, Satana; Non suadeas mihi vana;
Sunt vana quae libas; ipse venena bibas »

— Consigné par Benjamin Fillon




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La croix de Saint Benoît ou « croix de sorciers », telle qu’elle
Figure sur l’une des faces des médailles de Saint Benoît, est
l’une des seules protections fiables contre le Cheval Mallet



Paul Sébillot décrit l'habitude des habitants de Saint-Benoist-sur-Mer, qui venaient chaque année en pèlerinage, au printemps, pour frotter une poignée de trèfles sur une pierre couchée à l'extérieur du village, dite « palet de Gargantua », pour se protéger de plusieurs périls comme le cheval Mallet. Il s'agit d'une table de granit qui était autrefois un dolmen, et, selon la légende, le géant Gargantua s'amusa avec.

En 1862, un recueil de légendes vendéennes mentionne la mésaventure d'un coureur de cabaret et de veillée qui rencontra à Saint-Benoist-sur-Mer un palefroi très amical, un soir. L'animal plia les genoux pour permettre à son cavalier de bien se placer en selle, mais à peine celui-ci avait-il saisi les rênes qu'il se sentit emporté à une vitesse vertigineuse, à travers le marais, les plaines, les collines, les broussailles et les ruisseaux. « Vingt fois, le coursier chercha à désarçonner son cavalier, et vingt fois, celui-ci résista aux efforts de son indomptable adversaire ; force fut au cheval malet de ramener, au lieu où il l'avait pris, le villageois qui ruisselait, il est vrai, de sueur, de poussière et de sang, mais qui était demeuré vainqueur. Il devait son salut à la médaille de saint Benoît qu'il portait à son cou».



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Le « palet de Gargantua », à l’extérieur de Saint-Benoist-sur-mer,
où les habitants venaient autrefois frotter du trèfle pour se protéger
des périls comme le cheval Mallet.



Un recueil de contes reprend la même histoire en 1978 mais mentionne qu'on ne revit plus jamais le cavalier, il cite aussi l'expression « c'est un vrai cheval Mallet » qui désignerait une personne intrépide et ardente dans la région.
Dans le même village, un homme qui croisa un cheval Mallet parvint à soumettre l'animal pour se faire emmener à Paris en faisant un grand signe de croix et en tenant la médaille de saint Benoît qu'il portait, avec l'incantation suivante :

« Cheval Mallet, au nom daus grand Saint Benoît, maintenant te va m'obéir. Y'a bé longtemps qui vu aller à Paris, te m'y conduis, pi après te me ramènes auprès daus mè bourgeoise »
— Consigné par Henri Dontenville



***** A Saint-Philbert-du-Pont-Charrault

Claude Seignolle mentionne aussi un homme venu de Saint-Philbert-du-Pont-Charrault, qui fit un « voyage incomparable » sur le dos d'un cheval Mallet et se retrouva à Paris au lever du jour, sans encombre grâce au sou marqué qu'il portait sur lui et qu'il utilisa pour payer le voyage. Il passa ensuite trois jours dans la capitale, qui comptèrent parmi les plus heureux de sa vie.


***** Dans la Vienne


Claude Seignolle rapporte dans Les évangiles du Diable qu'il rencontra une paysanne près de Chauvigny, et qu'elle lui parla d'un « Cheval-Malet » blanc qui se rencontrait dans les bois, appuyé contre un arbre. Si quiconque le montait, il s'élançait vers la Vienne au grand galop, et noyait sa victime.


***** Avec la Chasse-gallery

D'après une chanson de la chasse-gallery consignée par Benjamin Fillon dans Poitou et Vendée, le cheval Mallet faisait partie du cortège accompagnant Gallery, ou Guillery, qui menait une chasse fantastique dont faisaient également partie la garache, l'aloubi, la grolle, la sorcière, le lutin, le feu-follet, le putois, le loup et un « fantôme habillé de blanc ». Tout homme en état de péché mortel qui croisait cette chasse était jeté sur le cheval Mallet et son âme entraînée en enfer. Son corps était généralement retrouvé au petit matin, sur un chemin creux ou au milieu des landes, on retrouve le même type de légende dans la ballade allemande de Burger « Le sauvage chasseur », où tout disparaît à l'aube. C'est une tradition vendéenne.

« Pendant l'hiver, dans l'histoire de Guillery, à l'heure de minuit, l'air retentit tout-à-coup de bruits lointains qui se rapprochent peu à peu de la terre, et bientôt un chasseur inconnu, suivi de la foule immense des sombres habitants de la nuit, poursuit à travers les forêts, les marais et les plaines de neige, des monstres fantastiques ou d'invisibles ennemis. Alors, malheur à celui qui se trouve sur la route du fantôme : il est saisi au passage, monté sur le cheval Malet, et obligé de se mêler au cortège. Rien n'arrête cette course désordonnée ; mais lorsque le jour arrive, l'enfer ressaisit sa proie, et l'on trouve au coin de quelque carrefour un cadavre défiguré, objet de répulsion et d'effroi, destiné à devenir la pâture des loups. »



Origine et symbolique


Les origines du cheval Mallet restent floues et « se perdent dans la nuit des temps », mais il est clairement assimilé à un instrument de Satan , une forme du Diable lui-même, un damné ou une âme en peine. Dans son ouvrage consacré aux structures anthropologiques de l'imaginaire, Gilbert Durand dit que le galop du cheval est isomorphe du rugissement léonin et du claquement du tonnerre. Il s'agit d'un son effrayant, comme cela est mis en avant dans la légende du cheval Mallet et du cheval Gauvin. Dans un recueil de contes de Jean-François Bladé, Pierre Lafforgue mentionne en introduction qu'une monture avec trois cavaliers et plus sur son dos qui s'allonge est un cheval Mallet, forme du diable qui ne peut être combattue qu'avec un signe de croix et en refusant d'y monter. Ce dos qui s'allonge, que l'on retrouve chez bon nombre d'autres chevaux-fées serait selon Henri Dontenville une caractéristique serpentine, ou du moins reptilienne. En effet, « il n'y a qu'à regarder se dérouler un serpent ou plus simplement un ver de terre pour comprendre d'où vient ce mythe ».


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Sleipnir, le cheval à huit jambes d’Odin, pourrait être à
l’origine de la légende du cheval Mallet


Selon un recueil de 1862, le cheval Malet se présente quelquefois au voyageur en n'ayant « ni queue, ni tête », ce qui ne l'empêche pas de partir au galop quand il sent ce dernier monté sur son dos, il rejoint ici le cheval qui porte la Guillaneu à la nouvelle année, si l'on en croit les habitants de Saint-Benoist-sur-Mer.


***** Origine


Selon une étude du paganisme indo-européen par Jérémie Benoît, le cheval psychopompe « démoniaque »à huit jambes, Sleipnir, monture du dieu Odin dans la mythologie nordique, pourrait être à l'origine de plusieurs croyances sur d'autres chevaux maléfiques et psychopompes, entre autres le cheval Mallet et la monture de la Guillaneu, ou encore la mara, personnification des cauchemars qui se matérialisait parfois sous la forme d'une jument nocturne tourmentant les dormeurs. Il note que, malgré une étude antérieure d'Arnold Van Gennep qui niait tout lien entre le cheval Mallet et le jour de l'an, celui-ci est incontestablement lié à la chasse sauvage et au solstice d'hiver, un thème qui aurait été progressivement diabolisé sous l'influence du christianisme.


***** Liens avec les lutins


Selon une étude sur le nain au Moyen Âge, le « cheval Malet » serait la forme métamorphosée d'un lutin, et il existerait entre lutins et chevaux des liens très étroits car, dans les chansons de geste comme dans le folklore plus moderne, lorsque le petit peuple adopte une forme animale, c'est le plus souvent celle d'un cheval. Une autre étude, cette fois consacrée aux changelins, fait la même remarque : « au bord de l'eau, les silhouettes du lutin et du cheval tendent à se confondre ». C'est aussi ce que peut suggérer l'elficologue Pierre Dubois, quand il cite le « cheval Malet » dans son encyclopédie des fées, parmi une longue liste de « chevaux-fée » dont la plupart finissent par noyer leurs cavaliers, et dit que « ces animaux sont issus des Pégases et des Licornes, et que s'ils sont devenus farouches, c'est que les hommes n'ont pas su les apprivoiser».


***** Liens avec l’eau

Le thème du cheval Mallet rappelle aussi sur un point celui du kappa, un démon japonais qui entraînait les chevaux dans l'eau. L'auteur japonais Yanagida y voit une transformation rituelle du cheval dans l'élément liquide, et note que dès le néolithique, les génies des eaux sont en rapport avec les équidés. Le dictionnaire des symboles cite aussi un grand nombre de « chevaux néfastes, complices des eaux tourbillonnantes ».


***** Importance de la couleur

La couleur blanche « lunaire » du cheval Mallet est celle des chevaux maudits. Plusieurs ouvrages, comme le Dictionnaire des symboles, s'attachent à cette couleur des chevaux « blêmes et pâles », dont la signification est l'inverse des chevaux blancs ouraniens (comme le Pégase). Il s'agit d'animaux à la blancheur « nocturne, lunaire, froide et vide », comme un suaire ou un fantôme, ils évoquent le deuil, comme la monture blanche de l'un des quatre cavaliers de l'Apocalypse annonce la mort. Il s'agit d'une inversion de la symbolique habituelle à la couleur blanche, une « apparence trompeuse » et une « confusion des genres ». Une étude réalisée en 1995 y voit aussi un archétype des chevaux de la mort.
En Angleterre et en Allemagne, rencontrer un cheval d'un blanc immaculé est signe de mauvais augure ou de mort.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Cheval_Mallet
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MessageSujet: Re: CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS   CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS I_icon_minitimeMar 19 Mar - 16:02

Garache





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http://le-monde-perdu.forum-actif.net/t1040-la-garache



La garache est, dans le folklore de Vendée et du Poitou , un humain, généralement une femme, qui se transforme en loup-garou femelle durant la nuit, pour un temps plus ou moins long en fonction de la gravité d’un crime commis sous sa forme humaine. Les garaches blessées meurent ou retrouvent leur apparence originelle. Elle se rapproche de la ganipote.


Etymologie


Le nom de garache est un dérivé féminin de garou


Mentions

La garache est issue du folklore de Vendée et du Poitou. Elle est décrite comme un humain, généralement une femme, qui se transforme en loup-garou la nuit, pour un temps plus ou moins long en fonction de la gravité d’un crime qu'elle a commis sous sa forme humaine. D’après Ismaël Mérindol(pseudonyme de Édouard Brasey), (reprenant les informations de l'abbé Ferdinand Baudry et d'Edmond Bocquier) on connait deux sortes de garaches : les garaches-à-sauter, qui sautent au-dessus des haies, et les garaches-à-percer, qui traversent les buissons épineux. Contrairement aux loup-garous mâles qui sont censés survivre en cas de blessures et conserver les mutilations après avoir retrouvé leur forme humaine, les garaches blessées meurent ou retrouvent leur apparence originelle. Le moyen le plus sûr de leur redonner une forme humaine consiste donc à les blesser en faisant couler leur sang, et pour les atteindre avec une balle, il faut que l’arme soit chargée avec trois morceaux de pain bénit lors des trois messes de minuit. Une variante de cette légende présente la garache comme une sorte de dame blanche et une autre la rapproche des sorcières. Il existe également une confusion importante entre la garache et la birette (ou galipote), une espèce proche des voirloups, dont les spécimens sont censés survivre aux blessures qu’on leur inflige, comme le commun des loup-garous.


**** Aizenay

À Aizenay, plusieurs garaches sont mentionnées et pour forcer les sorciers et sorcières à désensorceler les animaux et les habitants, ces derniers faisaient bouillir un mouton hérissé d’aiguilles à petit feu. Au village des Arcis, une garache fut mise en fuite grâce à un bâton de néflier. Les sabbats des sorcières se tenaient aux croisées de la Clapechère et de Lavignon. Un soir, un prétendant était blotti sous son lit quand il vit sa fiancée s’oindre d’une graisse magique et répéter trois fois :

« Par dessus les haies et les buissons !
Pour aller joindre Lavignon ! »


Désireux de la suivre, il s’oignit de la même manière, seulement, il avait oublié la formule « Par dessus … » et l’avait remplacée par « À travers les haies et les buissons », il arriva donc à Lavignon avec le corps ensanglanté par les épines contre lesquelles il s’était heurté. Au retour, en voyant sa fiancée franchir la rivière d’un bond, il s’écria, admiratif « Jésus ! », ce qui eut pour effet de lui faire perdre tout pouvoir et l’obligea à rentrer à pied.
• C’est probablement la même garache que mentionna l’abbé Baudry en 1873.


**** Angles

• À Angles, on a signalé qu’une garache avait été tuée dans le champ de Pérochelles, à l’est de la ville. Une autre garache serait passée de vie à trépas dans les environs de la cabane de la petite Lamberde, près de la tour de Moricq. On racontait que cette dernière n’était autre qu’une reine d’Angleterre transformée par la malédiction et condamnée à visiter sept paroisses par nuit pendant sept ans.

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MessageSujet: Re: CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS   CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS I_icon_minitimeMar 19 Mar - 16:34

Grand’Goule


Grand'Goule est le nom d'un dragon légendaire du Poitou en France.
Il est lié à l'histoire légendaire de la ville de Poitiers, dont il est l'un des symboles.




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Effigie en bois de la Grand’Goule par Jean Gargot (1677)



Légende

La bête, décrite comme un dragon monstrueux, aurait vécu au temps de Sainte Radegonde, donc au VIe siècle de notre ère. Elle vivait au fond du Clain, et, lors de la montée des eaux, entrait dans les caves labyrinthiques qui traversaient le sol poitevin. Elle venait souvent dans les caves de l'abbaye Sainte-Croix, et dévorait toutes les malheureuses moniales qui s'y aventuraient. Désireuse d'en finir avec la bête, Radegonde s'arma d'une petite croix, puis d'eau bénite, et, une fois face à face avec la bête, l'aspergea, dit une prière, et la bête disparut dans d'atroces souffrances.



***** rôle historique de la légende


La légende est une des plus populaires de Poitiers, et elle est liée à la tradition festive de la ville.

En 1677, l'abbesse de Sainte-Croix fit commande à l'ébéniste poitevin Jean Gargot d'une effigie en bois de la Grand'Goule, destinée aux processions du 13 août (jour de la Sainte Radegonde). Le dragon était promené dans les rues, et la tradition voulait que les enfants y jettent des petits gâteaux – appelés casse-museaux – en disant cette prière : « Boune sainte vermine, priez pour nous ! » Cette procession s'est arrêtée au XIXe siècle, et le dragon de bois, après avoir séjourné dans le grenier du Grand Séminaire de Poitiers, se trouve dans les collections du musée Sainte-Croix.

Si la légende est une variante locale du combat entre le bien et le mal, inspiré de la lutte de saint Michel contre Satan sous forme de dragon, la bête est devenue par la suite une figure protectrice, comme l'évoque la prière. On retrouve des légendes semblables, à Tarascon par exemple, avec la tarasque terrassée par Sainte Marthe, Metz avec la légende du Graouilly ou encore Saint Romain qui libère Rouen de la Gargouille.



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« Grand’Goule », église romane d’Echillais,
(Charente-Maritime)


Légende alternative

Une variante de la légende affirme que ce n'est pas sainte Radegonde qui terrassa la Grand'Goule, mais un condamné à mort à qui on avait promis la grâce en échange de cet exploit. Les détails de cette histoire varient. Ainsi selon certaines sources cela se passa tout de même à l'époque de la sainte (VIe siècle), pour d'autres à une période beaucoup plus récente ; pour certains le prisonnier en sortit indemne1, tandis que pour d'autres, « le masque de verre qu'il avait mis sous la visière de son casque s'étant brisé, l'haleine pestilentielle du dragon l'aurait empoisonné ».


Origine possible

L'Écossais sir John Lauder de Fountainhall, qui vécut à Poitiers entre 1665 et 1666, rapporte lui aussi cette version de la légende dans son journal de voyage, mais en présentant la Grand'Goule comme un crocodile. Plus particulièrement, il affirme que l'histoire est celle d'un crocodile empaillé visible à l'époque au Palais des comtes du Poitou : « Là est attachée à une muraille avec des chaînes de fer la carapace d'un hideux crocodile ; bien qu'elle soit infiniment réduite (il y a des centaines d'années que la bête a été tuée), elle est monstrueusement grande, avec une gueule énorme. » On ne sait pas ce que ce crocodile est devenu, mais il n'est pas le seul spécimen introduit en France à l'époque. Dans les Deux-Sèvres à Oiron se trouve un crocodile empaillé qui y aurait été ramené au XVIe siècle par l'amiral Bonnivet ou par son petit-fils.

Robert Mineau avance l'hypothèse que ce crocodile empaillé est déjà le centre de plusieurs histoires une dizaine d'années avant la création de l'effigie de procession pourrait être le noyau primitif autour duquel s'est constitué la légende. Cette explication n'est pas nécessairement contradictoire avec celle de la légende traditionnelle de la lutte entre le dragon et la foi, mais il est possible que le crocodile du Palais et les histoires qui se sont formées autour de lui aient contribué ou aient ranimé ce qui est devenu la légende de la Grand'Goule.

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MessageSujet: Re: CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS   CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS I_icon_minitimeMer 20 Mar - 9:55

Drac (démon)


Le Drac désigne, principalement en Occitanie et en Catalogne, un grand nombre de créatures imaginaires de formes variables, dont la plupart sont considérées comme des dragons représentant le diable, liés à l'eau et à ses dangers.



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Le Drac du Pont Saint-Bénézet à Avignon



Etymologie

Le mot drac est un terme occitan vraisemblablement issu du latin classique draco / draconis, tout comme le français dragon. Cependant, dans ses emplois semblables au français, la langue occitane utilise le terme issu du français dragon, dragonàs pour désigner un « grand dragon » et dragonat pour un « jeune dragon ». Le terme drac étant réservé à des emplois spécifiques propres aux mythologies locales, ainsi un « dragon de mer » se dira dracmarin.



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Le Drac ailé sur la façade d’une maison de la rue
Sorni à Valence (Espagne)


Il existe différentes variantes de ce terme, suivant les régions ou les pays d'oc. On trouve par exemple la forme drat en Auvergne, et les féminins draga, draquessa, ainsi que draquet, parfois drapé ou drapet , et encore dracon qui peuvent être des diminutifs, signifiant un petit, ou un jeune drac, ou désigner une créature distincte.

Nommé Drach en catalan, il devient Drăcul en roumain, langues ayant la même origine latine que l'occitan, notamment le catalan qui est classé par certains linguistes dans un supra-groupe occitano-catalan.



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Le Drachenstich de Furth im Wald, en Bavière


Le mot latin est un emprunt au grec drákōn. Il existe aussi dans les langues celtiques, par exemple en gallois Ddraig. La forme du germanique commun reconstitué *drakan est considérée par les spécialistes comme un emprunt au latin et est à l'origine des mots drake en anglais, Drachen en allemand (vieux haut allemand trahho) et draak en néerlandais (moyen néerlandais drake). Cependant, le terme anglais drake n'a plus le sens de dragon depuis le Moyen Âge, époque à laquelle il été remplacé par l'emprunt au français dragon.

[...]


CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS 19031904482922443816165643
Les grottes du Drac (Cuevas del Drach) à Majorque


****** Du torrent du Grésivaudan…

La rivière de ce nom, le Drac, dont l'étymologie plus certaine est Drau, d'après une racine hydronomique dur, dora, a été représentée par une figure de créature hybride du drac occitan, génie des eaux. L'assimilation du cours d'eau au dragon était renforcée par les multiples « colères » dévastatrices de la rivière qui inondait la ville de Grenoble avant d'être déviée et canalisée par des digues. Le serpent et le dragon étaient les noms donnés à l'Isère et au Drac.

Dans les Alpes, les dragons abondent. En 1548, le pasteur suisse Johannes Stumpf publie à Zurich une Chronique dans laquelle il propose une première « classification » des dragons, considérés comme des animaux réels : il distingue le Track (Drache) qui vit dans des grottes sous les sommets, et le Lindwurm qui hante les gorges des torrents.


****** … au vaisseau viking


Le nom de « drakkar » sous lequel sont communément connus les navires vikings, quels qu’ils soient, est un terme apparu en France en 1840, inspiré du terme suédois drakar, pluriel de drake (dragon), lui-même apparenté à l'ancien nordique dreki. L'historien François Neveux précise que « dans l'espace viking, [le terme de dreki] sert d'abord à désigner les figures sculptées à la proue et à la poupe des navires, qui représentaient souvent des dragons ».


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Le char du drakkar à la fête des Fleurs de Jersey en 2007


Description

Selon les légendes folkloriques associées, le Drac peut avoir différentes formes. Il est tantôt décrit comme un oiseau, un génie du soleil, un loup-garou, un lutin, un ondin et même un être humain, ou une grande quantité d'animaux différents plus ou moins assimilés au diable. Le Drac, qui sévissait à Beaucaire, en face de Tarascon, cité de la Tarasque, est ainsi décrit par Frédéric Mistral : « Le Drac du Rhône était un monstre ailé et amphibie qui portait sur le corps d'un reptile les épaules et la tête d'un beau jeune homme. Il habitait le fond du fleuve où il tâchait d'attirer, pour les dévorer, les imprudents gagnés par la douceur de sa voix ». Représenté le plus souvent comme un saurien palmipède et ailé, le Drac a la possibilité de se réincarner en prenant forme humaine. Homme fait reptile ou serpent devenant homme, il attirait en Provence, jeunes filles et jeunes gens pour les noyer dans le Rhône en leur faisant miroiter gemmes, joyaux et pierres précieuses.




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Drac ornant une fontaine de Pont-Saint-Esprit


► Drac de Beaucaire

On a dès le XIIIe siècle des relations de Dracs habitant les eaux du Rhône. Un chroniqueur de l'époque dit qu'ils peuvent prendre une apparence humaine, et qu'ils font flotter sur les eaux des coupes en or, ou des anneaux, qui attirent les humains. Quand ceux-ci se sont penchés ou avancés dans l'eau, les Dracs s'emparent d'eux pour les dévorer ou se servir d'eux  : le Drac de Beaucaireest une célèbre légende chroniquée par Gervais de Tilbury au début du XIIIe, dans son récit De lamis et dracis et phantasis.




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Drac de Beaucaire à tête humaine, XIXe siècle


Elle raconte l'histoire d'une femme enlevée par un Drac alors qu'elle lavait son linge au bord du Rhône : elle avait vu une coupe de bois flotter et n'avait pu s'empêcher de la saisir, c'est alors que le dragon l'entraîna par le fond et la força à devenir la nourrice de son fils. Elle vit le dragon enlever des humains en prenant lui-même une apparence humaine puis, sept ans plus tard, elle revint saine et sauve. Son mari et son ami la reconnurent à peine. Elle leur raconta alors ce qu'elle avait vécu durant sa captivité, que les Dracs se nourrissaient de chair humaine et prenaient eux-mêmes forme humaine, et comment, un jour, elle toucha par hasard l'un de ses yeux avec son doigt enduit de graisse d'un « gâteau de serpentaire », ce qui lui donna le pouvoir de voir clair sous l'eau. Un Drac qu'elle salua par erreur alors qu'il avait pris forme humaine lui demanda de quel œil elle l'avait reconnu, et lui ôta son pouvoir.

Dans le chant VI de son Poème du Rhône, Frédéric Mistral, reprend ce thème des mésaventures d'une lavandière de Beaucaire enlevée par le Drac. La narration en est différente. Charmée par un chant venu du plus profond des eaux, l'Anglore avait laissé tomber son battoir dans le fleuve. Quand elle tenta de le récupérer, elle fut saisie et entraînée par le Drac « dans une grotte vaste et pleine de fraîcheur, éclairée par une lueur aqueuse ». Elle allait y rester durant sept ans. Là, elle servit de nourrice au fils du Drac. Très satisfait de ses premiers services « le Drac lui confia une petite boite de graisse humaine en lui recommandant de bien en enduire son fils chaque soir afin qu'il soit invisible puis de se nettoyer soigneusement ses mains avec une eau spéciale qu'il lui fournit également ». L'Anglore oublia un soir cette recommandation et le lendemain matin, après qu'elle se fut frotté les yeux pour mieux s'éveiller, elle vit enfin le Drac sous sa forme humaine.


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La lavandière de Paul Guigou, 1860


Quand elle réapparut, pressée de questions, elle avoua qu'elle était restée tout ce temps dans le Rhône avec le Drac. Le poète conclut son chant en jouant sur ambiguïté de leurs rapports. L'Anglore ne put se défaire de la séduction qu'exerçait sur elle son geôlier qu'en se signant. Quelque temps après, en se promenant sur une place de Beaucaire, elle aperçut un homme qui n'était autre que le Drac. Elle s'empressa d'aller le saluer. Mal lui en prit, celui-ci furieux d'avoir été découvert, lui creva un œil d'un coup de griffe et s'en retourna à tout jamais au plus profond du Rhône.

Des battoirs de lavandières ornés d'un Drac reptilien sont exposés au Musée du Vieux Beaucaire et au Museon Arlaten.


► Drac occitan


La Légende argentée de sainte Énimie, patronne de la ville du même nom, en Lozère, dit que celle-ci eut à lutter contre un Drac, un dragon diabolique. Dans son recueil de contes traditionnels intitulé Contes del Drac Joan Bodon (1920-1975) relève plusieurs contes associant lo Drac (prononcer « lou drâc ») à un équivalent des fameux lycanthropes. Dans le Rouergue, le Drac est parfois représenté comme un loup-garou, homme le jour et loup la nuit. Il sort alors pour dévorer se nourrir (avec une prédilection pour les enfants et les jeunes femmes vierges). Pour se transformer, il doit entrer en contact avec sa peau de loup qu'il cache quelque part dans sa maison. Si la dite peau est brûlée, la malédiction est levée. Il est raconté que ce Drac est le fruit de l'union entre le Diable et une jeune mortelle encore vierge.


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Sainte Enimie combattant le Drac, peinture
murale de l’église de Sainte-Enimie (Lozère)


En Rouergue, le Drac était un démon poursuivant les hirondelles. Ceci expliquait le vol erratique de cet oiseau. Un jour, l'un de ces démons parvint à happer la queue de l'oiseau, et depuis toutes les hirondelles possèdent une queue fourchue. En fait, l'hirondelle suit les moustiques qui font des tours et détours pour échapper à leur prédateur, mais les insectes étant trop petits pour être vus de loin, il a fallu trouver une autre raison pour expliquer ce vol.

Dans les légendes languedociennes, notamment de Rouergue et dans la région du Viaur, selon l'écrivain occitan Joan Bodon, le Drac est considéré comme étant le fils du diable. De son épouse, nommée en occitan draquessa, il eut une multitude de descendants, les dracous, qui ne cessent de jouer des tours plus ou moins pendables aux humains.


Dans les régions occitanes, le Drac est souvent considéré comme un génie des eaux, une sorte de sirène mâle souvent accompagné de sa forme féminine, la draga, aussi appelée dauna d'aiga en occitan, dona d'aigua en catalan (« dame d'eau »). En Ariège, on a relevé de nombreux témoignages sur les dragas : à Lordat, elles vivaient dans des grottes, près d'un ruisseau où elles faisaient leur lessive avec des battoirs en or, et elles n'avaient qu'un œil au milieu du front. En Pays de Foix, les dragas vivent dans les cours d'eau, ont un corps serpentiforme et sont assimilées à des fées. Elles sont très vindicatives vis-à-vis des intrus, et seul le son des cloches les arrête.


Dans ses Contes populaires de la Gascogne, Jean-François Bladé a deux contes intitulés Le Drac. Dans le premier, le Drac n'a pas de forme explicite (on peut supposer qu'il a une apparence humaine), il se désigne lui-même comme le Roi des eaux, il vit dans un beau château au milieu d'un jardin sur la mer, il peut marcher sur les flots et commander vents et tempêtes ; toutefois son pouvoir finit à la limite des eaux, « à terre ». Il veut épouser la belle Jeanneton, mais celle-ci lui objecte qu'il n'est pas de la race des chrétiens ; il la retient alors captive par « une chaîne dorée, fine comme un cheveu, forte comme une barre d'acier, et longue de sept cent lieues », qui lui permet malgré tout de courir sur la mer. Ce conte a été repris par Pierre Dubois dans sa Grande encyclopédie des elfes.


Édouard Brasey rappelle que la plupart de ces génies des eaux sont décrits comme vivant dans les sources ou les puits, et que certaines descriptions font état de longs cheveux d'algues vertes et de nageoires translucides, à l'instar des ondins.


► Drac catalan

La forme première du Drac est celle du dragon classique. Il possède parfois un joyau sur le front, comme les vouivres. La relation de l'ascension historique du Canigou, par le roi Pierre III d'Aragon, dit qu'en arrivant à proximité du sommet, il trouva un lac d'où s'envola un dragon. Un autre drac fut terrassé sur la Canigou par saint Guillem de Combret. Drac est le nom catalan du dragon (le patron de la Catalogne est saint Georges, combattant emblématique du dragon), mais la plupart des dracs catalans sont liés à l'eau, tel celui qui, vaincu par saint Éméré, ou saint Mer, vivait dans le lac de Banyoles. Le dragon est un élément récurrent dans l'héraldique catalane et dans de nombreuses localités des dragons, souvent cracheurs de feu, sont promenés dans les rues lors des fêtes.



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Le Drac de Villafranca en Catalogne



► Drack de Franche-Comté


Une créature confondue avec le cheval porte le nom de drack dans les légendes franc-comtoises. Selon la Société des traditions populaires, il s'agit d'une espèce de quadrupède blanc ressemblant à un cheval sans tête, mais très léger et très rapide dans sa course. Il est possible que son nom dérive du radical de « dragon ». Il existe un certain nombre de versions des légendes jurassiennes où un cheval blanc est identifié comme étant en fait un drack. Le drack est ainsi décrit comme inoffensif à Vernantois, où il passe son temps à brouter près du moulin de Moirons. À l'Étoile, il emporte les voyageurs attardés dans le ciel. À la ferme de Champvent-du-Milieu, près de Mouthe, il ramène le fermier depuis les foires du village voisin. À Cosges, il transporte des voyageurs et ceux de Chisséria le verraient souvent passer. À Tavaux, il erre sur la route et s'empare des malheureux piétons qu'il va noyer dans le Doubs. C'est à Commenailles qu'on le connait le mieux : un cheval sans tête vient sans bruit par derrière les voyageurs et pose ses deux pattes de devant sur leurs épaules. Il les charge ensuite sur son dos et les emporte ventre à terre dans le bois d'où ils ont grand peine à sortir. C'est un monstre considéré comme très dangereux au début du XXe siècle, puisque dans les communes voisines, notamment à Relans, les vieillards donnaient aux gens des consignes pour éviter la présence du drack qui, dit-on, garde l'entrée du bois.



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Le Doubs à hauteur de Mouthe, un lieu où sévit le drack
franc-comtois selon la légende



► Âne rouge ou cheval, formes du diable

Dans les Pyrénées, le Drac peut se présenter sous la forme d'un grand âne rouge qui surgit la nuit, souvent à proximité d'un pont, et qui peut s'enfler démesurément et effrayer le passant pour le précipiter dans la rivière et le noyer. D'autres fois, l'âne rouge prend l'aspect d'un animal paisible, des enfants montent sur son dos et le corps de l'âne s'allonge jusqu'à accueillir un grand nombre d'enfants (en général, sept). Il se jette alors dans l'eau d'un étang ou d'une rivière, les entraînant tous dans la mort. Ces légendes avaient cours de la Catalogne à la Bigorre et au-delà, dans tout le domaine occitan. Près de Narbonne, un cheval engloutissait les imprudents dans le Trou de Viviès. Dans un conte de l'Albret de l'abbé Léopold Dardy, c'est un cheval rouge qui jette neuf enfants dans une fondrière. À Aigues-Mortes, un cheval nommé drapé (drapet, draquet ?) emporte les enfants vers une destination inconnue.


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Le Drac, sous la forme d’un âne rouge,
va noyer les enfants imprudents



Enfin, le Drac peut prendre la forme d'animaux variés : par exemple, un agneau ou une brebis, que le passant prend sur ses épaules. L'animal se met alors à peser de plus en plus. La fin peut être dramatique, mais le plus souvent l'animal disparaît dans un ricanement, en disant qu'il a fait une bonne promenade et le naïf s'en tire avec une frayeur rétrospective. Dans ce type d'anecdotes, très fréquentes, le Drac n'est pas toujours cité nommément. Plus rarement, il se transforme en objets : une jeune fille trouve sur son chemin une belle pelote de fil, qu'elle utilise pour coudre sa robe de mariée. En pleine cérémonie, la robe tombe en morceaux, la laissant à moitié nue. C'était un Drac qui s'était changé en fil. Toutefois, Antonin Perbosc note qu'il ne sait pas se changer en aiguille, parce qu'il ne sait pas comment percer le chas.


► Le Tac des Landes de Gascogne

Lo tac est une créature s'apparentant au drac présent en Gascogne et plus particulièrement dans les Landes de Gascogne. Le tac peut prendre diverses formes cheval, agneau, panier, etc. Il cherche à se faire porter par un humain pour l’épuiser, parfois même jusqu'à la mort. Il agit dans les bois ou près des fontaines des Landes.

Le Tac pour attirer sa proie siffle en imitant le bruit du hapchot (Le hapchot (du gascon lo hapchòt) est un outil à bec recourbé utilisé par les gemmeurs pour rafraîchir la care des pins dans les Landes de Gascogne).


► Lutin

Le Drac est enfin une sorte de lutin, souvent désagréable, mais pas vraiment malfaisant, qui s'amuse à jouer toutes sortes de tours aux humains dans leurs maisons, à exciter le bétail, à mener grand tapage, à tresser la crinière et la queue d'un cheval. Le plus souvent, il existe des méthodes pour s'en débarrasser : comme ils doivent laisser les choses dans leur état initial avant de repartir, on place sur leur passage un bol rempli de grains, qu'ils renversent, et ils doivent ramasser tous les grains sans en oublier un seul (dans les contes d'Auvergne, il s'agit d'un bol rempli de cendres, dans le Luberon, de minuscules graines de lin ou de carotte), tâche fastidieuse qui les dissuade de revenir. Selon d'autres sources, les Dracs adorent compter, il suffit donc de mettre sur leur passage une grande quantité de petits objets, comme un bol de graines, pour les occuper ; ou bien, comme le fait un paysan rusé, qui dit à un Drac qu'il était fils des étoiles, et que toutes lui appartenaient : le Drac est encore en train de les compter. Dans le second conte Le drac de Bladé, le lutin rend des services tant que l'humain respecte les termes du contrat, puis se venge terriblement, et on ne sait pas comment il disparaît : soit qu'il parte de lui-même, soit par l'intervention d'un devin lanusquet (les devins des Landes étaient réputés pour leur efficacité).
Dans l'Aude, en Pays de Sault et au Pays d'Olmes, on confectionnait avec les restes de pâte un gâteau du Drac, que l'on laissait dans un coin afin de se concilier ses bonnes grâces. On faisait de même en Quercy, où à chaque fournée on lui faisait un flambadèl (gâteau cuit à la flamme), appelé cocon del Drac. Pierre Dubois remarque que le Drac est plus sympathique que de nombreuses créatures féeriques.


Cités du Drac

Il en existe deux en Provence. La première est Draguignan. Albert Dauzat et Charles Rostaing, en se basant sur la forme la plus ancienne Drogoniano, attestée en 909, expliquent que ce toponyme suggère le nom latin, *Draconius, masculin de draconia (surnom tiré du draco, le dragon), auquel a été ajouté le suffixe -anummarquant le nom d'un domaine. Ce fut dans ce « Domaine du Drac », que l'évêque Hermantaire vint lutter contre lui. Il vainquit le dragon qui hantait les marais de la Nartuby et après sa victoire, le prélat fit édifier une chapelle dédiée à saint Michel. Elle existe toujours dans un quartier de Draguignan dénommé lou Dragoun.


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Blason de Draguignan


La seconde est Mondragon dans le Vaucluse. Tout comme Draguignan, cette commune tire son nom de *Draconius. Il s'est transmis de génération en génération puisqu'on le retrouve porté par le seigneur du lieu Dragonet de Mondragon, mort en 1143, puis sous la forme Montdrago (1169) et Monte Dracone (1171) pour désigner sa seigneurie. Un autre Dragonet, baron de Mondragon, fut podestat de la République d'Arles de 1224 à 1227. Frédéric Mistral cite d'ailleurs cette cité comme étant celle du Drac dans son Poème du Rhône, au chant VII.


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Oriflamme de la Riera de Gaià




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Y Ddraig Goch, drapeau du Pays de Galles




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MessageSujet: Re: CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS   CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS I_icon_minitimeMer 20 Mar - 10:05

Ganipote



La ganipote (parfois orthographiée galipote, galipotte, souvent au pluriel) est une créature légendaire et maléfique issue du folklore et des légendes des provinces du centre-ouest et du sud-ouest de la France. On en trouve ainsi mention en Charentes (Aunis, Saintonge, Angoumois), en Poitou, en Touraine , en Pays Gabaye, en Guyenne(« ganipaute ») et jusqu'en Forez (« galipoto »), mais aussi dans le Morvan et au Québec. Le terme masculin « ganipot » est parfois utilisé mais reste d'emploi beaucoup plus limité. Une créature aux caractéristiques proches, la garache, est typique des légendes poitevines.


Créature malfaisante et protéiforme liée au monde de la sorcellerie, elle hanterait les bois sombres, parcourrait la campagne les nuits sans lune ou rôderait autour des demeures habitées le matin avant le jour, et le soir après le coucher du soleil. Volontiers facétieuse, elle est apparentée au loup-garou — bien qu'elle soit capable de prendre non seulement l'apparence d'un loup, mais aussi d'un chien, d'un mouton, d'une chèvre, d'un chat, d'un lièvre, etc. — et s'amuse à terroriser les passants en leur sautant violemment sur le dos, toutes griffes dehors. Elle s'y agrippe et pèse de tout son poids jusqu'à ce qu'ils périssent étouffés. Parfois, prenant au contraire un aspect inoffensif, elle invite les enfants à la suivre afin de mieux les perdre.



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La Ganipote s’apparente par certains aspects au loup-garou
(Weird Tales, novembre 1941, vol.36., n°2, page 38)



Description


► Formes diverses

La ganipote est généralement associée au loup-garou, elle est alors décrite sous la forme d'un grand loup ou d'un lycanthrope mi-homme mi-loup. Mais elle peut prendre la forme d'animaux très variés : moutons, chiens, chèvres, lièvres, porcs, ânes, chats, chevaux, bœufs, mais aussi de grandes chauves-souris ou de grands oiseaux semblables à des oies ou des cygnes.
Dans un récit, le malheureux condamné à courir la galipote a le droit de choisir la forme qu'il prendra. Dans d'autres il est précisé que les différentes formes nécessitent différents degrés de magie : ainsi seuls les plus sorciers sont capables de prendre l'apparence d'un loup, tandis que les autres se changent en lièvre ou en mouton.


► Nature et origine de la ganipote

Dans presque tous les récits, la ganipote est un être humain transformé temporairement en animal ou s'étant d'une certaine façon incarné en animal pendant la nuit.

Le processus de transformation d'une ganipote pourrait se faire de plusieurs façons différentes. Certaines traditions évoquent une sortie de l'âme de la personne victime de ce sortilège, et son incarnation dans le corps d'un animal. L'enveloppe charnelle ne serait pas affectée et resterait en état de léthargie jusqu'aux premières lueurs du jour. D'autres au contraire évoquent une métamorphose pure et simple, dans des circonstances qui peuvent varier selon la région et l'auteur. Enfin, certains récits évoquent un dédoublement du corps : la ganipote aurait ainsi simultanément une forme humaine et une forme animale et maléfique, sans forcément avoir conscience de cet état de fait. Elle pourrait ainsi vaquer à ses occupations le plus innocemment du monde, ou simplement dormir dans son lit, pendant que son terrible « double » serait occupé à « courir la galipotte » et à terroriser les environs.


Il peut tout d'abord s'agir de la transformation volontaire d'un sorcier ou d'une sorcière. Ainsi on dit qu'à Chaillé, un sorcier courtisant une jeune fille attaquait son principal rival sous la forme et à la façon d'une ganipote, pour le forcer à abandonner sa cour. On rapporte aussi des témoignages de personnes se transformant en s'enduisant eux-mêmes le corps d'une pommade.


Mais la ganipote est en général victime de malédiction. Parfois de la part d'un sorcier, parfois de la part d'un prêtre. En effet, il est avéré que quand un crime non résolu avait lieu dans la paroisse, le curé prononçait un monitoire incitant le ou les coupables à se désigner et se rendre à la justice, et les menaçant dans le cas contraire d'excommunication et de châtiment divin. On dit que dans ce cadre, si à la troisième semaine le coupable ne s'était pas dénoncé, le prêtre lançait sur lui une malédiction : pendant l'office, il demandait aux femmes enceintes de quitter l'assemblée, lisait une dernière fois la menace de châtiment inscrite sur un papier, puis le brûlait dans la flamme d'un cierge et enfin soufflait sur celui-ci pour l'éteindre et transporter la malédiction jusqu'au coupable, quel qu'il soit. C'est ce rituel qui condamnerait à courir la galipote. Selon E. Bocquier, les témoignages indiquent que le prêtre lançait également des billes ou des boules au cours de ce rituel.


On dit aussi que les ganipotes seraient des enfants non baptisés, voire même les enfants illégitimes de prêtres.

Dans quelques récits cependant, la ganipote est uniquement une bête, quoique magique et maléfique. Elle serait le produit de l'accouplement d'un chien et d'une louve.


► Courir la galipote


La personne condamnée à se transformer en ganipote ou galipote est plus précisément condamnée à courir la galipote, c'est-à-dire à devoir courir chaque nuit sous forme animale à travers sept paroisses différentes. Le châtiment dure normalement sept ans, mais si la personne révèle ce qui lui arrive ou se fait démasquer, elle devra courir durant sept ans de plus.
Plusieurs récits insistent sur le fait qu'il y a deux degrés de châtiment : en effet, certains, dans leur course nocturne à travers champs, sont capables et autorisés à sauter par-dessus les haies et autres obstacles, en passant par les échaliers. C'est d'ailleurs en partie à leurs sauts agiles que l'on reconnaît les ganipotes. Mais d'autres malheureux ne le peuvent pas, et sont condamnés à traverser tous les buissons même épineux qu'ils rencontrent sur leur chemin. Quand le terme de garache est utilisé, on distingue ainsi les garaches à sauter qui sautent par-dessus les haies et les garaches à percer qui doivent les traverser. Ces derniers se retrouvent au petit matin couverts de griffures.


► Thème de la ganipote qui saute sur le dos des passants


Mais la ganipote n'est pas obligée de courir elle-même la totalité de son trajet à travers sept paroisses. Elle peut également sauter sur le dos d'un passant et se laisser porter, ce qu'elle ne manque pas de faire quand elle en a l'occasion. Elle reste accrochée, les deux pattes avant sur les épaules de l'homme, jusqu'à ce qu'il arrive devant chez lui, après quoi elle repart d'un bond en courant dans la nuit.
Quand il ose le faire, le passant réussit assez facilement à repousser et laisser tomber la ganipote, et celle-ci quoique effrayante ne le mord pas ni ne l'attaque violemment. Mais une fois repoussée, elle saute immédiatement à nouveau sur le dos du malheureux, qui ne peut vraiment s'en débarrasser qu'en acceptant de la porter.
La ganipote se laisse peser de tout son poids, et semble souvent beaucoup plus lourde que ne le serait une bête de sa taille. A tel point que ses transporteurs ressortent souvent de la rencontre complètement exténués, en nage, voire en meurent peu de temps après.
Parfois, au lieu de bondir sur leur victime, les ganipotes utilisent la ruse : sous la forme d'un mouton abandonné et perdu au bord de la route, ils piègent le passant qui décide de les porter sur son dos.


Etymolologie


Le terme est vraisemblablement construit sur le verbe « galoper », ce qui semble bien correspondre à l'expression « courir la galipotte » qui lui est associée, ainsi qu'au nom alternatif de « Bête galopine ». Cela dit, l'abbé Noguès avance l'idée d'une origine grecque : galê (furet, fouine, belette, chat) et podos (pied). Robert Mineau, lui, fait le rapprochement avec le latin calopetus (pourvu de sabots). Dans son dictionnaire du patois saintongeais, paru en 1869, Pierre Jônain décrit la ganipote comme : « La male-bête, l'objet des craintes superstitieuses de toutes nos campagnes. Ce sont, dit-on, des sorciers qui se changent, la nuit, en chien blanc (cani-pote, patte de chien) et courent le pays pour faire peur et pour faire mal».


Persistance


Ces légendes, qui ont fait frémir des générations de jeunes charentais et poitevins, étaient encore reprises le plus sérieusement qui soit dans la presse à la fin du XIXe siècle, comme en témoigne cette annonce parue dans « La Lune » (journal de Fouras) en date du 10 novembre 1895 :
«  Une bigourne (galipote ou loup-garou) vient de faire son apparition à Fouras, on n'en avait pas vu depuis une douzaine d'années. Cette horrible bête vient se poster tous les soirs, vers huit heures, dans un bois le long de la ligne ferrée. Elle se montre sous différentes formes et effraie les personnes qui passent par-là. Mères de famille, veillez ! »



Passage au Canada


L'expression « courir la galipotte » est passée au Québec, où elle se rapporte à une personne s'étant transformée en loup-garou, comme le rapporte Honoré Beaugrand dans ses « Légendes canadiennes» et Édouard-Zotique Massicotte dans son « Le loup-garou. Légende canadienne », qui note : « Il était devenu loup-garou. Oui ! Tous les soirs, à la brunante, il se transformait et courait la galipotte en compagnie de ses semblables jusqu'au matin. » . Dans un sens second, il s'applique à ceux qui « courent la pretentaine ».




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MessageSujet: Re: CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS   CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS I_icon_minitimeMar 13 Aoû - 11:18

Graoully





Le Graoully (parfois écrit Graouli, Graouilly, Graouilli ou Graully) est un animal mythique à l'apparence d'un dragon, vivant dans l'arène de l'amphithéâtre de Metz, qui aurait dévasté la ville avant d’être chassé par saint Clément de Metz, premier évêque de la ville au IIIe siècle. Cette légende représentait la destruction des religions païennes par le christianisme.





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Le Graoully de Metz vu par Horace Castelli, 1872



Légende

La première version de la légende de saint Clément de Metz date de la fin du Xe siècle. Saint Clément est envoyé par saint Pierre pour évangéliser Metz. Mais des serpents installés dans l'amphithéâtre empoisonnent l'air de leur souffle venimeux et interdisent ainsi l'accès à la ville. Après avoir dit la messe et communié, saint Clément se rend à l'amphithéâtre, soumet les serpents d'un signe de croix, puis il lie le plus grand de son étole et le conduit au bord de la Seille. Là, il lui ordonne de quitter les terres habitées avec les siens. Depuis ce jour il n'y a plus aucune bête nuisible dans l'amphithéâtre. Ce dernier élément de la légende est une tradition locale rapportée par Paul Diacre dans ses Gesta episcoporum mettensium, écrits entre 783 et 786. L'auteur de la légende de saint Clément s'inspire de plusieurs vies de saints sauroctones pour écrire l'épisode du combat contre les serpents.




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Saint Clément, premier évêque de Metz, conduit le
Graoully sur les bords de la Seille.


La légende évolue entre le XIe siècle et le XVIe siècle. Le « plus grand des serpents » devient un dragon buveur de sang envoyé par Dieu pour punir les Messins de leurs débauches. Saint Clément, envoyé pour délivrer Metz du monstre, le noie purement et simplement dans la Seille.

Représentation

Entre le XIIe siècle et la Révolution française, la légende de saint Clément était commémorée par une procession à la Saint-Marc3 et aux rogations, adaptation locale de la tradition romaine du Manducus4. Son effigie, sous la forme d’un dragon était promenée dans toute la ville avant d’être fouettée par les enfants.
« C’était une effigie monstrueuse, ridicule, hideuse et terrible aux petits enfants, ayant les yeux plus grands que le ventre, et la tête plus grosse que tout le reste du corps, avec amples, larges et horrifiques mâchoires bien endentelées, tant au-dessus comme au-dessous, lesquelles, avec l’engin d’une petite corde cachée dedans le bâton doré, l’on faisait l’une contre l’autre terrifiquement cliqueter, comme à Metz l’on fait du dragon de saint Clément. » (François Rabelais, Quart Livre [archive]) L'appellation de « Graully » pour désigner cette effigie est attestée dès 1546.



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Sur le blason du Sablon (commune sur laquelle l’amphitéâtre
Se trouvait et où le dragon aurait été terrassé), figure la représentation
Héraldique du Graoully, transpercé de la crosse de Saint Clément



On peut aujourd’hui le voir représenté dans la crypte de la Cathédrale Saint-Étienne de Metz. Il figure aussi sur les blasons du Football Club de Metz, du Rugby Club de Metz Moselle et du Hockey Club de Metz, de l’École nationale d'ingénieurs de Metz et du lycée Louis Vincent. La plus vieille sculpture connue à ce jour se situe au 10 rue Chêvremont, sur la maison du serpent.


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L’effigie du Graoully conservée dans la crypte
De la Cathédrale de Metz et la copie présente
Dans la Chambre lorraine du Haut-Kœnigsbourg



On trouve de manière quasi permanente une effigie du Graoully suspendue au-dessus de la rue Taison, non loin de la cathédrale. L'on invoque le Graoully, comme origine potentielle de la toponymie de cette rue qui effrayait des générations d’enfants. Aussi les habitants n’osaient sortir dans cette rue la nuit, de peur de rencontrer le terrible dragon, avertissant : « Taisons, taisons-nous, voilà le Graoully qui passe ! ».
On retrouve également une représentation du Graoully sur une maison de la rue de la Marne à Sarrebourg et dans une salle du château du Haut-Kœnigsbourg.


SOURCE :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Graoully[/center]
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MessageSujet: Re: CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS   CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS I_icon_minitimeMar 13 Aoû - 11:22

Créature de Metz, le Graoully fut vaincu par Saint Clément.





C’est quand la nuit tombait que surgissait le Graoully, ce redoutable monstre dans la cité de Metz. Son nom vient de l’allemand graulich, signifiant terrifiant. Sorte de dragon aux yeux rouges, aux écailles solides comme l’airain, possédant deux rangées de crocs et pourvu d’ailes de chauve-souris, il venait des cieux pour fondre sur les habitants pour les dévorer.



CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS 499280-creature-de-metz-1



Saint Clément arriva de Rome, dans cette cité encore païenne  pour y prêcher la bonne parole et convertir les messins au christianisme. Les habitants envoyèrent immédiatement des émissaires auprès de lui, car on contait les miracles qu’il avait accompli. Clément accepta de les aider et se rendit dans la tanière du Graoully, armé uniquement de sa foi.


La créature avait élu domicile dans le quartier des arènes, un ancien amphithéâtre romain regorgeant de serpents. Clément traversa sans problème les reptiles qui s’écartaient sur son passage et arriva devant le Graoully  qui le fixa la gueule dégoulinante de sa bave empoisonnée. Clément jeta une étole autour du cou du monstre qui fut immobilisé, puis il le traîna comme on promène un chien en laisse aux abords de la Seille, un des deux fleuves de la région et le jeta dedans. Le Graoully disparu dans les eaux à tout jamais et éblouis par leur sauveur, les messins se convertirent au christianisme.




https://www.dol-celeb.com/creatures/graoully/
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MessageSujet: Re: CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS   CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS I_icon_minitimeMar 13 Aoû - 11:53

TARASQUE


La Tarasque, dite aussi « bête faramine », est un animal du folklore provençal. Elle était censée hanter les marécages près de Tarascon, détruisant tout sur son passage et terrorisant la population. Ce monstre est une sorte de dragon à six pattes courtes comme celles d'un ours, un torse comme celui d'un bœuf, recouvert d'une carapace de tortue et muni d'une queue écailleuse se terminant par un dard de scorpion. Sa tête a été décrite comme étant celle d'un lion aux oreilles de cheval avec un visage de vieil homme. Depuis le 25 novembre 2005, les fêtes de la Tarasque à Tarascon ont été proclamées, par l'UNESCO, comme faisant partie du patrimoine oral et immatériel de l'humanité et inscrites en 2008 parmi l'ensemble Géants et dragons processionnels de Belgique et de France.





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La Tarasque de Tarascon trainée au bout de
Son écharpe par une petite sainte Marthe




Légende

Dragon amphibie aux yeux rougis et à l'haleine putride, la Tarasque vivait sur le rocher où a été construit le château de Tarascon. Elle guettait les voyageurs passant le Rhône pour s'en repaître, semant la terreur dans tout Tarascon.




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Marthe fustigeant la Tarasque, peinture attribuée à André Abellon
(Eglise Sainte-Marie-Magdeleine à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume)




Elle est décrite de la façon suivante par Jacques de Voragine dans la Légende dorée qu'il écrivit dans les années 1261-1266 : « Il y avait, à cette époque, sur les rives du Rhône, dans un marais entre Arles et Avignon, un dragon, moitié animal, moitié poisson, plus épais qu'un bœuf, plus long qu'un cheval, avec des dents semblables à des épées et grosses comme des cornes ; il se cachait dans le fleuve d'où il ôtait la vie à tous les passants et submergeait les navires. »





CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS 160567-marthe-domptantla-tarasque

Marthe domptant la Tarasque, peinture du XVIIIe siècle Musée des Arts et traditions populaires




Plusieurs versions existent pour expliquer la fin du monstre. Un jour, une jeune fille originaire de Béthanie, sainte Marthe, venue évangéliser la Basse-Provence, décida de braver la bête. Avec toute la compassion que lui procurait sa foi chrétienne, elle obtint la soumission de la créature qui se laissa mener en laisse : sainte Marthe avait ligoté à jamais ce symbole du paganisme. Mais le village avait subi tant de pertes que ses habitants se ruèrent sur le monstre et le tuèrent. Ou encore, seize jeunes gens auraient défié et tué la Tarasque et seulement huit en seraient sortis vainqueurs et auraient fondé les villes de Tarascon et Beaucaire.

On peut rapprocher cette légende d'autres histoires analogues de saints sauroctones, par exemple l'évêque saint Romain qui délivre Rouen de la Gargouille, dragon qui terrorisait la ville, ou saint Clément de Metz qui tue le Graoully.


Tarasques antiques et médiévales


► tarasque de Noves





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« Tarasque de Noves » (musée lapidaire d’Avignon) Ier siècle avant notre ère



Un monstre androphage recouvert d'écailles de tradition salyenne ou cavare connu sous le nom de « Tarasque de Noves » (Musée lapidaire d’Avignon) en est la première représentation connue.


Elle a été découverte, en 1849 par Joseph Joachin Meynard, dans un champ près du cimetière de cette commune lors du désouchage d'un mûrier. Elle reposait entre le village et la Durance, près du gué de Bonpas, à 2,50 mètres de profondeur sur un sol de pierres brutes. Elle est datée entre -50 et le début de notre ère. Longtemps considérée comme un ours, puis comme un lion à cause de sa crinière et de sa queue, elle eut très certainement un rôle religieux.




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La Tarasque de Noves de face en
position ithyphallique



Salomon Reinach, qui la prenait pour un lion, l'a ainsi décrite : « La bête est assise sur son train de derrière. Sur chacune de ses pattes repose une tête barbue qui supporte une patte antérieure du fauve. La gueule du lion, largement ouverte, contenait probablement la partie inférieure d'un corps humain (le groupe est mutilé à cet endroit), car deux tronçons de bras humains, dont l'un est orné d'un bracelet, semblent avoir appartenu à ce corps. »
Les têtes coupées, qui portent des moustaches à la gauloise, ont une analogie avec celles de l'oppidum d'Entremont, près d'Aix-en-Provence ou celles de Velaux.


► tarasques Médiévales


Ce monstre androphage, de tradition pré-romaine, apparaît dans la galerie Nord du cloître de l'abbaye de Montmajour sous la forme de deux têtes ornant des consoles de la galerie Nord.




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La Tarasque sur un chapiteau de Saint-Trophisme d’Arles



La première console, située près de l'enfeu de l'abbé Jean Hugolen (1405–1430), montre la Tarasque en train de dévorer la tête d'un homme qu'elle traîne sur le ventre. La seconde orne une console qui se trouve à l'opposé à l'angle Nord-Est du cloître. Le monstre finit de dévorer une personne dont on distingue encore le corps au fond de sa gueule.
Ces figurations de la bête de fine qualité et de grande expression se retrouve à Saint-Trophime d'Arles, à Saint-Paul de Mausole, près de Saint-Rémy-de-Provence et à Saint-Michel-de-Frigolet, proche de Barbentane et semblent issues des consoles de l'amphithéâtre de Nîmes.



CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS 555208-tarasque-a-montmajour
Une des deux Tarasques de l’abbaye
de Montmajour
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MessageSujet: Re: CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS   CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS I_icon_minitimeMar 13 Aoû - 12:20

Tarasques dans le Folklore


****** Tarasque de Tarascon



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Représentation de la Tarasque au château du roi Réné à Tarascon




Jusqu'à la fin du XIXe siècle, ces fêtes s'accompagnaient de jeux et d'une procession menés par les différentes corporations de métiers : vignerons, portefaix, bergers, jardiniers (maraîchers, fermiers, métayers) mais aussi des bourgeois. La présence de ces corporations, qui représentaient les métiers de la Provence, symbolisait la renaissance fertile lors des fêtes de Pentecôte.

Désormais, la Tarasque ne sort qu'une fois par an, en principe le 29 juillet, jour de la Sainte-Marthe ; mais pas toujours : en 2016, par exemple, ce fut le 26 juin. Il ne reste plus grand-chose du rituel processionnel ; il s'agit plutôt d'une exhibition folklorique et touristique.

Tous les ans, pendant les fêtes de la Tarasque, on la voit défiler dans les rues de la ville, ce qui est devenu un argument touristique. Le reste de l'année, on peut la voir dans son antre dans la Rue des Halles.



CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS 955761-les-chevaliers-de-la-tarasque
La Tarasque et les chevaliers de la Tarasque




****** Tarasque espagnole

La Tarasque est présente dans de nombreuses villes espagnoles, de Madrid à Grenade. Liée à la ville de Tarragone en Catalogne, la Tarasque fait également partie du bestiaire des fêtes de Ciutat Vella de Barcelone, depuis au moins le XVIe siècle. La Tarasque participe à des processions de la Fête-Dieu à travers toute l'Espagne. Elle a de nombreuses variantes selon les villes, surtout en Catalogne où elle prend la forme du Drac à Vilafranca, se nomme la Mulassa à Reus et se retrouve aussi à Berga lors de la fête de la Patum. En Galice, elle est connue sous le nom de Coca à Redondela, ville de la province de Pontevedra.



CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS 519242-tarasque-VALENCE
Tarasque de la Fête-Dieu à Valence



• Dans la ville de Grenade, la Tarasca défile accompagnée de grosses têtes et de géants. Le monstre porte sur son dos un mannequin habillé par un grand couturier ce qui définit les tendances des vêtements qui seront à la mode au cours de l'été.
• À Valence, lors de la procession, l'une des figures représente La Tarasca de Santa Marta ou Dragon à la grande gueule.
• Dans la cité de Tolède, à la veille de la procession religieuse, a lieu le défilé de géants et de grosses têtes du XVIIIe siècle, qui escorte la Tarasque. Avec un corps de tortue, des ailes de vampire, une tête de serpent, elle ouvre sa gueule fumante et projette de l'eau sur les enfants. Sur son dos, a pris place la tarasquilla représentant Anne Boleyn. Ce carnaval a été remis à l'honneur dans Tolède au début des années 1980.




CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS 731521-tarasque-MADRID
La Tarasque de Madrid en 1663




https://fr.wikipedia.org/wiki/Tarasque[/color]
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MessageSujet: Re: CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS   CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS I_icon_minitimeMar 13 Aoû - 12:33

VOIRLOUP



Le voirloup est une créature fantastique maléfique et nocturne mentionnée dans le folklore français propre au pays d’Othe. Contrairement à une croyance très répandue, il ne s’agit pas d’une sorte de loup-garou, mais plutôt d’un « cousin » de celui-ci, puisqu’il peut se transformer en d’autres animaux que le loup.



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Représentation moderne d’un voirloup
(dessin numérique, 2009)



Région d’origine

Le voirloup est propre au pays d’Othe. Ce massif s’étend entre Sens, Troyes et Joigny en unissant les départements de l’Aube et de l’Yonne ; il forme une bande d’environ vingt kilomètres de large sur cinquante kilomètres de long. La région comprise, à l’est, entre Maraye-en-Othe et Bercenay-en-Othe est la plus fertile en légendes sur les voirloups.



description

Les voirloups sont à l’origine des hommes ou des femmes aux âmes noires, coupables des sept péchés capitaux et qui se laissent posséder par Satan ou Bélial. Pendant leur période de transformation, ces créatures peuvent prendre la forme de loups, mais aussi de renards, de sangliers, de boucs, ou de chats, en fait, de toutes les bêtes malfaisantes dans la peau desquelles il leur est facile de nuire impunément.

Les voirloups se métamorphosent à minuit, après s’être enduits les membres inférieurs, devant et derrière, avec une mixture nommée l’amalgame (composée de semence humaine obtenue dans les sabbats, du sang nuptial d’une vierge, de la graisse d’un porc tué le vendredi saint, à trois heures de l’après-midi, qui est devenue rance, et d’un filet de bave du Diable). Ils adressent une supplique à Satan et sont recouverts par le pelage de l’animal désiré tout en conservant l’entendement humain. Ils se promènent dans la forêt de minuit à l’aube sans faire de bruit, égorgent et dépècent les chiens et le bétail et se désaltèrent du sang de leurs victimes. Les voirloups sont généralement solitaires, mais ils savent se retrouver pour associer leurs pouvoirs maléfiques. La vue du sang les affole et ils ne se calment qu’en versant le sang à leur tour.

Les voirloups sont souvent invulnérables. Ce sont des adversaires très dangereux pour l’être humain auquel ils s’attaquent ; toutefois, ils ne les tuent pas, mais leur sucent parfois le sang comme des vampires. Il est impossible de tuer les voirloups ; en revanche, lorsqu’on les blesse, même s’ils sont insensibles à la douleur et guérissent très vite, ils en conservent toujours des cicatrices. Les yeux du voirloup peuvent allumer la paille ou le fourrage à distance, à flanc de coteau, dans les champs, les granges ou les sinots. Plusieurs témoignages rapportent des feux nocturnes aux environs de Maraye-en-Othe et de Bercenay-en-Othe ; chaque fois, une silhouette furtive et inquiétante, mi-bête mi-homme, se dessinait sur la crête5. Les voirloups sont de plus nyctalopes et redoutent les premières lueurs du jour car lorsque le Soleil se lève et que le coq se met à chanter, leur peau animale éclate et ils reprennent forme humaine.

Les voirloups passent leurs journées à épier les mortels pour vérifier qu’on ne dit ni n’écrit rien sur eux. Ceux qui se risquent à les décrire sous leur forme animale en font connaissance à la nuit tombée. On les piège difficilement ; ils n’ont pas la faculté de jeter des sorts mais les voirloups sont par nature poussés à accomplir le plus de mal possible au nom de Satan. Sous leur forme humaine, ils sont facilement reconnaissables à la tache rougeâtre qu’ils présentent au bas de la colonne vertébrale, ou encore à la fourche à deux dents qui se dessine sur leur épaule gauche.




https://fr.wikipedia.org/wiki/Voirloup
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MessageSujet: Re: CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS   CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS I_icon_minitimeMar 13 Aoû - 12:54

VOUIVRE



La vouivre (ou wyverne) est une créature fantastique mythologique. Elle prend la forme d'un dragon ou d'un serpent ailé, selon les traditions régionales ; souvent, elle est supposée porter une escarboucle sur le front. En héraldique, elle est aussi appelée guivre.




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Vouivre représentée dans le Liber floridus, 1448



Etymologie


Attesté vers 1150 wivre « serpent » ; puis dans la seconde moitié du XIIIe siècle vuivre ; en 1636 guivre : « Vuivre, serpent volant, éclatant en feu » ; 1834 vouivre « dragon, monstre fantastique », très répandu en Suisse et dans le Jura ; vivre dans les dialectes du Centre et de l'Est ; voivre ; en 1904 vouivre. Il est utilisé au XIXe siècle avec le sens que l'on connaît aujourd'hui de « dragon, monstre fantastique ».



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Vouivre, emblème de Klagenfurt


Il s'agit d'une variante dialectale de « guivre », attesté vers 1100 « vipère, serpent » (La Chanson de Roland, édition J. Bédier, 2543 : serpenz e guivres, dragun e averser), puis au XIIIe siècle (Le rôle d'armes Bigot, 205 dans Braust, p. 287 : a une vuivre… de travers el Kief) ; en 1581, héraldique : guivre, employée au XIXe siècle avec le sens que l'on connaît aujourd'hui de dragon, monstre fantastique.



CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS 296239-armes-midlant-railways
Armes de Midlant Railways


Quoique le contenu sémantique de vouivre apparaisse vers le XVIIe siècle, la signification actuelle date du XIXe siècle, période durant laquelle le romantisme remet au goût du jour l'époque médiévale. Ce mot est un régionalisme linguistique propre à la Lorraine, la Bourgogne, la Franche-Comté, le Jura et la Suisse.


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Armes du duché de Milan


Ce terme est issu du latin classique vipera « vipère » altéré en *wipera sous l'influence des nombreux mots germaniques en [w] (voir le vieux haut allemand wipera, lui-même emprunté au latin vipera).



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Vouivre représentée dans Saint Georges et le dragon de Paolo Ucello, 1450


Vouivre et wyverne

La vouivre et la « wyverne » ne paraissent pas être exactement la même créature, car les définitions n'insistent jamais sur les mêmes choses, selon la langue. Les définitions suivantes ont été créées en comparant de nombreux dictionnaires français et anglais. On constatera qu'elles sont différentes l'une de l'autre :

► Français

Dans les contes populaires et en héraldique, la vouivre est un serpent fantastique préposé à la garde d'un trésor possédant un corps de serpent, des ailes de chauve-souris et des pattes de pourceau.
On retrouve la figure de la vouivre dans la littérature. Marcel Aymé décrit dans La Vouivre une jeune femme nue vivant au milieu des marais et protégeant un énorme rubis. Cédric Vincent mélange les deux versions : il imagine la vouivre comme un esprit lié à l'eau, qui se présente aux humains sous l'aspect d'une femme lorsqu'elle est heureuse, d'un dragon à deux pattes lorsqu'elle est en colère. Henri Vincenot décrit la vouivre comme un immense serpent souterrain correspondant au courant tellurique terrestre, dans son ouvrage Les étoiles de Compostelle. Bernard Clavel a écrit un conte sur la vouivre, présent dans le recueil Légendes des lacs et des rivières.

Vouivre, en franc-comtois, est l'équivalent du vieux mot français « guivre », qui signifie serpent et qui est resté dans le langage du blason.

► Anglais

Dans les contes populaires et en héraldique, la wyverne est un serpent fantastique possédant deux pattes, deux ailes et une queue hérissée de pointes.
En héraldique anglaise, c'est un dragon ailé à deux pattes.

► Italien

En héraldique, la « guivre » est un serpent en pal ondoyant, engloutissant un enfant (l'« issant »). Elle est assez répandue en héraldique italienne, notamment à Milan où elle représente le symbole de la famille Visconti.


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Une guivre (blason des Visconti)


Une légende veut qu'Ottone Visconti, alors commandant dans la croisade de 1187, prit ce symbole sur l'étendard d'un Sarrasin qu'il avait vaincu. Il rapporta ce trophée à Milan qui devint l'un des symboles de la ville, sous le nom de « Biscione » ou « bissa » en patois milanais qui est la traduction de « vipère ». Une autre légende veut que vers 1200, ce fut un autre Visconti qui tua un serpent ou dragon qui terrorisait les habitants.

Ce symbole a été repris sur l'écusson de la marque d'automobiles Alfa Romeo fondée à Milan, sur les maillots de l'équipe de l'Inter de Milan et par la société Fininvest de Silvio Berlusconi avec une légère modification (l'enfant est remplacé par une fleur).

En héraldique, « guivre » n'est pas synonyme de « vouivre », ce dernier étant un serpent fabuleux.


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Le « Biscione » symbole de la ville de milan


Aspects folkloriques


► Vivacité des légendes

Monstre folklorique, la vouivre fait pourtant partie intégrante, depuis des siècles, du patrimoine de plusieurs pays européens (Angleterre, France, Suisse notamment).

Souvent les traditions se perdent, même en Franche-Comté, le réel noyau de la légende. Il n'y a plus depuis la seconde moitié du XXe siècle d'histoires rapportées oralement à propos d'une Vouivre ou d'une personne qui a tenté de s'emparer de sa pierre précieuse (escarboucle). Mais ce qui demeure surtout sont les noms des lieux-dits, dérivés de Vouivre.

Tous les vingt ans se célèbre à Couches (Saône-et-Loire) la fête de la « Vivre », en l'honneur d'un monstre qui semait la terreur. La légende remonte à 1328 et la prochaine fête sera en 2028.

La fontaine à chagrin entre Lacrost et Préty en Saône-et-Loire porte le souvenir de la vouivre de Lacrost.


Une vouivre figure sur le drapeau de l'Ajoie, un district du canton du Jura en Suisse. Dans cette région, la tradition de la vouivre est vivace.


► L’escarboucle ou l’œil unique

De nombreuses vouivres sont représentées comme une sorte de dragon ailé qui porte une escarboucle sur le front. Cet œil, une gigantesque pierre précieuse, est parfois caché dans les roseaux des berges d'une rivière ou d'un lac tandis que la vouivre y pêche, et peut être subtilisé par un voleur audacieux.

Cette pierre a fasciné les hommes. Leur convoitise se retrouve dans de nombreuses légendes de nos provinces et les amène à la tuer pour s'emparer du diamant comme dans les contes similaires du Cantal, du Puy-de-Dôme, de Vienne, de Basse-Normandie, de Bresse, du Revermont… Paul Sébillot, dans Le Folklore de France, a recensé beaucoup de légendes ainsi qu'Henri Dontenville dans son Histoire et géographie mythiques de la France.

À Brétigny en Côte-d'Or, « Lai Sarpan du Bois du Roz » avait une couronne sur la tête, un œil de diamant, des écailles brillantes et sonores et un anneau à la queue.

Dans le conte, Le Serpent au diamant, le bûcheron qui dérobe l'escarboucle apprend de la bouche du roi qu'elle a le pouvoir de transformer le fer en or.

Dans les montagnes des Alpes et du Jura, un serpent volant aux proportions énormes, appelé vouivre, portait sur sa tête une aigrette ou couronne étincelante, et sur le front un œil unique, diamant lumineux qui projetait une vive lumière que l'on voyait de très loin. Lorsqu'elle voltigeait avec bruit de mont en mont, une haleine de flammes et d'étincelles sortait de sa bouche.

Selon la légende, on voyait jadis dans les forêts de Luchon de grands serpents qui avaient une pierre brillante sur le front.

La « Male Beste » des bords de la Garonne est aussi dotée au front d'un seul œil.

► une apparence variable selon les régions

Les serpents volants ne sont pas rares. Tels ceux du château de la Fraudière à Jouhet (Côte-d'Or) et de Presly (Cher), la serpente volante du château de Rosemont à Luthenay-Uxeloup (Nièvre), la couleuvre volante du château de la Motte-Chevagnes (Allier) entre autres.

Toutefois, la vouivre peut avoir d'autres formes : on conte que les habitants du Valais se débarrassèrent d'un monstrueux serpent nommé la Ouïvra qui enlevait les bestiaux de la montagne de Louvye. La Ouïvra avait une tête de chat sur un corps de serpent.

Dans le Berry, un grand serpent de quarante pieds de longueur se réveillait de temps à autre ; sa tête était celle d'un homme.

En Vendée, la fée Mélusine, trahie par son amant, s'envole sous la forme d'un gigantesque serpent ailé en ordonnant que le huitième de ses dix fils soit tué pour mettre fin aux guerres ravageant le pays.

Dans le Mâconnais, on parle de la bête Faramine, monstre « faramineux » qui volait d'un coup d'aile de la Roche de Solutré jusqu'à Vergisson, ou bien encore de Thouleurs jusqu'à la pierre de la Wivre du mont Beuvray. Toutefois, la Bête Faramine de Vergisson, qu'on appelle aussi « le Peteu » a perdu tout caractère reptilien : elle est présentée comme un oiseau gigantesque, du moins en apparence, puisque, une fois tuée et plumée, la bête ne s'avère pas plus grosse qu'un poulet. La bête Faramine est aussi connue dans le Poitou où on l'orthographie « bête Pharamine ».

Le « Dard » du sud de la Gâtine avait le corps d'un serpent à queue très courte et quatre pattes, une tête de chat et une crinière tout le long du dos. Son sifflement faisait peur. Lorsqu'il était attaqué, il mordait cruellement, mais il n'était pas venimeux. Cependant, il avait coutume de téter les vaches.


► L’eau

La forme du serpent pourrait peut-être rappeler celle des méandres d'une rivière sauvage ; l'élément aquatique est en tout cas très fréquent dans les légendes de vouivre :

George Sand décrit dans Légendes rustiques le Grand Serpent des étangs de la Brenne, près de Saint-Michel-en-Brenne. À Gargilesse, lieu de prédilection de George Sand, la Vouivre prend le nom de Gargelle.

En Vendée, la Vouivre hantant le Grand Etier et la Vie est décrite comme « une forme longue et gracieuse, qui semble hésiter entre un corps de femme et de serpent, se baigne en sirène et se meut dans l'eau mieux qu'une anguille ».

Les légendes locales gardent le souvenir de la vouivre de Blamont (Doubs) qui lavait ses ailes brillantes à la source de la Fuge, de celle qui hantait les forêts du mont Bleuchin (Doubs), de celle de Gémeaux (Côte-d'Or) qui se baignait dans la fontaine Demelet, de celles encore de Couches-les-Mines (Saône-et-Loire), de Vitteaux (Côte-d'Or), de Beaulon (Allier), de Fleury-sur-Loire (Nièvre).


► Apparitions annuelles et trésors


Très souvent, la vouivre veille sur les trésors souterrains comme le montrent de nombreuses légendes du Nivernais. À Moraches, on conte qu'un serpent gardien d'un trésor, ne sortait qu'une fois l'an pour aller boire.

Sous la pierre de Vaivre du mont Beuvray, la vouivre sortait de terre une fois l'an, à Pâques, et étalait ses trésors au soleil.

Pour son roman La Vouivre, Marcel Aymé s'est vraisemblablement inspiré de la légende de la vouivre d'Avoudrey. Outre l'escarboucle, la créature porte une couronne de perles sur la tête, descend à minuit, le soir de Noël, au moment où, dans l'église, on chante matines, et vient boire à la fontaine voûtée du village. Elle pose alors un instant son escarboucle et sa couronne au bord de la source.

Créatures considérées comme des vouivres

Si l'on admet que « vouivre » puisse être un terme générique comme « dragon », alors d'autres créatures peuvent aussi être qualifiées de « vouivres » :

Un dragon ravageait le pays d'Ajoie (district actuel du canton du Jura en Suisse romande), celui des Combes (Doubs) gardait un trésor, on offrait des jeunes filles en pâture à celui de Domfront (Orne).

Le dragon de Lissagues (Basses-Pyrénées) tua le seigneur Gaston de Belzunce près de la fontaine ; celui des creux du Laquet à Saint-André-de-Valborgue (Gard) était considéré particulièrement horrible.

Et on en trouve à Douai, Vannes, Moret-sur-Loing, Troyes, Nevers, Avignon, Cavaillon, Sisteron…

La « Bête Rô » tapie dans la caverne de la Pointe de Roux, près d'Aytre, dans le canton de La Rochelle en Aunis, la Kraulla de Reims, l'énorme serpent ailé de Niort, la « Male Beste » des bords de la Garonne, le lézard monstrueux du Médoc, le dragon de Mons (Hainaut, Belgique) que combat saint Georges durant le Lumeçon, les Vermines et les Vers, les griffons à queue de serpent et les basilics (coqs à queue de serpent), comme celui du puits de Coulaine à Claunay-le-Bouchet (Vienne), sont d'autres avatars du Dragon-Vouivre.




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La Vouivre est un dragon particulier


Le latin médiéval donne une variante de « crocodile », monstre des bords du Nil qui a impressionné les voyageurs des temps passés : « cocodrilles », devenant « cocadrilles » en Sologne et « coquatrix », ou « cocatrics » dans de nombreux endroits. L'auberge du Coquatrix, dans le Hurepoix, maintient encore le souvenir d'une ancienne légende. Il y aurait eu, à l'Hôtel-Dieu de Lyon, un crocodile qui fut tué sur le Rhône, au Moyen Âge.

Les dragons et les serpents ou les lézards vivent parfois en couple, et selon la Gest Maugis (XIIIe siècle), le cheval fabuleux Bayart serait né de l'accouplement d'un dragon et d'un serpent : « un dragon l'engendra ileuc en un serpent ».

À Provins (Seine-et-Marne) vivaient un dragon et une lézarde qui sont encore fêtés de nos jours.

Mais il y a aussi la Tarasque (du grec tarasso : épouvanter) dévoreuse, celle de Novès, terrifiante, qui ressemble à une ancienne Tarasque étrusque, celle d'Arles et celle de Tarascon, dont la fête est remise actuellement à l'honneur. Peut-être ces Tarasques ont-elles pour ancêtre le serpent carnassier de trois mètres de long gravé dans une caverne des Beaumes-Latrone, située dans une falaise abrupte de la vallée du Gard.

Dans la Légende dorée, Jacques de Voragine, évêque de Gênes, décrit ainsi la Tarasque : « En ce temps, avoit en ung boys sur le Rosne, entre Arles et Avignon, ung dragon, demy beste et demy poisson, plus gros que ung beuf, et plus long que ung cheval. Et avoit les dents aguës comme une espée, et estoit cornu de chascune part, et se tapissoit en l'eaue, et tuoyt les passans, et noyoit les nefs… « Et quand on le suyvoit par une espace de temps, il mettoit hors l'ordure du ventre, ainsi comme ung dart et brusloit tout ce à quy il touchoit. Et Marthe, à la prière du peuple, alla là, et le trouva mengeant ung homme en sa bouche. Et lors getta dessus »uy l'eaue benoiste, et luy monstra une croix : et fut tantost vaincu, et se tint comme une brebis, et lors Marthe le lya de sa sainture. Et fut tantost tué du peuple à lances et à pierres, et ce dragon estoit appellé, de ceulx du pays, Tarascon, Tarasconus. »

Louis Dumont, dans son livre La Tarasque, essai de description d'un fait local d'un point de vue ethnographique, a étudié minutieusement la tradition millénaire qui commémore la soumission de ce dragon dévorant à sainte Marthe. Le chanoine Bovis la décrit ainsi : « Elle était de la grosseur d'un taureau, ayant la teste d'un lion, le crin d'une jument, les dents comme des épées, le dos tranchant comme une faux, la queue couleur de vipère. Elle était couverte d'écailles comme une tortue ». Mais la Tarasque que l'on sort actuellement pour la fête annuelle est d'un aspect beaucoup plus débonnaire.

Le Drac par exemple, qui se jette dans l'Isère à Grenoble, était souvent cause d'inondation, et un ancien dicton dauphinois dit : « Lo serpen e lo dragon Mettron Grenoble en savon. Il en lessive les rives ! »13.


► Coulobre


Le Coulobre (du latin coluber) est une couleuvre ailée provençale qui vit dans les eaux de la Sorgue près de Fontaine-de-Vaucluse. Cette créature est réputée pour s'unir avec des dragons qui l'abandonnent ensuite, la forçant à élever seule les petites salamandres noires dont elle accouche. Elle cherche désespérément un nouvel époux et un père pour ses enfants mais sa laideur repousse tous les prétendants. Pétrarque aurait été attaqué par l'une de ces créatures jalouses alors qu'il se trouvait au bord de l'eau avec sa bien-aimée : il tua le monstre d'un coup d'épée mais sa femme mourut ensuite de la peste. Le Coulobre est mentionné comme étant le dragon sorti de la grotte de la fontaine de Vaucluse d'où sourd la Sorgue. Celle de Bagnols-sur-Cèze dans le Gard a sept têtes et sept queues.


https://fr.wikipedia.org/wiki/Vouivre
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MessageSujet: Re: CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS   CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS I_icon_minitimeMar 13 Aoû - 13:10

La Vouivre



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Dessin © la-vouivre.ch




La Vouivre est peut-être la plus célèbre des légendes de Franche-Comté Elle est mentionnée dans tous les ouvrages des folkloristes comtois, qui attestent qu’elle était au XIXe siècle fortement ancrée dans les croyances populaires et largement répandue ; elle a été retenue par tous les auteurs de recueils de contes et légendes ; elle n’a cessé d’inspirer les romanciers, les poètes et les artistes.


C’est Désiré Monnier qui, en 1818, dans son Essai sur l’origine de la Séquanie, mentionne semble-t-il pour la première fois la croyance populaire en la Vouivre. qu’il avait été amené à connaître. Il présente la Vouivre sous sa forme la plus pure : serpent ailé, elle traverse la nuit comme un trait de feu et porte au front une escarboucle qu’elle dépose sur la rive quand elle va boire ou se baigner ; celui qui pourrait alors s’emparer du joyau serait à jamais riche et heureux.


Origine du mot Vouivre



Vouivre est tout simplement issu du latin vipera : la vipère, le serpent.




Le noyau légendaire




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Animal fantastique et légendaire, la Vouivre est insaisissable, aussi changeante dans sa forme et dans ses mœurs que l’inconscient des peuples et l’imagination des conteurs sans lesquels elle n’a pas d’existence. On peut cependant retenir quelques traits caractéristiques, permanents, qui forment comme le noyau de la légende.



Description



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La Vouivre, conformément à l’étymologie du mot, est un serpent. Sa taille est variable, de quelques dizaines de centimètres à plusieurs mètres de longueur. Rarement pourvue de pattes, elle possède toujours deux grandes ailes de chauve-souris qui lui permettent de voler. Mais ce qui la caractérise surtout, c’est qu’elle porte au front ,soit dans une cavité du crâne, soit à l’extrémité d’une sorte d’antenne griffue, une énorme pierre précieuse d’une valeur inestimable, le plus souvent un rubis, appelé “escarboucle”, parfois un diamant, et d’un éclat tel que lorsque la Vouivre vole, la nuit, elle laisse derrière elle comme une traînée de feu. Elle dépose cette escarboucle sur la rive, qu’elle cache dans la mousse, une touffe d’herbe, ou sous une pierre, avant de boire ou de se baigner ; c’est à ce moment-là seulement qu’on a des chances de s’en emparer : alors la fortune de l’audacieux est faite. Mais si la Vouivre surprend le voleur, sa vengeance est terrible.



Mœurs






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© lerepairedelavouivre.com




La Vouivre passe la plus grande partie de son temps sous terre. Son repaire peut être un trou qui s’ouvre à même le sol, une caverne au flanc d’une falaise, ou le souterrain d’un château en ruines. Mais elle fréquente aussi les milieux aquatiques : rivière tranquille miroitant sous les feuillages, étang paisible au milieu d’un bois, source courant sous la mousse ou s’étalant dans un bassin de pierre, parfois même fontaine en plein cœur d’un village. C’est là qu’elle va boire ou se baigner. La vouivre apprécie les lieux peu habités comme les marais, les grottes La Vouivre n’est pas un animal vagabond. Elle a ses habitudes. Ses déplacements se limitent le plus souvent à se rendre de son repaire au lieu propice à ses ébats aquatiques. Parfois, elle vole d’un donjon ruiné à un autre, ou tournoie au-dessus d’un clocher, ou se laisse aller un temps au fil de l’eau. Ses sorties sont régulières. C’est tous les soirs qu’elle surgit, à heure fixe, pour aller se désaltérer. Exceptionnellement, le cycle peut être plus long. Tant qu’on ne la provoque pas, la Vouivre n’est pas un animal dangereux. Obéissant, comme une belle mécanique, aux impulsions de sa nature, elle reste indifférente au monde des humains. Mais si l’on tente de s’emparer de son escarboucle, la bête devient soudain furieuse, fond sur l’imprudent et s’acharne sur lui avec une telle férocité qu’il est bientôt mis en pièces.


Ses origines



Il est une interprétation qui ferait remonter la légende de la Vouivre à une croyance celtique. les Celtes croyaient que les serpents, au moment du frai, fabriquaient un œuf qui possédait un pouvoir magique et servait de talisman à celui qui avait eu la chance de s’en emparer sans succomber sous les morsures. Cette théorie doit pour une large part son succès à la célébrité du roman de Marcel Aymé. En fait, il y a loin de l’“œuf de serpent” à l’escarboucle de la Vouivre. L’auteur l’a du reste lui-même ressenti, puisque, amené à se demander à quelle époque l’œuf avait pu se transformer en pierre précieuse, il donne cette réponse : “c’est tout simplement au moment où les artisans comtois se mirent à tailler la pierre de Saint-Claude” ; réponse charmante et savoureuse, mais qui n’est qu’une boutade, habile pirouette permettant à l’auteur d’éluder le problème.



CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS 122594-vouivre-4



Quant à savoir, enfin, pourquoi la légende de la Vouivre s’était localisée surtout dans le Jura, le problème reste entier. A-t-elle mieux résisté qu’ailleurs à cause de l’isolement des populations de la “montagne”, touchées plus tardivement par le monde moderne ? Le paysage jurassien en particulier, avec ses reculées et ses murailles calcaires, ses éboulis rocheux et ses gouffres, ses résurgences, ses cours d’eau aux rives verdoyantes, ses sombres et humides forêts, s’est-il mieux prêté que d’autres à la fixation de la légende ? On ne sait trop.




CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS 377233-vouivre-5





Une bien belle légende qui inspira le Loup Blanc, il y a quelques années déjà.





http://monjura.actifforum.com/t75-la-legende-de-la-vouivre[/b]
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LES WYVERNES


Créatures redoutables, les wyvernes sont semblables à un dragon.


C’est en Europe au Moyen Âge que les wyvernes (wivernes ou wyverns) apparaissent dans les légendes. Faisant penser à des dragons, elles en sont de lointaines cousines et parlent le draconien. Elles sont plus petites et n’ont que deux pattes et une paire d’ailes semblables à celles de chauves-souris, jointe à leur membre supérieur, à l’instar des dragons qui ont quatre pattes et leurs ailes rattachées à leur dos. Leurs queues sont comme celle d’un scorpion, empoisonnée et pouvant piquer et faucher ses ennemis. Parfois on décrit le bout de leurs ailes pourvu de serres.




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On les confond souvent avec les vouivres dont le nom vient également du mot vipère. Cela est dû au fait que la légende des wyvernes est inspirée de celle des vouivres. Mais au final, ce sont des créatures très différentes. Comme on l’a dit, les wyvernes ressemblent un peu à un dragon, alors que les vouivres ressemblent à de gros serpents.

Ce sont des créatures très offensives associées à la guerre et à la destruction. Elles sont certes bien moins dangereuses qu’un dragon car elle n’ont pas d’attaques de souffle et sont plutôt stupides. Cependant elle n’est pas en reste, car elles sont extrêmement violentes, vorace et acharnée. Ainsi elles ont souvent été un symbole militaire sur les drapeaux et les boucliers, surtout en Angleterre.

Il existe d’ailleurs dans ce pays une légende, celle de la wyverne de Mordiford. Elle raconte que près de ce village, une fillette nommée Maud trouva dans les bois un bébé animal perdu et apeuré. Elle le ramena chez elle et ses parents reconnaissant de suite une sorte de dragon, lui ordonnèrent de le rapporter où elle l’avait trouvé. Ne voulant pas leur obéir, Maud fit mine de le ramener dans les bois et le cacha dans une grotte. Tous les jours elle alla le voir, lui apportant du lait et pour jouer avec lui.

Au fil des semaines, l’animal grandit très vite, son corps se recouvrit d’épaisses écailles, ses ailes de chauves-souris se développèrent et sa queue poussa se terminant par un terrible dard. Sa nature de wyverne ne faisait plus aucun doute et la créature refusait désormais le lait que lui apportait Maud. Elle commença à sortir de la grotte pour aller chasser du bétail et ce qui devait arriver se produisit : elle finit par s’attaquer aux fermiers et prit goût à leur chair.

Alors que tout le monde désirait mettre fin aux attaques de la wyverne, Maud essaya de lui faire changer de comportement. Cependant cela était perdu d’avance, la nature de la wyverne dominant son comportement. Maud ne perdit pas espoir et quand l’un des habitants se chargea de tuer la bête et la vaincu, n’ayant plus qu’à l’achever, Maud lui jeta des cailloux pour le repousser. Mais cela était trop tard, la wyverne était en train d’agoniser et mourut peu après.



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LA BÊTE DU GEVAUDAN



Créature mystérieuse, la Bête du Gévaudan a fait de nombreuses victimes au XVIIIème siècle en France.


À l’origine de la légende de la Bête du Gévaudan, on trouve un fait-divers sanglant : de 1764 à 1767, dans le Gévaudan (correspondant aux départements actuels français de la Lozère et la Haute-Vienne), une bête mystérieuse tue et dévore environ cent trente personnes, essentiellement des femmes et des enfants, dont la plupart gardaient les bovins aux pâturages.


CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS 433602-bete-du-gevaudan



Les historiens actuels estiment que cette Bête du Gévaudan ne cache en réalité qu’un ou plusieurs loups, devenus anthropophages à la suite de la guerre de Sept Ans (1756-1763). En effet, les loups sont aussi des charognards et, sur les champs de batailles, ils ont l’occasion de manger de la chair humaine. Quelques rares individus y prennent goût et deviennent alors très dangereux.
Mais au XVIIIème siècle, on ignore beaucoup de choses en éthologie. Les loups n’attaquant normalement pas l’homme, on ne pense pas que ça puisse en être un. Même des personnes cultivées et savantes écrivent qu’il doit s’agir d’une hyène, d’un ours, d’un léopard ou d’un singe de Malaga ; bref d’un animal plus ou moins exotique, dont le comportement est encore moins bien connu que celui des loups, qui pullulent en France.

Les paysans, quant à eux, sont très superstitieux. D’emblée, ils attribuent à la Bête une origine et des pouvoirs surnaturels. Son intelligence à déjouer tous les pièges leur fait croire qu’elle a quelque chose d’humain. Certains l’auraient vue se dresser sur ses pattes de derrière et marcher comme un homme : c’est donc un loup-garou. Elle semble invulnérable. Puisqu’elle se relève aussitôt après être tombée quand on lui tire dessus, ce ne peut être qu’un sorcier qui charme les armes à feu. Elle aurait aussi le don d’ubiquité et le pouvoir de disparaître. Dans tous les cas, elle est maléfique. À une époque encore extrêmement religieuse, elle a donc à voir avec le Diable.

Pour moraliser les campagnes, le clergé répand d’ailleurs l’idée d’un monstre envoyé par Dieu pour châtier les habitants de leurs péchés. À croire l’évêque de Mende, les chasses et les battues incessantes n’atteindront leur but que quand, par un repentir général et une sincère conversion, on aura enfin obtenu le pardon divin. C’est pourquoi, prières publiques et processions sont organisées dans toute la province. Il n’est pas d’église où le Saint-Sacrement ne soit exposé en permanence. Et c’est finalement un garde forestier, Jean Chastel, qui tue la Bête avec des balles bénies qu’il a, dit-on, fabriquées lui-même en fondant des médailles de la Vierge en argent massif…

Depuis, malgré les progrès de la recherche, l’identité de la Bête demeure un mystère. Les hypothèses actuelles sont difficiles à prouver, ce qui laisse le champ libre à l’imagination. La Bête du Gévaudan appartient à notre mythologie collective, comme archétype du Grand Méchant Loup : celui du Petit Chaperon Rouge et des Trois Petits Cochons…


https://www.dol-celeb.com/creatures/bete-gevaudan/
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MALEBETE



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https://abookofcreatures.com/2015/07/13/malebete/


La bête d’Angles, ou malebête (autrefois, « malebeste »), est un ours géant représenté sur l’église Notre-Dame-des-Anges d’Angles, dans le département de la Vendée.


Légende

Mentionné dans le folklore de la Vendée, selon une légende due à la plume de l'érudit poitevin du XIXe siècle, Benjamin Fillon, cette « malebête », qui ressemble à un ours, dévorait impitoyablement jeunes gens et jeunes filles de la contrée. Elle avait coutume de se baigner dans un ruisseau proche, dont elle sortait « le poil tout hérissé ». Ce serait l'explication du nom donné à ce ruisseau : le Troussepoil. Il dévorait les troupeaux de vaches et les vachères, si bien que toutes les jeunes filles du bourg d'Angles finirent sous ses crocs. Un ermite du nom de Martin pria pendant cinq jours et parvint à passer un chapelet autour du cou de la bête puis à la conduire au sommet du clocher de l'église d'Angles où elle fut transformée en une statue de pierre que l'on peut encore voir de nos jours.

Pour punir les filles du pays de leurs moqueries à son encontre, l'ermite aurait jeté un dernier sort à la bête, la condamnant à ne plus se nourrir que de « la beauté des filles d'Angles » ; laquelle beauté n'aurait ainsi fait que dépérir depuis.




CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS 876258-malbete-2
La Malebête de l’église Notre-Dame-des-Anges d’Angles.


https://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%AAte_d%27Angles
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COULOBRE



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http://drake33.skyrock.com/3016985113-La-Coulobre.html


La Coulobre est une créature fantastique, sorte de drac ou dragon, qui hantait la fontaine de Vaucluse. Selon la légende, saint Véran, évêque de Cavaillon, en aurait miraculeusement débarrassé la Sorgue.




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La Coulobre statufiée à la porte de l'église de Saint-Véran.


Description

Cette Coulobre, dont on a voulu faire descendre le nom du latin coluber (couleuvre), était une créature ailée qui vivait dans l'exsurgence de la Sorgue. Elle passait pour s'unir avec des dragons qui l'abandonnaient ensuite, la forçant à élever seule les petites salamandres noires tachétée d'or dont elle accouchait3. Elle cherchait désespérément un nouvel époux et un père pour ses enfants mais sa laideur repoussait tous les prétendants.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Coulobre

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La légende de la Coulobre, Fontaine de Vaucluse

La légende de la Coulobre  prend ses racines dans le département du Vaucluse, près du village de Fontaine-de-Vaucluse, dans la rivière voisine, la Sorgue. Une horrible bête, ressemblant fortement à un Drac, habitait dans l’exsurgence de la Sorgue. Cette créatre monstrueuse restait cachée, et attendait la tombée de la nuit pour sortir de sous les rochers, pour aller se nourrir , terrorisant les habitants. Ces derniers ne virent qu’une seule solution, se tourner vers l’Evêque de Cavaillon, Saint-Véran.

La légende nous amène au VIème siècle après JC, dans le village de Fontaine-de-Vaucluse. Une horrible créature ailée, moitié salamandre et moitié dragon vivait paisiblement dans l’exsurgence de la Sorge, à la recherche d’un époux. Elle était surnommée la Coulobre, nom dérivé de Couleuvre. Sa vie bascula lorsqu’elle rencontra un dragon qui l’enfanta. Une salamandre noire tachetée d’or naquit de leur union, mais la légende raconte que le Dragon s’enfuit alors, et abandonna la coulobre…

La coulobre chercha alors désespérément un nouvel époux, afin de l’aider à élever son bébé, mais sa laideur repoussait tous les prétendants. L’hideuse créature alors tapie au font de la Sorgue, rongée par la honte et par la solitude, attendant la tombée de la nuit enfin pour se montrer, au plus grand malheur des villageois! En effet, la haine emplissait à présent la Coulobre, qui terrassait  les animaux et humains qui se trouvaient sur son passage…

La légende raconte qu’un ermite, dénommé Véran serait ainsi venu au secours de la population. Comme dans la plupart des légendes, plusieurs versions différents sur le dénommée Véran, tantôt ermite, tantôt Evêque. Quoi qu’il en soit, la légende nous rapporte que cet ermite Véran se serait attaqué à la Coulobre. Il aurait guetté l’animal de nombreux jours, et au moment ou la créature se serait montrée, il l’aurait vaincu, en signant d’un signe de croix. La créature aurait été blessée grâce à ce signe, et aurait volé longtemps en gémissant, avant de s’écraser sur les hauteurs des Alpes, près d’un hameau qui porte aujourd’hui encore le nom de Saint-Véran, en l’honneur au héros de Fontaine-de-Vaucluse. C’est par cet acte qu’il serait devenu évêque de Cavaillon.


CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS 69286-coulobre-3
http://drake33.skyrock.com/3016985113-La-Coulobre.html


La légende nous remémore encore de nos jours que l’on a longtemps cru que la créature était morte dans les Alpes, mais que de temps en temps, à la tombée de la nuit, de jeunes hommes disparaissaient dans les eaux de la Sorgue, des disparitions qui restent mystérieuses… mais pas pour tout le monde. Une variante de la légende nous explique que la Coulobre a d’abord été catapultée dans le Luberon, précisement dans l’actuelle Combe de Lourmarin, expliquant le tracé sinueux de cette route reliant Lourmarin vers le pays d’Apt.

Pour retrouver trace de notre Coulobre, il faut ensuite attendre le XVème siècle et Pétrarque, qui fut attaqué par la créature. Alors qu’il déambulait en bordure de la Sorgue avec Laure, sa bien-aimé, il se retrouva face à la créature pour un combat frontal. D’un coup d’épée, il tua la créature, qui, pour se vender, projeta son haleine pestilentielle. Laure, respirant cette haleine nauséabonde mourut ensuite de la peste. Pétrarque ne s’en remis jamais, mais la Coulobre a bel et bien disparue de l’histoire par la suite, nous laissant plus que la Combe de Lourmarin en souvenir, ainsi que quelques statues…


http://www.notreprovence.fr/folklore_recits_coulobre-fontaine-de-vaucluse.php


CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS 19210240007437a2cd66ff0aae6abe9f49e904a984


La légende du Coulobre (Dordogne)

de tout temps, les gens de la Dordogne ont vécu avec des croyances et des superstitions pour combattre leur peur d’affronter cette rivière dont on disait que sa vitesse lorsqu’elle était marchande, étaiti celle d’un cheval au grand galop.

Passé le Pas du Raysse, après Souillac, la rivière se faisait plus calme jusqu’aux fameuxx rapides de la Gratusse à la hauteur de Lalinde.



CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS 326507-coulobre-de-lalinde
Le coulobre devant la ville de Lalinde


Un dragon “Le Coulobre”, (en occitant “Coulobre” signifie “Serpent”, il s’agissait d’un reptile monstrueux ailé qui pouvait aussi bien vivre sur terre, sur l’eau et voler), habitait une caverne près de Lalinde sur la falaise de Couze : on disait que la bête était si grande que lorsque sa tête buvait l’eau de la Dordogne sa queue était en haut de la falaise. Elle inspirait une grande frayeur. L’on disait qu’elle enlevait les habitants, les bateliers, elle les emportait dans sa taniere pour les dévorer.

Une délégation de villageois se rendit auprès de l’Evêque de Périgueux ST FRONT lequel vint à Lalinde, se rendit sur la falaise où se tenait le dragon, il monta dans sa grotte et dès qu’il le vit lui fit le signe de la croix lui ordonnant de s’en retourner dans l’océan d’où il venait. Le dragon prit peur et se précipita dans la Dordogne et disparut.

En reconnaissance, les villageois ont bâti une chapelle sur la falaise que surplombe la rivière, côté rive gauche, elle est dédie à Saint-Front.

A noter que l’on trouve la présence d’un dragon volant sur les armoiries de la ville de Bergerac.


http://riviereesperance.canalblog.com/archives/2010/03/08/16567640.html
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MessageSujet: Re: CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS   CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS I_icon_minitimeMar 13 Aoû - 14:24

La coulobre, la terreur des Bateliers




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Tapisserie de l’église de Beaumont du Périgord
représentant Saint Front face au coulobre


Il y a longtemps, alors que le canoë n’avait pas encore fait son apparition sur les berges de la Dordogne, les bateliers descendaient les marchandises jusqu’à Libourne et Bordeaux sur des bateaux à fond plat. Un passage sur la rivière était évoqué avec beaucoup de craintes : le « Saut de la Gratusse » à Lalinde.

En effet, un monstre gigantesque, le coulobre (couleuvre en Oc) y faisait chavirer les embarcations et dévorait les bateliers, mais également les lavandières, les pêcheurs…

Les habitants terrorisés firent appel à Saint Front, qui, après un combat épique, tua le coulobre. Ce dernier, en chutant depuis la falaise jusque dans l’eau, provoqua une crue historique de la rivière! Reconnaissants, les habitants de Lalinde firent ériger une chapelle, Saint Front de Coulubry, encore visible de nos jours sur les hauteurs de Lalinde.

Si vous passez vers Lalinde en canoë, faites comme les bateliers quand leur bateau passait sous la chapelle: faites silence… de peur que le coulobre se réveille…

De nos jours, le coulobre est devenu l’emblème d’EPIDOR, un établissement public regroupant les six départements traversés par la Dordogne (Puy de Dôme, Cantal, Corrèze, Lot, Dordogne, Gironde). EPIDOR agit pour conserver la qualité patrimoniale de cette rivière et de son bassin, désormais classé « réserve mondiale de biosphère » par l’Unesco.


http://rando.dordogne.fr/?page_id=250
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MessageSujet: Re: CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS   CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS I_icon_minitimeMar 13 Aoû - 14:27

TAC


Le tac (en gascon lo tac) est un être fantastique appartenant aux légendes et contes de la Gascogne et particulièrement dans le département des Landes.


Présentation

L'origine du mot reste inconnue. Il est apparenté au drac qu'on retrouve dans toute l'Occitanie.

Le tac est capable de prendre les formes les plus variées : panier, agneau, chevreau ou cheval. Il se manifeste la nuit dans les bois ou près des fontaines des Landes. Mieux vaut l'éviter car il cherche toujours dans les différents contes à se faire porter sur le dos de la personne qui passe et ceci jusqu'à l'épuisement et parfois le trépas de sa victime.

Le tac aime siffler quand quelqu'un vient en imitant le bruit du hapchot, outil du gemmeur landais. Il siffle trois fois de suite : « Tchin, tchin, tchiiin ! » avec un dernier coup plus prolongé et retentissant. Dans le livre de l'abbé Foix, on le rencontre en Marensin sous la forme d'un panier ou d'un agneau que le passant prend sur ses épaules. À mesure que la personne marche, le poids du tac augmente… Quand l'homme, épuisé, repose enfin la chose sur le sol, le tac s'enfuit en ricanant et en disant Qu'as portat lo tac (tu as porté le tac)  !


Félix Arnaudin a recueilli ce conte :
Une fois à Escource, un homme s'en revenait du bourg à la tombée de la nuit. En arrivant près du ruisseau, il entendit bêler un chevreau derrière lui. Il le ramassa et le prit sur son dos ! Mais plus l'homme marchait, plus l'animal devenait lourd... L'homme, exténué, dut vite plier les jarrets.

« Va-t-en au diable, chevreau, dit-il à la fin et il le jeta à terre.
Aussitôt, le chevreau s'échappa et gambadant et en criant :
Hi ! ha ha ! Hi ! ha ha ! Je me suis bien fait porter !  » (me sui bien hèyt portar !)


Le tac peut également prendre parfois la forme d'un cheval précipitant ainsi en se jetant dans une rivière la noyade ceux qui ont le malheur de le monter. La seule forme qui lui est interdite est celle d'un pont car il entraînerait la mort d'un nombre trop important de victimes.


https://fr.wikipedia.org/wiki/Tac_(folklore)
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MessageSujet: Re: CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS   CREATURES ET ANIMAUX DU FOLKLORE FRANCAIS I_icon_minitimeMar 13 Aoû - 14:37

LOU DRAPE


Lou Drapé (lo drapet en norme classique de l'occitan, lou ou lo étant l'article « le ») est un cheval légendaire issu du folklore propre à la ville d'Aigues-Mortes, dans le Gard, en région marécageuse de Petite Camargue. Il est réputé se promener autour des remparts de la cité pendant la nuit, et prendre un grand nombre d'enfants sur son dos pour les enlever, les enfants emportés ne revenant jamais de leur voyage.


Il s'agirait d'une version du drac des pays occitans, créature néfaste qui peut prendre la forme d'un cheval. Ce cheval blême, symbole de mort, est évoqué pour faire peur aux enfants à l'instar du croque-mitaine ou du grand méchant loup dans d'autres régions de France. Il rejoint un folklore abondant de chevaux maléfiques et ravisseurs, souvent en relation avec l'élément liquide.



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Lou Drapé, autour des remparts d'Aigues-Mortes
à la nuit tombée. Montage photographique sous GIMP.


Legendes

Comme dans tout folklore, l'histoire de Lou Drapé devait se transmettre oralement depuis longtemps, mais sa date d'apparition n'est pas connue.

*** Mention au XIXe siècle

« Lou Drapé » est mentionné dans un texte de 1818, par Jacques-Albin-Simon Collin de Plancy dans son ouvrage qui recense les créatures démoniaques, le Dictionnaire infernal :

« On donne à Aigues-Mortes le nom de lou Drapé à un cheval fabuleux, qui est la terreur des enfants, qui les retient un peu sous l'aile de leurs parents, et réprime la négligence des mères. On assure que quand lou Drapévient à passer, il ramasse sur son dos, l'un après l'autre, tous les enfants égarés ; et que sa croupe, d'abord de taille ordinaire, s'allonge au besoin, jusqu'à contenir cinquante et cent enfants, qu'il emporte on ne sait où. »
— Jacques Auguste Simon Collin de Plancy, Dictionnaire infernal

Les éditions postérieures du dictionnaire infernal, remaniées par rapport à la première édition, mentionnent également lou Drapé de la même façon, en 1844, 1845 et1846.



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Peinture de Frédéric Bazille représentant la porte des reines d'Aigues-Mortes telle qu'elle était au XIXe, à l'époque de la légende.


En 1856, Migne apporte quelques informations complémentaires dans son Encyclopédie théologique, un ouvrage catholique écrit en collaboration avec Collin de Plancy :

« Cheval fabuleux dont les habitants d'Aigues-Mortes, en Languedoc, effrayent leurs enfants. C'est comme le croque-mitaine des Parisiens, l'ogre du Petit Poucet de Perrault. Quand lou Drapé, disent-ils, passe dans la rue ou sur un chemin, il ne manque pas de saisir et de mettre sur son dos, l'un après l'autre, tous les enfants égarés ; sa croupe s'allonge au fur et à mesure qu'il faut plus de place, de manière qu'il peut en emporter à la fois cinquante et cent s'il le faut. Où conduit-il ensuite sa charge ?! Ma foi, l'on n'en sait rien ; mais les petits bandits ne peuvent s'attendre à autre chose qu'à recevoir le fouet tous les jours et manger du pain sec. Lou Drapé ou le Drapé est donc non-seulement pour les bambins un objet de terreur, mais encore le thème de leurs plus sérieux commentaires. »
Jacques-Paul Migne, Encyclopédie théologique

Mention aux XXe et XXIe siècles


L'histoire consignée au XIXe est recopiée telle que Collin de Plancy l'a écrite, dans des ouvrages et revues spécialisés dans le folklore, la Revue des traditions populaires par exemple.

Le Guide de la Provence mystérieuse, publié en 1965, affirme qu'à la même époque on menaçait encore les enfants du passage de lou Drapé. Dans la publication ésotérique Les dossiers de l'Histoire mystérieuse, en 1988, lou Drapé est décrit comme un grand cheval blanc fantomatique qui se promène certaines nuits autour des remparts d'Aigues-Mortes, et produit un son mélodieux avec ses sabots. Sur son passage, les enfants se réveillent et sortent de leurs maisons, sans un bruit, pour attendre le passage de l'animal hors des portes de la ville. Lorsqu'il passe, lou Drap éprend des enfants égarés sur son dos, les uns après les autres, et s'éloigne vers les marais du Grau-du-Roi. La destination des enfants enlevés par lou Drapé est évoquée de différente façon en fonction des auteurs. Si Bernard Sergent parle de dangereux sables mouvants et des marécages dans lesquels les enfants seraient noyés, d'autres, comme Catherine Rager et Édouard Brasey, font le lien avec le célèbre film Crin-Blanc en évoquant un « mystérieux royaume lointain », ou un pays enchanté où les enfants victimes de la cruauté des hommes pourraient vivre pour toujours avec leur ami le cheval.

Selon la Société d'Histoire et d'Archéologie d'Aigues-Mortes, « Personne n'a jamais su jusqu'où il [lou Drapé] les emmenait [les enfants] et personne n'a, d'ailleurs, jamais voulu le savoir. » Le dernier enfant à enfourcher le cheval aurait pu libérer tous les autres en criant « Jésus, Marie, Grand Saint Joseph !! » et en sautant à terre, ce qui provoquerait la disparition de lou Drapé.

Édouard Brasey ajoute dans La Petite Encyclopédie du merveilleux que tout comme le cheval Bayard, lou Drapé semble avoir un dos et une croupe de taille ordinaire mais peut les allonger.

La Société de mythologie française signale une comptine populaire chez les enfants à Aigues-Mortes :

« Qui montera lou Drapé ?
Toi ou moi ?
Celui que lou Drapé emportera, ce sera toi! »


Origine et symbolique


Lou Drapé a la particularité de ne s'attaquer qu'aux enfants vagabonds, ce qui en fait, comme Collin de Plancy l'a fait remarquer, un symbole réprimant la négligence des mères. Sa relation avec le croque-mitaine et l'ogre, dont il rejoint le rôle de « terreur des enfants », a été évoquée, entre autres par l'anthropologue Nicole Belmont. Lou Drapé est, en outre, propre au folklore de la ville d'Aigues-Mortes, où « se jette dans des marécages le terrible Vidourle », connu pour ses crues dévastatrices. Pour Jacques de Biez, il aurait également symbolisé le courage du cheval devant le travail, parce qu'il « ne regarde pas à l'ouvrage. Il fait son devoir. »

Le dos qui s’allonge

L'une des caractéristiques typiques de lou Drapé est son dos qui s'allonge afin de permettre à un grand nombre d'enfants d'y grimper. On la retrouve chez d'autres chevaux-fées tels que Bayard et la blanque jument du Pas-de-Calais. Selon Henri Dontenville, c'est une caractéristique serpentine, ou du moins reptilienne. En effet, « il n'y a qu'à regarder se dérouler un serpent ou plus simplement un ver de terre pour comprendre d'où vient ce mythe ». Pierre Lafforgue rapporte dans un recueil de contes de Jean-François Bladé qu'une monture portant trois cavaliers et plus et possédant un dos qui s'allonge est un cheval Mallet, forme du diable qui ne peut être combattue qu'avec un signe de croix et en refusant de la monter.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Drap%C3%A9_(l%C3%A9gende)
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